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La lutte anti terroriste et les législations: un défi pour l'état de droit.

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par Germain IZERE IRADUKUNDA
Institut d'enseignement supérieur de Ruhengeri - Licence 2011
  

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CONCLUSION GENERALE

Les événements du 11 septembre 2001 ont montré l'extrême nécessité de lutter contre le terrorisme. L'impact de ces évènements et des développements qu'ils ont entraînés dans le domaine de la lutte contre le terrorisme sur l'évolution de l'ordre juridique des Etats-Unis se révèle pour le moins contrasté. En revanche, l'ordre juridique international a subi, depuis le début du nouveau millénaire, une mise à l'épreuve sans précédent, la pertinence de certaines de ses normes les plus fondamentales se voyant très sérieusement mises en cause par les Etats-Unis au regard des exigence affirmées de la lutte antiterroriste pour garantir la sécurité.

En effet, au terme de ce travail, nous avons constaté que la lutte contre le terrorisme à travers les législations d'exception constitue un point négatif du coté de deux aspects : principes gouvernant l'état d'exception et prérogatives présidentielles en temps de guerre.

Pour ce qui est du premier aspect de ce constat, le principe de temporalité devient permanence du fait de l'attaque improviste des terroristes, ce qui occasionne la permanence des législations exceptionnelles attentatoires aux libertés fondamentaux. Celui de non discrimination de nationalité reconnu par les textes internationaux est battu en brèche lors des détentions autorisées par l'exécutif sous prétexte de l'état d'exception, profitant de cette période aussi pour promulguer des actes constitutifs du crime de terrorisme car ce dernier étant indéfini. Un tel comportement occasionne la violation du principe de la légalité.

En ce qui concerne le second aspect, la clause prévue par la constitution américaine de suspendre le droit d'habeas corpus dans des périodes exceptionnelles, met les présumés terroristes dans une situation de non droit, car l'exécutif ne veut pas reconnaitre aux terroristes le statut de prisonnier de guerre, sous peine de bénéficier de certains droits. Au surplus, ne possédant pas le statut juridique à donner aux présumés terroristes, l'administration américaine a fait recours aux lois exceptionnelles pour qualifier ces terroristes de « combattant illégal ». Cette qualification étant accompagnée de certaines dérogations des droits reconnues au sujet, elle viole les fondements du droit international des droits de l'homme.

Le présent travail essaie de fournir une contribution dans la cadre d'approcher cette question. Il n'invente pas une mesure, mais il donne des voies de sorties empruntées des autres législations autre que celles des Etats-Unis d'Amérique et propose une solution au niveau institutionnelle international. De ce fait, il a été proposé la constitutionnalisation du terrorisme et la création d'une cour pénale internationale dont la compétence s'étend aux actes de terrorisme.

Concernant la constitutionnalisation du terrorisme, nous avons, à travers une étude comparative des constitutions étrangères, montré son importance. Cette solution serait efficace du fait qu'elle définisse les sanctions applicable, mentionne le caractère sacré du droit d'habeas corpus, les droits fondamentaux pouvant être suspendus, constitutionalise les méthodes de prévention et prohibe toutes creation de tribunaux d'exception. Cette constitutionnalisation serait épaulée du régime spécifique au terrorisme. Il a été proposé l'emprunt du régime au style sud africain caractérisé par l'instauration de l'état d'urgence sur simple vote majoritaire à l'Assemblée nationale, mais uniquement pour une période de trois mois et au bout de laquelle toute prolongation doit être votée par au moins soixante pour cent des membres de l'Assemblée.

Au niveau institutionnel, la création d'une cour pénale internationale compétente en matière d'actes terroristes serait efficace dans la promotion des droits de l'homme. La justification se trouve au niveau de garantie d'un procès juste et équitable en faveur des présumés coupables. Sous ce titre, nous avons donnée les avantages d'une cour pénale internationale faisant référence à la CPI. Le Statut de la CPI crée un véritable système de justice internationale. Il garantie aux individus accusés des crimes qui tombent sous la juridiction de la Cour, l'élection des juges qualifiés et importants et tous les éléments d'un procès juste et équitable.

Au terme de ce travail de recherche, nous pensons avoir montré la nécessité de l'amélioration du système juridique de lutte anti terroriste pour préserver les principes de l'Etat de droit. De ce fait, les suggestions suivantes ont été formulées :

-Le législateur étasunien devrait réévaluer les avantages et les inconvénients de la constitutionnalisation du terrorisme et chercher à adopter un modèle protectrice de libertés fondamentales.

- Dans le cas où il serait jugé nécessaire d'emprunter un régime spécifique au terrorisme, nous lui proposons d'adopter un régime au style sud africain. Dans ce cadre, la mesure des atteintes au droit de l'homme sera en fonction du vote des membres de l'Assemblée.

- L'efficacité de la protection des droits des présumés terroristes pourrait alternativement être atteinte en adoptant la création d'une institution pénale internationale compétente en matière d'actes terroristes. Et ce, nous recommandons à la communauté internationale d'inclure ces actes dans la compétence de la Cour Pénale Internationale compte tenu des ressemblances des crimes dont la CPI est compétente.

Pour terminer, nous croyons de cette manière que, la lutte contre le terrorisme sera mieux assurée et plus efficace dans le respect des droits de l'homme. Nous invitons d'autres chercheurs intéressés par le domaine à suivre la réflexion sur le droit à la sécurité justifié par les atteintes aux droits fondamentaux

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams