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Le rôle des IDE (Investissement Direct Etranger ) dans le secteur bancaire algérien

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par Makrane Hanane
Université Abderrahmane Mira de Béjaia Algérie - Technicien supérieur en commerce international 2009
  

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Section 3 : Exemples d'IDE dans le secteur bancaire et financier algérien

1. Algeria E-Banking Service (AEBS):

Algeria E-Banking Service (AEBS) est le nom de la filiale mixte, de droit algérien, du groupe français Diagram-Edi, l'un des leaders de l'édition de progiciels de banque à distance et de gestion sécurisée des échanges de données informatiques financières31(*).

Ce groupe, qui cumule 17 ans d'expérience, compte à son actif plus de 250 références opérationnelles dans le monde bancaire international telles que BNP Paribas, le groupe Crédit Agricole, le Crédit Lyonnais, la Deutsche Bank, le Groupe de Caisse d'épargne, Natexis Banque Populaire, Bank of Tokyo-Mitsubishi et la Société Générale.

L'ouverture d'une filiale en Algérie fait suite au partenariat annoncé lors de la première journée sur la banque à distance multi-canal organisée au Centre de Recherches sur l'Information Scientifique et Technique (CERIST) par Magact Multimédia et le groupe Diagram-Edi.

Pour garantir la rentabilité des solutions permettant la fourniture de tels services, qui est fréquemment remise en question du fait des coûts de réalisation et de maintenance trop élevés, l'AEBS, en partenariat avec le CERIST, va mettre sur le marché algérien une solution de banque à distance évolutive en mode hébergé, qui permet aux banques algériennes de réduire au minimum leurs investissements matériels, humains et financiers tout en proposant rapidement à sa clientèle une gamme riche et modulaire de services bancaires tels que la banque par Internet, le courriel, le SMS, l'audio fax et le serveur vocal.

2. La privatisation du CPA :

La première opération de privatisation d'une banque publique, à savoir le Crédit Populaire d'Algérie (CPA), est une possibilité de donner un nouvel élan au secteur bancaire algérien.

Le bureau d'expertise londonien Oxford Business Group (OBG)32(*) note que «l'Algérie souffre depuis des années d'un manque de services bancaires et financiers qui restent en dessous des standards internationaux, ce qui limite le développement économique».

Partant de là, une privatisation réussie du CPA devrait non seulement permettre de développer ces services, mais d'ouvrir ensuite la voie à la privatisation de deux autres banques en 2007, que sont la BDL et la BNA.

De plus, la venue de ces investisseurs augmentera la part des banques privées sur le marché bancaire dominé à 90 % par les banques publiques. Même si le nombre d'établissements financiers privés ait augmenté ces dernières années, cela n'a pas suffisamment développé le secteur.

Par ailleurs, si la privatisation de 51 % des parts de CPA peut drainer jusqu'à 1,5 milliard de dollars, le but de cette vente ne consiste toutefois pas à rapporter de l'argent à l'Etat, mais plutôt à renforcer le CPA en tant qu'acteur national et régional, avec l'aide d'un partenaire expérimenté dans le secteur bancaire.

Ainsi, le gouvernement ne se contente pas d'un gros chèque, mais recherche une société motivée par l'objectif de transformer le CPA.

De ce point de vue, les candidats devront disposer d'une stratégie afin de développer le CPA et de le transformer en un établissement bancaire régional de premier ordre, car, le gouvernement recherche une banque en mesure d'apporter son expertise et son expérience afin de rehausser les standards bancaires, au niveau des meilleures pratiques internationales.

L'objectif est de faire du CPA une des banques de premier ordre, non seulement en Algérie, mais dans la région au sens large. Avant même le lancement de l'appel d'offres, plus de 40 banques ont d'ores et déjà fait part de leur intérêt pour cette privatisation.

Toutefois, exprimer son intérêt n'équivaut pas à faire une offre, d'autant qu'il sera demandé à l'acheteur de maintenir le personnel actuel estimé à près de 40 000 agents.

En contrepartie de ce qu'il apportera, l'acquéreur du CPA bénéficiera d'une attache forte au sein du marché bancaire algérien, qui est en pleine croissance.

De plus, racheter le CPA permettra également à la société étrangère d'éviter de perdre du temps à construire un réseau, une base de clientèle et à acquérir une bonne réputation.

L'heureux acquéreur devrait néanmoins être l'un des acteurs principaux du secteur bancaire mondial, sachant que BNP Paribas, Société Générale et le Crédit Agricole, présentes sur le marché algérien, sont d'ores et déjà considérées comme des candidats sérieux, même si d'autres banques étrangères, non encore implantées, ont également exprimé leur intérêt, comme le géant bancaire américain Citigroup, la société britannique HSBC et la banque espagnole Banco Santander.

La privatisation du CPA devrait être conclue d'ici à fin 2007 et c'est de la réussite de cette opération que dépend la suite du processus de renforcement du secteur bancaire et financier.

Conclusion du Chapitre 4

Des progrès ont certes été réalisés en Algérie à travers la création d'une Agence Nationale de Développement des Investissements (ANDI) et une volonté de réformes du secteur bancaire et financier entreprise à partir des années 90.

Mais cela ne suffit pas, l'Algérie n'est pas assez connue comme une destination d'investissement. Pour le moment l'Algérie est perçue comme un pays importateur de biens et de services.

Pendant près de trente ans, la Tunisie a cherché à attirer les investissements étrangers, mais ce n'est qu'après la création en 1995 d'une agence spécialisée que ses efforts ont connu des succès assez remarquables. La Suède, autre retardataire, a créé son agence d'investissement en 1996 ; elle est maintenant un des pays qui a le mieux réussi sur le plan tant de la quantité que de la qualité des investissements.

Le retard de l'Algérie peut se transformer en un avantage si elle sait tirer profit de l'expérience acquise par les autres pays tout en mettant au point une solution qui lui sera propre (et pas uniquement en adoptant un modèle importé).

* 31 _ Algérie Presse Service ( http://www.aps.dz). (05/12/2006)

* 32 _ http://www.algeria-watch.org/fr/article/eco/privatisations/creneau_banques.htm. (25/02/2007)

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