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L'intégration des sources universelles sur le droit international des droits de l'homme

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par Guité DIOP
UCAD - Doctorant 2011
  

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CHAPITRE I

LA CONCEPTION ARABO -MUSULMANE DES DROITS DE L'HOMME

Les droits de l'Homme, qui ont prétendu dès le départ à une portée universelle, sans frontières, mobilisatrice, ont vu apparaître des définitions régionales, qui en principe devaient s'inscrire dans le cadre universel et être compatibles avec lui. Nombreux sont les problèmes posés aux Etats musulmans par les droits de l'Homme conçus par les Nations Unies. Sami Abu Sahlieh rappelle que " les droits de l'Homme, dans la déclaration universelle des droits de l'Homme n'ont pas leur raison d'être dans un commandement divin, mais dans ma volonté de l'Assemblée générale des Nations Unies basée sur des considérations d'intérêt général. Il s'agit de créer des conditions de vie sociale à l'échelle internationale, le respect des droits de l'Homme ayant été jugé comme nécessaire pour que l'homme ne soit contraint, en suprême recours, à la révolte contre la tyrannie et l'oppression.

Le monde arabo-musulman longtemps réticent à l'invocation des droits de l'homme soulève des spécificités historiques et culturelles pour faire prévaloir sa propre conception des droits de l'homme, sans interférence. Mais le droit musulman a rencontré les droits fondamentaux. Seulement la conception qu'il a eue est très éloignée de celle qui prévaut aujourd'hui dans le monde occidental.

SECTION I : LES FONDEMENTS DE LA CONCEPTION

Pour justifier son refus d'adhérer à la déclaration universelle des droits de l'homme de 1948, le monde arabo-musulman a déclaré qu'elle n'a pas besoin de telles règles, élaborées par l'homme pour régir sa société qui est régie par des règles supérieures d'origine divine. Elle ajoute qu'elle n'a d'ailleurs pas besoin de constitution parce que sa constitution est le coran, textes sacré contenant tout ce qui est nécessaire pour la vie en société. Ainsi les sources du droit musulman qui traduisent la conception arabo-musulman des droits de l'homme peuvent se résumer entre les sources principales et les sources secondaires du droit musulman.

Paragraphe I : Les Sources Principales

Elles sont au nombre de deux : le Coran et la Sunnah

Le Coran est l'ultime révélation de Dieu, car Mahomet, est considéré comme le dernier des prophètes, le dernier messager de Dieu. Il est la source fondamentale de l'enseignement et des Lois islamiques. Le Coran traite des croyances, de la moralité, de l'histoire de l'humanité, de culte, de la connaissance, de la sagesse, de la relation entre Dieu et l'homme ainsi que des rapports humains sous tous leurs aspects. Une part importante est consacrée à des enseignements de la justice sociale, de l'économie, de la politique, de la législation, de la jurisprudence, du droit et des relations internationales.

Dans son ensemble, le Coran a été jugé par Dieu lui-même comme une oeuvre parfaite :

"  Aujourd'hui, j'ai rendu votre religion parfaite. J'ai parachevé ma grâce sur vous ; j'agrée l'Islam comme étant votre religion 48(*)" (Sourate V ; Verset 3).

Tel est le Coran, vision du monde selon la conception de Mahomet, créatrice d'une unité que ni les différences d'interprétation ni les diversités ethniques ne sauraient rompre.

Code de vie sociale et religieuse, il a tout prévu, tout réglementé, implicitement ou explicitement. Ces principes énoncés d'intangible manière, sont immuables et toute réforme qui leur sera apportée constituerait une nouveauté blâmable, c'est-à-dire une hérésie.

Le coran constitue un ensemble indissociable de principes de foi et de règles de vie politico sociales. Il est divisé en 114 sourates et chapitres qui comportent 6219 « ayas » ou versets. Environ 550 sont d'une utilité juridique directe : on les appelle les versets légaux. Les thèmes traités au sein de ces versets sont différents : statut personnel (environ 70 versets), droit civil (même estimation), procédure judiciaire (environ 13 versets), droit pénal (environ 30 versets), droit constitutionnel (environ10 versets), économie et finances (même estimation), droit international (environ 25versets) etc.

Le CORAN n'est pas une oeuvre d'intellectuels, ni de théologiens. Il a un caractère pragmatique et est écrit dans un langage facile à comprendre, ce qui est une des raisons de son rapide succès initial. Cela dit, quelques versets ne sont pas d'une clarté limpide, ce qui a donné lieu à une exégèse lui permettant de s'adapter à tous les temps.

SUNNAH

C'est la description de la manière d'agir, le comportement de l'Envoyé de Dieu indiqué par la parole, l'action, le silence. Témoins de la vie du Prophète, les Compagnons étaient les plus qualifiés pour rapporter ses paroles et ses gestes. Ils sont censés avoir consciencieusement observé sa conduite. Les Suivants s'appliquèrent à recueillir, consigner avec soin et communiquer tout ce qu'ils estimaient comme authentique. Une masse énorme de notations, ainsi réunie, va préciser, expliquer et compléter le Coran.

Les textes sacrés de l'Islam réglementent la vie de chaque musulman sous tous ces aspects ; il faut cependant comprendre que le droit reste l'élément le plus important dans la compréhension de la religion islamique.

La SUNNAH est considérée comme étant le complément et l'explication du CORAN.

* 48 Sourate V verset III

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle