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De l'émergence des droits de solidarité et de la nécessité de leur garantie constitutionnelle : condition d'un développement durable des pays en développement » (cas de la R. D. Congo)

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par Cléo MASHINI MWATHA
Université de Kinshasa - Licence en Droit (Bac+5) 2003
  

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I. Contenu classique des droits de l'homme

Nous avons d'une part les droits civils et politiques et d'autre part les droits économiques, sociaux et culturels.

1. Les droits civils et politiques

Ce sont des droits dont la conquête est très ancienne. En effet, ils ont fait l'objet des grandes revendications connues de l'histoire qui ont donné lieu notamment à la « Magna charta » (Grande charte) de Jean SANS TERRE du 12 juin 1215 et à l'Habeas corpus en Angleterre, à la Pétition of Rights et du Bill of Rights (1628), à la déclaration de Virginie et des Bills, ainsi qu'à la déclaration américaine de 1776, et enfin, à la déclaration française des droits de l'homme et du citoyen de 1789.

Jean-Jacques ISRAEL souligne ce qui figure essentiellement dans cette génération des droits individuels, civils et politiques :

- « Ce sont d'abord les droits qui assurent la sécurité et l'autonomie de la personne humaine face au pouvoir et face aux individus »27(*). C'est le cas de la sûreté. On parle ici de "liberté-autonomie".

- Et, « ensuite, plus largement, ce sont les droits qui permettent à l'individu de s'épanouir et de se développer en choisissant les conditions de son avenir. En font partie, entre autres, les libertés de pensée, d'association... »28(*). On parle alors de « liberté-participation ».

Ces droits sont, pour VASAK, opposables à l'Etat dont ils exigent une attitude d'attention à l'égard de leurs titulaires que sont les hommes isolés29(*).

Selon LIKULIA BOLONGO, « la jouissance effective de ces droits fondamentaux proclamés par notre constitution ne peut être assurée pleinement et efficacement qu'avec l'appui ou mieux le concours du droit répressif. C'est ainsi que le législateur pénal a incriminé par diverses dispositions légales, toute forme d'agression dirigée ou de nature à entraver l'exercice de ces libertés »30(*).

Ce sont là les droits de la première génération, mais quid alors de la génération suivante ?

2. Les droits économiques, sociaux et culturels

De conquête récente par rapport aux premiers, les droits économiques, sociaux et culturels ont acquis dans le monde actuel une place de choix. Ce positionnement tient essentiellement du fait que l'homme n'est vraiment libre que s'il se trouve dans des conditions matérielles satisfaisantes. Notons que l'exercice de ces droits suppose que l'Etat puisse honorer son obligation de pourvoir.

On en distingue deux sortes, d'après J-J- ISRAEL31(*), à savoir :

- Les droits sociaux de défense ou « droits de résistance », que sont, entre autres, la liberté syndicale ou le droit de grève ;

- Les droits-créances ou « droits d'exigences »... Il convient que la société à travers sa personnification qu'est l'Etat assure aux individus les conditions économiques et matérielles de sa liberté, c'est-à-dire la satisfaction des besoins essentiels de l'individu.

Et nous pouvons quant à nous ajouter une troisième sorte, à savoir :

- Les « droits à ses origines » ou « droits à l'identité », ce sont les droits culturels, tel entre autres l'usage de la langue nationale.

Tels sont les droits de la deuxième génération. Mais, comme évoqué précédemment, l'évolution actuelle a donné lieu à la consécration d'une troisième génération portant sur les droits de solidarité.

* 27 ISRAEL (Jean-Jacques), op. cit., p. 21.

* 28 Idem.

* 29 VASAK (Karl), cité par KAYIMBI MALU, Les droits fondamentaux des citoyens et leurs limites face à la primauté de l'intérêt public dans un Etat de droit, Mémoire de licence, Faculté de Droit, UNIKIN, 1995-1996, p. 16.

* 30 LIKULIA BOLONGO, Droit Pénal Spécial Zaïrois, Tome I ; 2ème Ed., LGDJ, Paris, 1985, p. 167.

* 31 ISRAEL (Jean-Jacques), op. cit., p. 22.

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