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La responsabilité de protéger au regard de la crise libyenne

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par Hippolyte LUABEYA Pacifique
Université de Kinshasa RDC - Licence 2010
  

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SECTION 3. UNE NOUVELLE APPROCHE : « LA RESPONSABILITE DE PROTEGER »

L'une des responsabilités pesant sur le pouvoir de l'Etat est de promouvoir la sécurité, le bien-être des citoyens. A défaut pour un Etat de remplir cette obligation, la communauté internationale devrait pouvoir venir en aide aux populations70. Telle est la nouvelle approche par le droit international de la notion de la souveraineté de l'Etat.

Il sera question, dans un premier temps, de donner l'origine du principe de la responsabilité de protéger et de montrer comment on est arrivé à le consacrer (§1) ; dans un deuxième temps, seront analysés la nature, le fondement juridique et les principes de l'obligation de protéger (§2) et enfin, cette obligation sera analysée par rapport au cadre juridique de son lancement (§3).

§1. Origine et consécration

A. Origine

Le droit d'intervention humanitaire a connu des difficultés pour son acceptation par les Etats tel qu'il a été souligné précédemment. Toutes les puissances capables d'intervenir militairement ont été critiquées aussi bien lorsqu'elles ont agit pour protéger des populations en danger comme en Somalie, en Bosnie et au Kosovo.

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Il a fallu attendre le défi lancé par le Secrétaire Général de l'ONU à l'Assemblée Générale des Nations Unies en 1999 puis en 2000 pour parvenir une fois pour toutes à un consensus sur ce problème (d'intervention humanitaire).

Ce défi se résume en ces termes : « ...si l'intervention humanitaire constitue effectivement une atteinte inadmissible à la souveraineté, comment devons-nous réagir face à des situations comme celles dont nous avons été témoins au Rwanda ou à Srebrenica, devant des violations flagrantes, massives et systématiques des droits de l'homme, qui vont à l'encontre de tous les principes sur lesquels est fondée notre condition d'êtres humains ? »71.

C'est faisant suite à cette grande préoccupation que le gouvernement du Canada et un groupe de grandes fondations vont annoncer à l'Assemblée Générale le 14 septembre 2000 l'inauguration de la CIISE qui devait élaborer, après un an, le rapport intitulé « La responsabilité de protéger ».

Il convient de signaler que ce rapport a été élaboré en s'inspirant de certains travaux des Nations Unies tels que le rapport mondial sur le développement humain de 1994, le rapport Brahimi du 21 août 2000 sur les opérations de paix etc. En d'autres termes, le rapport sur la responsabilité de protéger n'est qu'une ramification des travaux des Nations Unies tel qu'il sera vu plus loin.

Ainsi, après avoir donné l'origine de la responsabilité de protéger, la question cruciale qui reste c'est celle relative à sa consécration.

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