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De l'émergence des droits de solidarité et de la nécessité de leur garantie constitutionnelle : condition d'un développement durable des pays en développement » (cas de la R. D. Congo)

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par Cléo MASHINI MWATHA
Université de Kinshasa - Licence en Droit (Bac+5) 2003
  

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SECTION II : PERSPECTIVES POUR UN DEVELOPPEMENT DURABLE DE LA R. D. CONGO

Le développement est une perpétuelle quête. C'est la dialectique du « pas-encore » qui cherche son actualisation dans le « déjà-là » toujours dépassé. C'est un projet et une marche vers la plénitude par laquelle l'homme est saisi comme une réalité vivante195(*).

En effet,  « le développement est une lutte pour l'existence, dans le sens d'une lutte des individus pour gagner davantage les moyens de subsistance de la nature et dans le sens de la compétition pour bénéficier davantage de l'offre limitée des biens et des services dans la société »196(*).

Ainsi, le développement apparaît comme une dynamique, c'est-à-dire un processus toujours évolutif, dans laquelle la R. D. Congo et les autres pays en développement devraient s'engager. Aussi, pour s'y faire, devraient-ils adopter des nouvelles méthodes de travail dans tous les domaines de la vie.

En substance, les pays concernés, à l'instar de la R. D. Congo, devraient s'allier les bénéfices des nouvelles technologies et de la mondialisation (§1) et promouvoir une bonne gouvernance (§2).

§1. S'allier les bénéfices des nouvelles technologies et de la mondialisation

Le développement durable de la R. D. Congo, comme pour tout autre pays en développement, est tributaire notamment des possibilités qu'offrent l'évolution de la science et la mondialisation.

I. Exploiter les possibilités de la science et de la technologie

Les pays en développement peuvent dans la quête d'un développement durable retirer des bénéfices importants des nouvelles technologies ; mais ils doivent aussi, pour ne pas annihiler ces efforts, affronter d'énormes défis en termes de gestion des risques y liés.

1. La technologie, outil au service du développement durable

Le développement durable de la R. D. Congo impose un programme de relance ambitieux qui devra notamment lutter contre la pauvreté et satisfaire aux besoins des générations actuelles et futures. Ce sont là des objectifs ambitieux qui peuvent prendre des années, voire des décennies pour être réalisés. Cependant « les nouvelles technologies peuvent accélérer la réalisation de ces objectifs »197(*).

En effet, les nouvelles technologies actuelles offrent d'immenses possibilités pour promouvoir le développement dans le monde et particulièrement dans les pays en développement comme la R. D. Congo ; car, elles permettent notamment « à la population d'améliorer son revenu, de vivre plus longtemps, d'être en meilleure santé, d'avoir un niveau de vie plus élevé, de participer davantage à la vie de la collectivité et d'être plus créatifs »198(*).

A l'instar de l'éducation, la technologie est un moyen, pour les pauvres, de s'extraire de leur condition précaire.

Elle est donc un outil de la croissance et du développement, et pas seulement une de leurs résultantes199(*).

Cette nouvelle technologie influe sur le développement des Etats de deux manières.

Premièrement, elle peut accroître directement les potentialités humaines. Beaucoup de ses produits (variétés de plantes résistantes à la sécheresse pour les climats variables, vaccins contre des maladies infectieuses, sources d'énergie propres pour la cuisson des aliments, accès à l'Internet pour s'informer et communiquer...) améliorent directement la santé, la nutrition, le savoir et le niveau de vie, et donnent à la population davantage de moyens de participer à la vie économique, sociale et politique de leur société200(*).

Ainsi, c'est dans de nombreux domaines que ces technologies peuvent accélérer le développement pour n'accomplir qu'en quelques jours, ou voire heures, ce qu'il aurait par le passé fallu des décennies pour être réalisé. Il en ainsi, par exemple, des biotechnologies qui permettent de progrès importants dans la médecine (cas de nouveaux produits bio pharmaceutiques tel le vaccin contre l'hépatite B, la possibilité de soigner des maladies autrefois incurables, etc.). Il est encore possible d'aller plus loin voire en concevant des vaccins et des traitements contre le VIH/SIDA, le paludisme, la tuberculose, etc.). Et dans le domaine de l'agriculture, grâce à la génomique, il y a lieu d'accélérer la sélection végétale et de guider la mise au point de variétés à meilleurs qualités nutritives qui soient plus résistantes à la sécheresse et aux maladies, dont la culture nuirait moins à l'environnement.

Il en est de même des technologies de l'information et des communications avec notamment l'Internet qui permet de surmonter les obstacles qui freinent l'acquisition des connaissances et entravent la participation des individus.

Deuxièmement, la technologie est un instrument du développement, « car les gains de productivité qu'elle génère favorisent la croissance économique. A main-d'oeuvre égale, elle augmente les rendements agricoles, la production des usines et l'efficience des prestataires de services ainsi que des petites entreprises. Elle est également à l'origine de nouvelles activités - le secteur des technologies de l'information et des communications, par exemple -, et contribue de ce fait à la croissance économique et à la création d'emplois »201(*).

Ainsi, il y a lieu, grâce à ces opportunités qu'offrent la science et les nouvelles technologies, d'élever les conditions de vie des populations des pays en développement et de mieux assurer la jouissance de leurs droits fondamentaux en général et des droits de solidarité en particulier en leur garantissant un environnement de qualité ainsi qu'un accès rapide au développement. Toutefois, ce progrès s'accompagne de risques potentiels qu'il faut gérer.

* 195 BONGO-PASI MOKE (Willy) et AYISSI NKOUMU, op.cit., p. 20.

* 196 BANYAKU LUAPE (E.), Les concepts et les approches théoriques du phénomène de développement, E.U.A, Kinshasa, 1997, p.48.

* 197 PNUD, Rapport mondial sur le développement humain 2001 : Mettre les nouvelles technologies au services du développement humain, de Boeck, Bruxelles, 2001, p. 1.

* 198 Idem, p. 27.

* 199 PNUD, Rapport mondial sur le développement humain 2001, op.cit., p. 27.

* 200 Idem, p. 28.

* 201 PNUD, Rapport mondial sur le développement humain 2001, op.cit, p 28

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus