WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La responsabilité de protéger au regard de la crise libyenne

( Télécharger le fichier original )
par Hippolyte LUABEYA Pacifique
Université de Kinshasa RDC - Licence 2010
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

§2. Conflit inhérent au principe

Il a été précédemment dit que le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures d'un Etat constitue la conséquence nécessaire et directe des deux piliers du droit des relations internationales, le principe de souveraineté et celui de l'égalité des Etats qui en est l'indissociable conséquence. Mais, il faudrait aussi avoir à l'esprit que l'application de ce principe ne doit pas favoriser la violation d'autres principes, parfois même jugés supérieurs notamment les principes de la sauvegarde des droits fondamentaux de la personne.

Visant des matières dont la réglementation dépend exclusivement du droit national de l'Etat en cause, la règle de non-intervention a perdu aujourd'hui une bonne part de son intérêt, car il en est peu qui ne soient plus, d'une manière ou d'une autre, « internationalisées », comme en témoigne par exemple le formidable développement contemporain des droits de la personne33.

Cette conception se justifie par le fait que les peuples sont titulaires originels de la souveraineté, et que de ce fait, il y a lieu de redéfinir le

31 BOUCHET-SAULNIER Françoise, Op-cit, p.309

32 SALMON Jean (dir.), Dictionnaire du droit international public, Bruxelles, Bruylant, 2001, p.579 ; TABRIZI SALAH Ben, Op-cit, p.32

33 VERHOEVEN Joe, Op-cit, p.145

16

concept de souveraineté qui découle de la théorie selon laquelle l'Etat n'est plus qu'une simple fiction juridique qui ne peut être réifié, surtout dans un monde où l'on assiste à la fin de son « tout politique »34.

Pendant plusieurs années, les Etats et les forces politiques focalisent leurs discours vers les libertés et sont critiques à l'égard de la dictature et du totalitarisme35. Ainsi, le principe de non-ingérence a représenté une sorte de mur entre les agissements d'un Etat, contraires au respect des droits de l'Homme, et le droit de regard des autres Etats. Pendant la décolonisation, la non-ingérence a souvent été invoquée par les métropoles pour s'opposer à toute intervention des Nations Unies ou d'un Etat tiers dans les efforts d'autodétermination de leurs colonies36.

La certitude est que les droits fondamentaux de la personne méritent qu'on les fasse respecter, dans son propre Etat et même dans un autre. C'est ainsi que pour trouver une issue à ce conflit, certains doctrinaires tels que Mario BETTATI ou Bernard KOUCHNER ont pensé à atténuer le principe de non-ingérence en y opposant des exceptions.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Et il n'est rien de plus beau que l'instant qui précède le voyage, l'instant ou l'horizon de demain vient nous rendre visite et nous dire ses promesses"   Milan Kundera