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Processus de la participation communautaire aux activités de soins de santé primaires dans le district sanitaire du Sud Sud-Kivu en RDC

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par Noé Kaskil ASSUKULU MAKYAMBE
Institut supérieur de management de Bukavu  - Licence en santé et développement 2011
  

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I.2.3 Organisation du système de sante de la RD Congo

HISTORIQUE 51

L'évolution historique du système de santé de la RDC comme celle d'autres Etats africains se distingue par le caractère institutionnel et par l'initiative des pouvoirs publics.

A son accession à la souveraineté internationale, la RDC hérite d'un système de santé basé essentiellement sur des hôpitaux et dispensaires appuyés par des équipes mobiles de lutte contre les grandes endémies.

Les multiples crises politiques que connaîtra le pays immédiatement après,

et qui se sont accompagnées de l'effondrement progressif de l'économie, ne vont pas épargner le secteur de la santé. C'est ainsi que très vite, les nombreux hôpitaux et dispensaires du pays vont se retrouver démunis de leurs équipements, et la chaîne d'approvisionnement en médicaments connaîtra plusieurs ruptures entre le niveau central et les points d'utilisation. L'arrière-pays sera le plus touché.

Le besoin de restructuration du système de santé pour faire face à la situation sera clairement souligné dans le Manifeste de la Santé et de Bien-être publié en 1968. Et en vue de matérialiser cette orientation, il sera créé en 1973, le Conseil National de la Santé et du Bien-

49 Major G Joseph Kabila , politique nationale de santé de la RD Congo, Mars 2001

50 Mini santé, SG direction de SSP dans Manuel de procédure de RECO, Kinshasa 2003

51 Op cit 37, page 11-12

42

être. Cette structure qui se voulait intersectoriel, devait être chargé de la conception, de l'orientation et du contrôle de la politique sanitaire nationale.

En plus de grandes orientations politiques, les années 70 sont caractérisées par le développement des expériences en médecine communautaire, respectivement à Bwamanda (province del'Equateur), à Kisantu (province du Bas-Congo), à Kasongo (province du Maniema) et Vanga (province de Bandundu).

Ces expériences vont être déterminantes et vont influencer d'une manière caractéristique la politique de santé de la RDC. C'est en effet de ces expériences que sont nées les premières unités décentralisées associant la population à leur fonctionnement : les Zones de Santé.

Quoique plusieurs réflexions soient menées, et alimentées de surcroît par des expériences de terrain, il n'existe pas à proprement parler jusqu'en 1984 de document spécifiquement consacré à la politique sanitaire.

La RDC achèvera effectivement en 1984 de définir sa politique et sa stratégie dans le domaine de la santé, concrétisant ainsi son adhésion à la charte de développement sanitaire en Afrique.

Ce processus commencé en 1975, à l'instigation du Ministre de la Santé Publique de l'époque, avec l'organisation de la première conférence nationale sur la médecine communautaire, sous l'impulsion de deux réseaux confessionnels impliqués dans l'offre des soins (catholique et protestant), attendra le Plan d'Action sanitaire 1982 - 86 et parallèlement le Programme de Réhabilitation Economique de 1983 - 86 pour voir apparaître les préoccupations des autorités politiques vers les soins de santé primaires et voir consacrer la zone de santé (ZS) comme unité opérationnelle de planification et de mise en oeuvre de la nouvelle politique axée sur la stratégie des soins de santé primaires.

L'année 1985 sera celle de l'achèvement de la délimitation du pays en zones de santé mais aussi l'année de la fin des actions mues par une vision du système de santé

La période de 1993 - à nos jours se caractérise par des aides humanitaires et des opportunités manquées. En effet, cette période a été marquée sur le plan national par le changement en mai 1997 du régime politique avec une opportunité de remise en question de l'ensemble de la vie nationale. Plusieurs rendez-vous sont à mentionner sur le plan sanitaire : - l'organisation des états généraux de la santé en décembre 1999 ; - la tenue du colloque SANRU en février 2003 avec comme thème "rebâtissons les soins de santé primaires en RDC" par le

fondement communautaire, la gestion améliorée, le leadership dynamique et l'intégration aussi bien des programmes, des partenaires que des autres secteurs sociaux ; - et enfin, la tenue en mai 2004 de la Table Ronde de la santé.

Mais qu'est ce qui fait que le système de santé soit moins performant qu'il ne l'a été avant 1985 ? Et pourtant, le flux financier dans le secteur de santé, quoique toujours insuffisant, n'a jamais été aussi important qu'aujourd'hui.

Le système de santé au niveau de district tire son essence de l'organisation du système de santé national en trois niveaux à savoir :

le niveau central avec un le niveau intermédiaire. le niveau périphérique, c'est la Zone de santé. L'échelon ou niveau central :

Il comprend outre le cabinet du ministre, les différentes directions et des programmes spécialisés, il un rôle normatif et régulateur

L'échelon ou niveau Intermédiaire :

Il s'agit des Inspections Provinciales de la Santé et des Districts de sanitaire, jouant le rôle d'appui technique et logistique aux zones de santés.

L'échelon ou niveau périphérique :

C'est le niveau de planification et d'opérationnalisation des activités des soins de santé primaires. Le pays est subdivisé en 515 Zones de Santé.

Figure n°1 : pyramide sanitaire de la RD Congo

Niveau Périphérique ; CS, Hôpitaux et BCZ

Niveau Intermédiaire (DPS & DS)

Niveau Central

Le DS constitue l'articulation entre la province et les ZS , il est à proximité des ZS , dans le contexte actuel des difficultés de communication et de grandes distances à parcourir pour les activités de soutien dans les ZS, la province nous semble mal indiquée pour leurs activités à caractère trimestriel ( monitorage, Suivi, supervision, réunion de coordination avec les

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partenaires opérant dans le DS ) si nous agissons autrement, le coût de réalisation de ces activités sera multiplié par trois voire même par quatre.

Les provinces garderaient les activités à caractère semestriel ou annuel comme la planification sanitaire provinciale, la formation des ECZS et ECDS, le monitorage semestriel ,la revue annuelle et les inspections et contrôles de DS y compris les antennes PEV et les sous coordinations de programmes 52

1.3 Les Activités Essentielles du District Sanitaire

Les activités du DS en RD Congo sont essentiellement regroupées en Quatre étapes à savoir 53 Organiser Un état de lieux du DS :

Il consiste à inventorier les ressources Humaines, matérielles, équipements, les rapports d'activités de ZS et ceux de partenaires qui appuient les ZS, les sources de financement et les montants de financement de chaque ZS

Il se fait au moyen de gilles développées par la DEP du mini santé ; le résultat attendu est la banque de données pour le DS, l'identification de besoins prioritaires et en fixant des objectifs SMART avec les ressources disponibles et mobilisable à tous les niveaux.

Pourvoir les cellules du Bureau de DS :

La faiblesse structurelle actuelle est l'un de motifs de méfiances de partenaires quant à l'appui à apporter au DS, l'affectation de ressources par rapport au travail dans les ZS ne se justifie pas d'où le besoin des incitations à introduire dans la structure organisationnelle de DS.

Ce qui reste louable pour le DSS, plusieurs cellules sont mis en place et fonctionnelle et la crainte du ministère par rapport au pléthore du personnel comme dans d'autres DS de la RDC (15 à 35 personnel) reste justifié, voir l'organigramme ci-dessous.

Organisation d'un cadre de concertation mensuelle ou trimestrielle

Le DS devra organiser de réunion de concertation avec les MCZS et les différents partenaires pour échanger les informations et les expériences dans les ZS, la mise sur pieds de ce cadre de concertation permettra de créer un pool de compétences autour du MID entouré par les antennes PEV et les sous bureaux de coordination de programme ;

Pour assurer cette reforme sanitaire au bénéfice de la population ; l'approche de proximité
semble appropriée dans l'encadrement des ECZS et dans l'implantation du PMA, d'où le rôle

52 Ministère de la santé, DSS, Guide de revitalisation d'un DS ,sept 2002 Page 3

53 Op cit 59 mini santé

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que le ministère de la santé compte attribuer au DS en déléguant effectivement le pouvoir administratif à ce niveau.

Programmer les activités d'appui et logistique avec les partenaires

Le DS doit programmer les principales activités qui contribuent à l'amélioration la qualité de soins de la population, le mini santé regroupe 25 fonctions essentielles d'un DS qui se veut fonctionnel, notamment :

1' La prestation de service : des incitations claires doivent être introduites dans les ZS pour que celles-ci adoptent des méthodes efficaces pour répondre aux besoins sanitaires et aux attentes de la population.

1 Elaborer un plan de formation continue pour le DS : il se fait ensemble avec les partenaires qui interviennent dans le DS de manière à harmoniser la programmation de sessions de formation, le DS aura le rôle d'appuyer les sessions de formation dans les ZS et recenser les formateurs.

1 La supervision trimestrielle intégrée dans les ZS : l'ECDS devra disposer d'un plan de supervision contenant les groupes de thèmes de la formation, chaque ZS sera visitée quatre fois par an , soit à un rythme trimestriel d'une durée de Sept à 12 jours pour couvrir Un jour au BCZS, deux Jours à l'HGR et deus Jours pour les visites de CS (au moins 2 CS)

1 Le monitorage trimestriel des interventions dans les ZS : le monitorage est un outil de management qui permet d'analyser les performances réalisées au cours d'une période donnée, généralement trimestriel au niveau du DS.

1 La revue annuelle du PMA dans les ZS : elle est préparatoire à la revuie provinciale qui regroupe tous les partenaires sanitaires de la provinces en Novembre de chaque année. Un tableau des indicateurs sera élaboré par activité et par ZS au moyen de performance réalisées par ZS qui seront classées en 3 niveaux de performances qui permettent de classer les ZS : Faible (bande rouge) si 0-49%, moyenne (Bande jaune) si 50-79% et haute performance (bande verte) si 80- 100%.

1 La compilation de données sanitaire de ZS et de ses activités propres : chaque DS devra compiler mensuellement les données de rapports de routines de ZS et son propre rapport selon le canevas SNIS.

1 La surveillance épidémiologique et riposte aux épidémies : le DS remplit le rapport hebdomadaire, le tableau de maladie à potentiel épidémique à partir de données de ZS, il suit le complétude et la promptitude de notification de ZS à l'aide d'un tableau affiché au mur. Les

tendances hebdomadaires seront dégagées par ZS, en cas de dépassement de seuil épidémique, une investigation est déclenchée dans la ZS.

1' Appuyer la planification opérationnelle dans les ZS : un plan de couverture sanitaire doit être élaboré et suivi dans chaque ZS.

1' Evaluer trimestriellement les performances aux BCZS et à l'HGR : cet exercice est important comme outils de négociation entre la population, le personnel de santé et les partenaires pour le développement des AS.

1' Veuillez à l'intégration visuelle de l'hôpital dans la ZS

1 Entrer en contact ou communication téléphonique ou phonique hebdomadaires avec tous les MCZS et MD de sa juridiction pour faire le point de la situation dans le district.

1 Gérer les conflits entre les ECZS et les partenaires : les conflits issus de l'incompréhension et de l'interprétation inappropriée de texte doivent avoir comme premier recours le MID, cela suppose que ce dernier dispose les copies de toutes conventions de services.

1 Présider les réunions de CA dans chaque ZS : à la fin il doit transmettre le rapport au MIP, aux partenaires et au secrétaire général.

1 Elaborer les annuaires /répertoire du patrimoine du DS par ZS

1 Elaborer les annuaires de pharmacies et dépôts pharmaceutiques du DS

1 Elaborer les annuaires /répertoire des ITM /IEM du DS par ZS

1 Elaborer le compte d'exploitation et le rapport de trésorerie du DS par ZS

1 Elaborer les annuaires /répertoire du personnel de santé de toutes appartenance du DS par ZS

1 Elaborer les listes de besoins en formation et celles de personnes formées par thème du DS par ZS

1 Négocier l'implantation de la CDR de MEG, matériel outils de gestion,

1 Elaborer le répertoire des appuis de partenaires du DS par ZS par domaine d'intervention et leurs coûts

1 Initier les études sur les coûts du PMA dans les AS et les mécanismes de solidarité communautaires

1 Redéploiement du personnel dans les ZS par la préparation du projet de la mise en oeuvre à soumettre au MID pour corriger les inégalité en ressources humaines entre les ZS, ceci diminue le pression démographique du personnel de santé (pléthore) qui pèse lourd dans le fonctionnement des certaines FOSA et BCZS.

1 Assurer le traitement de dossier disciplinaire initié dans les ZS et DS

1 Assurer le contrôle et gérer l'information sur les rapports de partenaires dans les ZS 1 Assurer le contrôle de l'utilisation de ressources affectées dans les ZS.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille