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Processus de la participation communautaire aux activités de soins de santé primaires dans le district sanitaire du Sud Sud-Kivu en RDC

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par Noé Kaskil ASSUKULU MAKYAMBE
Institut supérieur de management de Bukavu  - Licence en santé et développement 2011
  

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I.2.2. Historique et genèse de la participation communautaire aux
activités de SSP

C'est avant Jésus christ que remonte la notion de la participation communautaire, à l'époque il se posait un réel problème de manque d'eau potable dans la ville de Jéricho et les gens étaient dans l'obligation de consommer l'eau de source polluées, mais pour que le prophète Élisée puisse agir, il s'adressa en ce sens « Apportez-moi un plat neuf, et mettez-y du sel. Et ils le lui apportèrent »44 ce n'est qu'après cette contribution locale que le prophète alla vers la source des eaux, et il y jeta du sel, et dit ainsi parle l'Éternel: J'assainis ces eaux; il n'en proviendra plus ni mort, ni stérilité et les eaux furent assainies, jusqu'à ce jour, selon la parole qu'Élisée avait prononcée.

44 Bible, 2 Roi 2 :19 à 21

40

Ceci pour dire simplement que le prophète voudrait responsabiliser la communauté les sources d'eaux assainies et répondre ainsi à la sagesse qui dit « faire quelques choses pour mois sans mois c'est le faire contre mois ».

« C'est aux Etats-Unis, dans les années 1960 que le mot particom fut pour la première fois rattachée à la santé, lors de la mise en place des programmes gouvernementaux de « guerre à la pauvreté » qui se faisaient un point d'honneur de susciter la plus grande participation des communautés. La médecine communautaire impliquait l'évaluation des besoins de santé et la prestation des soins à des groupes définis de la population. Ce concept a abouti à la création de « Neighborhood Heath Center » considérés alors comme le prototype d'une intervention en santé communautaire »45.

« Au cours des années 60 se développe l'idée d'une démocratisation des structures sociales par le biais de la participation. Elle entend donner aux citoyens la possibilité de devenir eux-mêmes des acteurs de l'évolution sociale en favorisant leur implication dans les processus décisionnels qui les concernent.

En matière de santé, la participation reposa sur l'hypothèse que les personnes le plus exposées à la dégradation de l'environnement socio-économique sont à même d'analyser leurs propres problèmes et de participer à la recherche et à la mise en oeuvre de pratiques nouvelles.

Dans les années 70, des expériences dites " autogestionnaires ". Fruit de la pensée socialiste et anarchiste, développée dans les entreprises, nous renvoie aux concepts de particom, aux formes d'émancipation individuelles et collectives par la prise de conscience et l'augmentation du pouvoir de contrôle plus en Europe »46.

« En 1978, la conférence internationale d'Alma-Ata, organisée par l'OMS et centrée sur les SSP met en valeur la notion de particom, qu'elle définit comme une caractéristique déterminante de l'action en santé communautaire. Alma-Ata proclame notamment que " les hommes ont le droit et le devoir de participer individuellement et collectivement à la planification et à la mise en oeuvre des mesures de protection sanitaire qui leur sont destinées " (OMS, 1978).

45 Institut Théophraste Renaudot : « Pratiquer la santé communautaire : de l'intention à l'action ». Lyon, chronique sociale, Décembre 2001.

46 FMMQS dans la collection sacom et promotion de la santé Octobre 1998 ,25 boul Midi bruxelle

La conférence insiste sur l'organisation des SSSP ": ils exigent et favorisent au maximum l'autoresponsabilité de la collectivité et des individus, et leur participation à la planification, à l'organisation, au fonctionnement et au contrôle de ces SSP.

Huit ans plus tard, à Ottawa, une nouvelle conférence internationale adopte une charte sur la promotion de la santé qui définit celle-ci comme " l'ensemble des processus qui permettent aux gens, individuellement et collectivement, d'augmenter leur contrôle sur leur santé et sur ses déterminants. "

La promotion de la santé nécessite donc de renforcer l'action de la communauté et de développer les compétences individuelles. On notera que, dès Ottawa, la notion de contrôle remplace celle de responsabilité, jugée trop culpabilisante.

Dans un processus participatif en effet, le contrôle semble constituer un objectif plus concret à atteindre pour un individu, alors que la responsabilité, pour sa part, renvoie à une forme de contrainte psychologique strictement individuelle, d'autant plus lourde à assumer chez des individus fragilisés. ,

Mais l'assimilation du terme de sacom à celui de santé publique au Québec a contribué à donner à la sacom une définition réductrice, limitée à la stratégie de planification de la santé avec une programmation par objectif»47.

« Quand le social se désagrège, le thème des communautés se réveille : c'est dans le hiatus de la couverture sociale de l'Etat qu'il se développe. Dans les pays de faible couverture sociale les initiatives communautaires construisent un maillon intermédiaire entre l'Etat et le citoyen ; c'est en 1986 que l'O.M.S. avec la charte d'Ottawa définit une nouvelle vision de la santé : La santé est la mesure dans laquelle un groupe ou un individu peut réaliser des ambitions et évoluer avec le milieu .La santé devient ainsi une ressource de la vie quotidienne nécessaire pour accéder au bien être et non une fin en soi. En corollaire, la promotion de la santé est « un processus qui confère aux populations le moyen d'exercer un plus grand contrôle sur leur propre santé »48.

En RD Congo , la vision de l'approche relais communautaire (RECO) tire son point de départ dans la sous-utilisassions des services de survie de l'enfant de O à 5 ans et de la femme à cause de l'inaccessibilité géographique, financière, et culturelle de la population aux services de

47 OMS/UNICEF Alma Ata 1978. Les SSP .Rapport conjoint, OMS, Genève, réimpression 1986, p. 56

48 Op cit 15

santé, mais également à la sous-information de la population aux problèmes de santé qui sont responsables de l'excès de la morbi-mortalité dans les villages et rues.

Selon le président de la république, les nombres de villages avec plus de 75% la population participant à la promotion de leur santé est estimé à 8% 49

« A partir de ces causes ainsi identifiées et après avoir mis de coté les contraintes liées aux ressources ainsi qu'aux déficiences observées dans l'activité de soutien (micro-planification, formation, supervision, monitorage des interventions et le système d'informations sanitaires), I' intensification de visites à domicile par les femmes et les hommes bénéficiant de la confiance des habitants du village/rue paraît comme une stratégie efficace et efficiente qui permettrait d'améliorer les performances des interventions du PMA dans l'AS. Cette stratégie permet de réduire le recours tardif et les abandons aux soins de santé pour les personnes utilisant les services »50.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore