B- Robert Guei
Propulsé à la tête de l'Etat ivoirien, un
soir de Noël 1999, le Général Robert Gueï est
trouvé sans vie dans une rue d'Abidjan dans la journée du 19
septembre. Militaire de carrière, originaire de l'ouest, il est promu
chef major de l'armée en 1990. En 1995, il refuse de réprimer une
manifestation de l'opposition. Il est demis de son poste et nommé
d'abord ministre du service civique, ensuite celui de la jeunesse puis mis
à la retraite anticipée. Une villégiature où il
sera tiré par de jeunes mutins. Au début, le
Général est animé de bonnes intentions, il veut se battre
contre des « lois confectionnées sur mesure contre un seul homme
» et veut mettre fin à la «néfaste politique de
l'ivoirité ». Mais il finit par être dévoré par
sa propre ambition et celle de son entourage. Il crée une commission
consultative constitutionnelle et électorale qui ne tarde pas de
reprendre la thèse de l'ivoirité laquelle on ajoute la notion de
prévalence. Le texte est validé par le référendum
du 27 septembre 2000. Gueï tenta même de se faire investir par le
PDCI -RDR. Pour se prémunir de toute surprise, le PDCI et le RDR sont
écarté de la course électorale profitant ainsi à
Laurent Gbagbo.
Gueï pensant être élu, les urnes
décident autrement et c'est dans la confusion qu'il s'enfuit d'Abidjan
pour se réfugier dans la forêt de Guessoussou. Le
Général tournera le dos à Abidjan où finalement il
ne reviendra que pour mourir en civil.
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