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Développement urbain et prolifération des quartiers précaires à  Abidjan: le cas du quartier Banco 1 (commune d'Attécoubé )

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par Kouame Prosper YAO
Institut national polytechnique Houphouët Boigny de Yamoussoukro - Ingénieur des techniques en batiment et urbanisme 2010
  

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3. Pertinence sociale du sujet

La maîtrise de la problématique des quartiers précaires et principalement ceux situés dans des zones à risque, sera certainement, sur le plan de leur gestion, un volet essentiel dans toute gouvernance de proximité en matière de planification urbaine.

La prise en compte des préoccupations des populations vivant dans ces quartiers permettrait à chaque bénéficiaire d'améliorer son cadre de vie et de poser les actes utiles après une sensibilisation à la conservation de son environnement propre et salubre. Cette vision des faits sera plus réaliste si et seulement si des paramètres plus objectifs étaient pris en compte.

Ainsi, le cas du quartier précaire << Washington » dans la commune de Cocody reste et demeure patent. La non prise en compte du facteur socioéconomique et professionnel de ces populations a engendré une situation post-projet qui a mis à nu les limites des pouvoirs publics et de ses partenaires au développement face à la gestion de cette opération expérimentale de relogement des déguerpis du quartier << Washington » vers le nouveau site de Biabou 1 dans la commune d'Abobo.

Cette opération qui a coûté plus de 2,6 milliards de F.CFA financée par le Trésor public (Ex-Ministère de la Construction et de l'Environnement, 2000) n'a pas donné les résultats escomptés. Nos recherches nous ont permis de constater que quelques mois après le relogement des déguerpis, certains auraient vendu leurs logements.

Ils ont donc été contraints de revenir squatter le site de « Washington ». Les raisons récurrentes évoquées par ces populations pour vivre accrochées aux flancs des collines sont les suivantes :

- Problème de transport : les déguerpis estiment que leurs bassins d'emplois seraient Cocody, Adjamé et Attécoubé, où ils sont, soit, commerçants au marché d'Adjamé, soit vigiles, boys-cuisiniers, filles de ménage, chauffeurs... de personnalités ou de quelques nantis de Cocody qui sont les plus grands employeurs de domestiques. Etant donc à AboboBiabou 1, les frais de transport deviennent insupportables entre Biabou 1 et Cocody, entre Biabou 1 et la commune du Plateau et entre Biabou 1 et Adjamé ou Attécoubé. Cet éloignement de leur ancien site a accentué leur pauvreté, soutiennent-ils.

- En plus d'assumer difficilement leur pitance et leur déplacement vers leurs lieux de travail, ils doivent également assurer le loyer mensuel (11 000 F et 12 000 F) relativement supportable si d'autres charges non moins importantes ne viennent se greffer à celles déjà élevées.

En clair, les résultats définitifs de notre recherche pourraient servir à l'élaboration d'un plan d'urbanisation des quartiers précaires en gestation dans le district d'Abidjan.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault