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Les facteurs d'intégration du Rwanda à  la communauté de l'Afrique de l'est

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par Eric Rutsindintwarane
Institut d'à‰tudes Politiques de Toulouse - Maitrise 2009
  

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II.3. Opérationnalisation du cadre théorique

Afin d'opérationnaliser notre cadre théorique, il nous revient donc à définir le concept clé de la recherche, et en faire un concept opératoire, c'est-à-dire un concept dont on détermine les dimensions et les indicateurs. C'est ce que nous allons faire dans les lignes qui suivent.

II.3.1. La construction du concept

La construction du concept se fait d'abord par son identification à partir des hypothèses. Ainsi, nous avons retenu le concept « intégration » que nous avons essayé d'expliquer.

II.3.1.1. Intégration

La notion d'intégration sera réservée ici au processus résultant d'une démarche volontaire de deux ou de plusieurs ensembles de partenaires, appartenant à des États différents, en vue d'une mise en commun d'une partie de leurs ressources. Ce processus a pour finalité l'émergence et le renforcement de relations techniques et économiques d'interdépendance structurelle, à effets d'entraînement positif sur les revenus. Si on admet une telle définition, on se rend compte que les entités géographiques produites par la colonisation de l'Afrique (l'Afrique occidentale française, l'Afrique-équatoriale française, l'Union douanière d'Afrique australe (SACU), etc.) ne sont pas le résultat ou la matérialisation d'un processus d'intégration (N. Bourenane, 1996).

Quant à Jean-Marc Siroën (2004, p. 3), lui voit dans l'intégration régionale un moyen pour des pays géographiquement proches entre lesquels les relations économiques tendent à s'affranchir des frontières politiques pour favoriser la formation des marchés intégrés. Pour Bourenane (1996, p. 65), l'intégration est un « processus résultant d'une démarche volontaire de deux ou de plusieurs ensembles de partenaires, appartenant à des États différents, en vue d'une mise en commun d'une partie de leurs ressources. Selon cet auteur, ce processus a pour finalité l'émergence et le renforcement de relations techniques et économiques d'interdépendance structurelle, à effets d'entraînement positifs sur les revenus.

La notion d'intégration devrait davantage être couplée avec celle de construction communautaire. Cette dernière rend compte de la nature collective d'un processus de construction d'un espace collectif, entrepris de façon consciente, négociée et irréversible, par des partenaires ayant choisi de partager un même destin, dans un cadre politico-institutionnel préalablement établi et choisi par eux, sur une base négociée, en se fondant sur une vision stratégique de leur avenir en commun.

Dans le même ordre d'idée, il y a lieu de distinguer entre l'intégration régionale et l'intégration économique. Cette dernière recouvre l'intégration d'activités économiques, de secteurs ou de segments de filières, dans une perspective de rationalisation de la gestion des ressources et de maximisation des profits et des revenus. De ce point de vue, la dimension géographique, notamment la proximité spatiale, n'est pas toujours déterminante, contrairement à la notion d'intégration régionale qui est d'abord fondée sur la définition de l'espace géographique et physique. Plus qu'un simple support aux activités à intégrer, l'existence de cet espace devient un préalable, un facteur déterminant, dans l'émergence et la concrétisation du sentiment d'appartenance culturelle et politique à un ensemble déterminé, d'une vision partagée de l'avenir.

Dans les écrits sur le sujet, on tend souvent à confondre ces deux conceptions. Pourtant, elles ne se recoupent que partiellement. Bien plus, l'intégration économique ne peut s'opposer à l'intégration régionale, lorsqu'elle favorise l'intégration de régions lointaines, aux dépens des espaces les plus proches. Ainsi l'intégration régionale se distingue des notions apparentées en ce qu'elle est volontaire (contrairement à l'union, qui peut ne pas l'être), construite sur une base collective, recouvrant la mise en oeuvre d'un processus de construction communautaire (et dépassant le simple processus de coopération), et régionale, c'est-à-dire fondée sur un espace de proximité géographique (ce qui la distingue de l'intégration économique sui generis).

D'autres auteurs ont analysé le nouveau régionalisme, et plus particulièrement l'intégration régionale économique, à l'aide d'approches purement économiques ou transactionnalistes. Les auteurs associés à ces écoles tendent à définir le régionalisme en se basant sur ses manifestations observables plutôt qu'à tenter d'expliquer le phénomène (J.J. Schott, 1991). Certains ont adopté une définition formelle du régionalisme. Ainsi, ils emploient cette expression uniquement pour désigner une situation où des États traitent les produits importés différemment selon leur provenance (création d'accords de libre-échange, d'unions douanières, de marchés communs ou conclusions d'accords préférentiels (J.J. Schott, 1991).

Par ailleurs, d'autres auteurs donnent un sens plus large au concept de régionalisme. Ils font allusion à un phénomène plus diffus qui existe lorsque l'on peut constater que l'activité transnationale est plus soutenue entre les pays d'une même région qu'entre ces mêmes pays et le reste du monde. Un peu comme le faisaient les pluralistes il y a quelques années pour étudier l'intégration régionale (K. Deutsch, 1957& D.Puchala, 1970). Ces auteurs s'appuient sur l'observation des transactions transnationales pour prouver l'existence de «régions» et pour identifier les pays qui en font partie. Dans la majorité des travaux de ce type, les indicateurs mesurent les flux commerciaux. On s'attarde aussi, dans certains cas aux mouvements de capitaux et de main d'oeuvre (A. Bollard et D. Mayes, 1992 et R.C. Hine, 1992 et A. Sapir, 1992 & C.A. Primo Braga, R. Sadafi et A. Yeats, 1994).

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery