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La transposition dans l?ordre juridique national des directives cemac : une analyse sous le prisme de la pratique europeenne

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par GABRIEL CEDRIC MBOGNE CHEDJOU
Université de Yaoundé II/ Institut des Relations Internationales du Cameroun - Master en relations internationales option intégration régionale et management des institutions communautaires 2012
  

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A- La consécration par le Traité CEMAC révisé et la Convention UEAC

Nous insisterons ici sur les dispositions du Traité CEMAC révisé du 25 juin 2008 (1) ainsi que sur celles contenues dans la Convention UEAC du 05 juillet 1996, également révisée le 25 juin 2008 (2).

1- Dans le Traité CEMAC révisé

Le Traité CEMAC révisé en son article 4 dispose que : « Les Etats membres apportent leur concours à la réalisation des objectifs de la Communauté en

adoptant toutes mesures générales ou particuliers propres à assurer l'exécution des
obligations découlant du présent Traité. A cet effet, ils s'abstiennent de prendre toute mesure susceptible de faire obstacle à l'application du présent Traité et des Actes pris pour son application.

En cas de manquement par un Etat aux obligations qui lui incombent en vertu du droit communautaire, la Cour de Justice peut être saisie en vue de prononcer les sanctions dont le régime sera défini par des textes spécifiques ».

Le Traité dispose également en son article 41que : « Les directives lient tout Etat membre destinataire quant au résultat à atteindre tout en laissant aux instances nationales leur compétence en ce qui concerne la forme et les moyens ». Cette définition de la directive CEMAC est notamment très proche de celle de la directive européenne telle qu'énoncée à l'article 249 du traité instituant la communauté européenne (TCE) : « la directive lie tout Etat membre quant au résultat à atteindre, tout en laissant aux instances nationales la compétence quant à la forme et au moyen ».

Le Traité CEMAC révisé a le mérite, contrairement à son prédécesseur, de consacrer dès ses premières dispositions, le caractère obligatoire et répréhensible, du concours des Etats membres de la CEMAC dans l'atteinte des objectifs communautaires, notamment par l'institution du « recours en manquement d'Etat ». S'inspirant notamment de l'article 226 du

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TCE49, le législateur CEMAC érige un garde-fou contre toute violation des obligations communautaires des Etats membres dans la mise en oeuvre du droit communautaire, qui peut notamment s'entendre par exemple d'une mauvaise transposition d'une directive.

A ces dispositions du traité CEMAC révisé, on peut ajouter des dispositions plus expressives sur le devoir de transposition des Etats membres, contenues dans la Convention UEAC.

2- Dans la convention UEAC

En ce qui concerne la Convention UEAC, les principes de l'Union Economique de l'Afrique Centrale sont consignés dans trois articles qui consacrent de manière assez précise des prescriptions pour la mise en oeuvre du droit de la CEMAC.

Elle dispose en son article 8 al 2 que : « les organes de l'Union Economique et les institutions spécialisées de celle-ci édictent, dans l'exercice des pouvoirs normatifs que la présente convention leur attribue, des prescriptions minimales et des réglementations cadres, qu'il appartient aux Etats membres de compléter entend que de besoin, conformément à leurs règles constitutionnelles respectives ».

Elle dispose en outre en son article 49 al 2 que : « ... Ces réglementations peuvent prendre la forme de règlements, de règlements cadres ou de directives. Dans ces deux derniers cas, les Etats membres complètent leurs dispositions et prennent les actes d'application nécessaires, conformément à leur règles constitutionnelles respectives ».

S'il appartient aux Etats membres dans le cadre de l'article 8 al 2 de compléter si le besoin se présente les règles communautaires, en ce qui concerne les règlements cadres et les directives, conformément à l'article 49 al 2, ces derniers ont aussi le devoir de prendre les mesures d'application ou d'exécution indispensables, dans le respect de leurs règles constitutionnelles. Ils devront donc s'appuyer sur les méthodes et les règles de leur droit interne respectif, pour assurer la mise en oeuvre des directives communautaires.

Si les articles du Traité CEMAC révisé et de la Convention UEAC fixent alors de façon claire le cadre de mise en oeuvre de la directive communautaire dans les Etats membres, on

49 Voir TATY (G.), Op. Cit.

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constate qu'ils instituent surtout une obligation atypique, dont le respect soumet à des devoirs bien précis les Etats engagés dans le processus d'intégration.

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