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Limites de la protection des consommateurs par les autorités de régulation

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par Momar NDAO
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Master II professionnel 2008
  

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Section 1. Au niveau de la mission générale

§1. CONDUITE ET ORIENTATION DE LA MISSION

A. Non prise en compte de certains aspects de la mission

Certains organes de régulation' ne prennent en compte, qu'une partie de la mission générale' qui est la leur' notamment' de la partie ayant trait à la protection des consommateurs.

Le CNRA ne traite pas des prestations offertes aux consommateurs - au niveau des prix' de la qualité' du respect des normes - par les fournisseurs de bouquets de télévision.

L'ARM' ne veille pas, non plus à la qualité et au respect des normes sur les produits qu'elle régule. Seule' la régularité de l'approvisionnement, reste sa priorité.

Le CNH n'a pas pour préoccupation, la gestion de la qualité des produits et services offerts par les distributeurs et autres opérateurs des services des hydrocarbures.

Le CETUD' ne gère pas la qualité de l'offre de transport, et n'impose pas aux opérateurs' un respect des normes et un standard de qualité et de confort - qu'il surveille - au bénéfice des consommateurs.

La SONES' ne traite pas des différends entre la SDE et les consommateurs, tant au niveau de la facturation' que de la qualité des prestations de l'opérateur.

L'ARTP n'a' jusqu'à présent pas' présenté une étude de la structure des prix des produits de télécommunications' afin d'apprécier leur justesse ce qui permettrait d'ajouter dans la transparence et de permettre une gestion plus rigoureuse des offres des opérateurs aux consommateurs.

B. Déséquilibre dans le choix des dossiers

Aujourd'hui' il y a un déséquilibre criard' entre les missions qui sont dévolues aux organes de régulation et celles qu'elles se donnent' en mettant la priorité sur certains thèmes au détriment d'autres' non moins importants.

Et le déséquilibre est tel' que' pour les associations de Consommateurs' que nous avons interrogées14:

i2- l'ARM' est l'Agence de régulation « de l'oignon et de la pomme de terre »;

14 l'AdEETélS (Association pour la défense des abonnés à l'eau' à l'énergie aux télécommunications et aux services) ;

l'ASCOSEN (Association des consommateurs du Sénégal) ;

l'UNCS (Union nationale des consommateurs du Sénégal) ;

l'ADEC (Association pour la défense de l'environnement et des consommateurs) ;

r le CETUD' le comité exécutif « du remplacement des cars rapides » ;

ü le CNRA' le Conseil national de régulation « des élections et des temps d'antenne» ;

ü le CN H' le « comité de la structure des prix du carburant »;

r l'ARTP' l'agence de régulation de la « Sonatel » ;

ü la SONES' la société de surveillance « des bornes fontaines et des branchements sociaux» ; et la

ü Le CRSE' la commission « de régulation des tarifs de Senelec », et est une « division du ministère de l'énergie ».

Ces descriptions caricaturales s'expliquent par le fait que chacun des organes cités supra s'est illustré par sa focalisation principale sur, un produit, un opérateur ou une mission, en négligeant toutes leurs autres missions, produits ou structures.

En effet' même si l'ARM est compétente sur d'autres marchés' son action n'est visible que pour gérer, principalement, l'oignon' notamment au moment du contingentement de son importation.

Le CNRA, ne s'illustre que lors des élections, pour la gestion des temps d'antenne et pour l'accès des partis politiques à la télévision nationale. Ce n'est que' récemment' que l'on a commencé à voir le CNRA s'intéresser au contenu diffusé par les privés et c'était pour protéger le Président de la république d'une caricature faite de sa personne par la chaîne WALF TV.

Les principales actions de l'ARTP sont celles retenues contre la Sonatel' notamment' la plus spectaculaire de toutes' qui a consisté à une amende de plus de 3 milliards de Francs CFA.

La SONES s'illustre davantage dans la mise en oeuvre des engagements sur les branchements sociaux et l'installation de bornes fontaines.

Et le CNH s'illustre parfaitement dans la publication, toutes les 4 semaines' de la structure actualisée des prix des hydrocarbures.

C. Absence d'équipements propres

L'absence d'équipements de contrôle appartenant à l'organisme de régulation est décriée par toutes les associations de consommateurs consultées.

En effet' la plupart des organes de régulation' utilisent les installations des opérateurs pour tester' mesurer ou étalonner la qualité des équipements de ces opérateurs qu'ils sont chargés de contrôler.

C'est le cas' par exemple' du banc d'essai des compteurs qui se trouve au niveau des opérateurs que sont : la SDE' pour l'eau et la SENELEC pour l'électricité' au lieu d'être chez le régulateur.

C'est cette situation qui prospère' pour le contrôle de la majorité des équipements spécifiques des opérateurs.

Cet état de fait' ôte toute crédibilité au contrôle effectué par les organes de régulation sur certains équipements des opérateurs pour la préservation des intérêts des consommateurs.

Cette situation a toujours été dénoncée par l'Association des consommateurs du Sénégal (ASCOSEN) et par les autres associations de consommateurs.

§2. TRANSPARENCE

A Non respect du devoir d'informer et de reddition de comptes

En contrepartie du pouvoir réglementaire et le pouvoir de sanction' les régulateurs doivent fonctionner selon la logique de transparence.

La transparence de l'action est la première exigence qui est apparue dans le fonctionnement des autorités de régulation.

Cette exigence se traduit dans le fonctionnement interne mais aussi dans ses relations avec les consommateurs et les milieux externes.

L'information est considérée comme un point central dans la conduite de la régulation. L'efficacité du régulateur suppose sa capacité à mobiliser et à diffuser de l'information.

Pour M. Pablo FALL Secrétaire exécutif de l'Association pour la défense des abonnés de l'eau, de l'énergie, des télécommunications et des services (AdEETélS)' « tout tarif doit avoir une structuration' alors qu'aucune structure des prix n'est établie par les organes de régulation »' ce qui affecte lourdement la transparence dans la facturation des services et produits régulés.

B Absence de démarche et d'approche « consommateurs »

Pour M. Jean Pierre DIENG' Président de l'Union nationale des consommateurs du Sénégal (UNCS)' « les régulateurs ne sont pas du tout orientés consommateurs. Ils sont uniquement dans une logique administrative et technique.»

Cette déclaration est partagée par toutes les associations de consommateurs interrogées qui estiment que les régulateurs n'ont pas une démarche orientée « consommateurs », à part quelques initiatives' encore maladroites' de l'ARTP.

Les régulateurs sénégalais ne maitrisent pas la problématique du consumérisme et par conséquent' ne savent pas' forcément' quelle approche prendre' pour mieux tirer profit de la collaboration avec les associations de consommateurs.

Une collaboration avec les associations de consommateurs qui renforcerait à coup sûr le pouvoir des autorités de régulation.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery