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Les Effets de la Dette Extérieure sur La Croissance et les investissements dans les PPTE africains: Analyse par la méthodes des moments généralisés

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par Alain Konso Bola
Université de Kinshasa - Licence 2004
  

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CARACTERISTIQUES DE LA DETTE EXTERIEURE ET PERFORMANCES ECONOMIQUES EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE

Dans ce second chapitre, nous allons premièrement donner les origines de la crise de la dette qui a surgi au Mexique en 1982 ; à la deuxième section, nous allons décrire la dette extérieure des pays pauvres en se focalisant plus sur les pays pauvres de l'Afrique subsaharienne et enfin, à la troisième section, nous parcourrons les progrès réalisés économiquement par certains pays africains en dépit de la situation de la pauvreté et le poids de la dette qui pèse tant dans cette partie de la terre.

II.1. Les origines de la crise de la dette des PED

Tous les pays pauvres n'ont pas connu le problème de la dette au même moment ; cependant, à la crise de la dette du Mexique de 1982, pratiquement l'ensemble de pays en développement ont connu des d'énormes difficultés à honorer leurs services de la dette.

Par ailleurs, la dette des PED n'est pas apparue seulement dans les années 70, la république démocratique du Congo est née déjà endettée lors de son accession à l'indépendance héritant des dettes de l'ancienne colonie belge envers la métropole17(*).

Pour remonter à l`origine de la crise de la dette, il sied de rappeler que les pays du sud (pauvres essentiellement) manquent des capitaux et sont obligés d'en importer. Ce qui fait que leur épargne intérieur soit généralement insuffisant pour couvrir leurs besoins d'investissement.

Vers les années 60, la plupart de pays pauvres obtenaient des prêts essentiellement à des taux d'intérêts concessionnels ou des dons.

Et le début 70 va être caractérisé par la fin du système d'étalon or et l'émergence des taux de change flottants. Ainsi, ce changement occasionne une baisse du dollar, et donc des revenus d'exportations des pays pauvres qui sont exportateurs nets et exclusifs des matières premières et produits bruts dont les prix étant libellés en dollar.

En 1973, suite à la guerre de Kippour, les pays de l'OPEP ont multiplié le prix de baril par 4 et les recettes pétrolières vont passer de 33 milliards à 108 milliards de dollar américain en un an18(*).

Cette conjoncture fut très favorable car leurs exportations des matières premières ont augmenté, et à la même époque, les banques privées avaient accumulé des pétrodollars, donc des capitaux.

D'où, ces recyclages des surplus dégagés par les pays pétroliers se font traduire par une expansion sans précédent des crédits internationaux principalement vers les pays du sud à des taux très bas voire même négatif.

Lors du second choc pétrolier de 1979, coïncidant avec la politique monétaire restrictive des Etats unis en augmentant leur taux d'intérêt passant de 4-6 à 20%19(*), les pays du sud vont se retrouver dans une situation telle que les banques privées ont commencé à réduire les crédits internationaux entraînant la baisse des cours internationaux des matières premières.

La modification de la conjoncture qui va avoir des conséquences importantes sur la situation des pays endettés fut visible non seulement au niveau des taux d'intérêts mais aussi des taux de croissance et de change, c'est à dire que la remontée des dollars entre 1979 et début 1985. Celle-ci a eu un effet double à savoir la hausse des dettes libellées en dollar mais également profit de compétitivité pour les économies exportatrices sur le marché américain.

Par ailleurs, durant la période précédent la crise, la consommation des importations des produits intermédiaires et des biens d'équipement augmentaient considérablement. Pourtant, les importations étaient très chères en devises, ce qui pouvait ainsi augmenter la dette.

Les pays en développement remboursaient leur ancien emprunt de nouveaux prêts octroyés ; or avec ce revirement de la conjoncture, c'est à dire la politique monétaire restrictive américaine, les banques n'octroyaient plus des crédits. Cela a fait que ces pays se soient retrouvés dans des situations financières très préoccupantes ; d'où, la crise de la dette éclate en 1982 lorsque le Mexique se déclare insolvable avec une dette dépassant les 100 milliards de dollar20(*).

Quelques temps après, c'est plusieurs dizaines de pays notamment de grands débiteurs (Argentine, Brésil, Algérie...) qui à leur tour, ont annoncé leur incapacité à assurer le service de leur dette.

Les déséquilibres apparus dans de nombreux pays en développement à la fin des années 70 ont le plus souvent des causes structurelles anciennes. Le poids de la dette extérieure a aggravé considérablement les déséquilibres de la balance des paiements et le déséquilibre budgétaire.

Le caractère insupportable de ces déséquilibres a conduit à la nécessité de mettre en oeuvre les politiques d'ajustement sous l'égide des institutions financières internationales notamment le Fonds monétaire international et la banque mondiale.

Les mesures préconisées par ces politiques visaient essentiellement à éviter la catastrophe financière.

* 17 RAFFINOT M (1991), Dette extérieure et Ajustement structurel, Edicef/Aupelf, Paris, ppp39

* 18 CONTE B(2003) les origines de la crise de la dette extérieure, université de Bordeaux, pp4

* 19 CHAVAGNEUX (2001) La lutte contre la pauvreté ; les enjeux politiques d'un slogan, Politique africaine, n°82, juin, pp121-123

* 20 RAFFINOT M (1993), La dette des tiers du monde, la découverte , collection repère, Paris, pp78

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