Par II : Les Mouvements
Rebelles « Forces Nouvelles »
Il s'agit respectivement du Mouvement Patriotique de
Côte d'Ivoire (MPCI), premier mouvement, le Mouvement pour le Justice et
la Paix (MJP) et le Mouvement Populaire Ivoirien du Grand Ouest (MPIGO).
A- Le Mouvement Patriotique
de Côte d'Ivoire
C'est le premier mouvement rebelle, il a été
l'origine de la mutinerie du 19 septembre. Il est constitué d'une
branche politique et d'une branche militaire. La branche politique est
dirigée par un Secrétaire Général en la personne de
Guillaume Kigbafari Soro. Soro est né le 08 Mai 1972 à
Ferkessedougou dans le Nord, il est Sénéfou. Guillaume Soro
est l'une des têtes pensantes du mouvement. De 1995 à
1998, il a été le secrétaire général de
la Fédération des Etudiants et Scolaires de Côte
d'Ivoire. Il appartient à la génération des
conjoncturés », la génération du chômage, de la
crise économique, de l'ajustement structurel et des budgets
compressés. Il s'est présenté aux élections
législatives de Décembre comme collister d'Henriette
Diabaté. A Accra comme à Marcoùssis et à Dakar, il
a joué un grand rôle. Il y a aussi Dacoury Tabley qui a
quitté le FPI en 1999. A côté des civils, il y a les
militaires comme Tuo Fozie est le premier mutin à prendre la parole. Ce
militaire de 38 ans est originaire d'odiené dans l'extrême
Nord-Ouest. Porte parole de la zone militaire, c'est avec lui u nom de la
rébellion que Cheikh Tidiane Gadio a signé l'accord de
«cessation des hostilités ». Michel Gueu quant à lui
est le premier officier à s'être montré publiquement. Son
destin est lié à celui de Robert Gueï car étant
originaires de l'extrême ouest. Il a été membre de la
délégation de Lomé et de Marcoussis.
B- Les autres mouvements
rebelles
Il s'agit du Mouvement Populaire Ivoirien du Grand Ouest et
Mouvement pour le Justice et la Paix.
Le MPIGO est apparu en novembre. Tout comme le MPCI, il
réclame le départ du Président Gbagbo, mais il
prétend aussi venger l'ex-président Robert Gueï,
assassiné au lendemain de la mutinerie du 19 septembre. Le sergent
Félix Doh est le chef du MPIGO. Son véritable nom est Ndri
Guessan. Il trouva la mort lors d'une attaque de mercenaires à la
frontière libérienne. Le numéro deux n'est autre que le
métis italo-ivoirien Roger Banchi, un dandy fortuné.
Le MJP est apparu au même temps que le MPIGO en
revendiquant la prise de Mam, la capitale de la région des «dix
huit montagnes ».Limité au grand ouest du pays, le MJP revendique
250 combattants dont 50 dozas, chasseurs traditionnels. Le MJP est
dirigé par le commandant Gaspard Deli. Ces deux mouvements sont
accusés d'abriter dans leurs rangs des mercenaires libériens.
Longtemps considérée comme un modèle de
stabilité en Afrique de l'Ouest, la Côte d'Ivoire est dans la
tournante. Le concept d'ivoirité lancée par Henri Konan
Bédié avait fini de diviser le pays en deux : ceux du sud
considérés comme citoyen de pure souche, et ceux du nord
réduits à une moindre citoyenneté. Avec la mutinerie
de Septembre 2002 déclenchée par une partie de l'armée, le
fallacieux concept d'ivoirité est revenu sur Laurent Gbogbo. Mais de
telles tensions n'auraient peut être jamais vu le jour sans les
difficultés structurelles auxquelles le pays devait faire face lors du
passage à la transition démocratique. Pour sortir de la crise
différentes médiations sont intervenue,
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