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La question de la décroissance chez les verts français

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par Damien ZAVRSNIK
Université Aix- Marseille  - Diplôme d'études politiques 2012
  

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Blocages et dysfonctionnements de la démocratie basiste

Malgré quelques percées électorales, les Verts peinent à s'implanter durablement dans le paysage politique français. Les commentateurs politiques ont vite appris à qualifier les écologistes d'éternels « amateurs », incapables de capitaliser leur potentiel électoral en raison de leurs multiples et récurrentes divisions. La cacophonie souvent reconnue chez les Verts est intrinsèquement due aux déficiences de leur organisation qui n'arrive pas à réguler la multiplicité des objectifs assignés au parti. Non seulement l'organisation Verte est source de blocage dans la perspective d'efficacité électorale mais elle ne permet pas non plus d'établir une démocratie interne satisfaisante.

Le formalisme démocratique du parti amène en réalité à un fonctionnement opaque. Peu de militants maitrisent l'ensemble des règles tandis que près de la moitié ne prend pas part aux débats internes. Le faible niveau de participation interne ainsi que le nombre total limité d'adhérents (le parti peine à atteindre les dix mille membres) est en partie lié au niveau d'investissement élevé demandé à chaque militant écologiste. La culture des Verts impose en effet la règle implicite de la participation active à la vie interne du mouvement. La nécessité d'un investissement important conduit alors une partie des adhérents à se désengager soit par manque de temps disponible soit par mauvaise compréhension des codes et normes internes.

La focalisation des militants sur le bon respect des règles conduit par ailleurs à un climat de suspicion à l'égard des abus commis par les autres. Cette culture du soupçon empêche un fonctionnement apaisé et une délibération efficace. Le caractère structurellement faible de l'exécutif est également responsable de ce phénomène. Composé à la proportionnelle des courants, le Comité exécutif avait pour but premier de satisfaire l'impératif du pluralisme et non de donner un cap au parti. Le manque d'autorité de la direction est un facteur essentiel de l'absence de discipline partisane. Au nom du pluralisme, les décisions et discours du parti peuvent être remis en cause y compris publiquement, une « clause de conscience » étant même prévu à ce dessein. Le principe de l'autonomie individuelle prime ainsi sur les hiérarchies même s'il dessert l'ensemble du parti en brouillant son message auprès de l'opinion publique.

L'idéal organisationnel des Verts n'est donc pas complétement réalisé en pratique. Le formalisme démocratique engendre une défiance à l'égard de toute personnalité souhaitant imposer une certaine autorité. De fait les écologistes sont incapables de se muer en parti de pouvoir, ce qui devint de plus en plus problématique avec la croissance du parti et sa volonté d'exercer un rôle politique accru. Le parti a donc connu un ensemble de réformes successives.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote