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Le déni de grossesse: revue de littérature ; essai de réflexion sur la prise en charge de patientes en déni.

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par Laure SAINTE-ROSE FANCHINE
Université de Nice Sophia Antipolis IAE - Diplôme d'état de sage-femme 2012
  

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7 VERS UNE IDEE DE PREVENTION

7.1 FORMER LES PROFESSIONNELS

Les psychologues et psychiatres sont déjà pleinement formés à l'accompagnement du déni de grossesse. Dans le but de favoriser la reconnaissance et la prise en charge multidisciplinaire du phénomène, il serait intéressant d'élargir cette formation à tous les professionnels susceptibles d'y avoir affaire dans l'exercice de leurs fonctions : sages-femmes titulaires et étudiants, médecins généralistes et internistes, spécialistes de l'imagerie, internes en médecine, gynécologues obstétriciens mais aussi les métiers de l'urgence : pompiers, ambulanciers, personnel des services d'urgence...

Sans avoir à être aussi complète que la formation des psychothérapeutes, cette formation pourrait prendre différentes formes : réunion d'informations, circulaires [5], exposés suivis de discussion et/ou de présentation de cas cliniques, articles dans la presse médicale [9] [19], formation continue sur le déni de grossesse...

L'un des objectifs principaux de ces formations serait avant tout la reconnaissance de l'existence et de la gravité potentielle du déni par un maximum de professionnels, pour d'une part une prise en charge plus efficace, et d'autre part une connaissance peu à peu plus précise, moins médiatisée du déni par le grand public.

7.2 IDENTIFIER LES SITUATIONS A RISQUE

Au vu des risques nombreux et pour certains dramatiques qu'il entraîne, il est désormais important d'élaborer des mesures de prévention face au déni de grossesse. Cependant, prévoir un tel phénomène, si complexe et si polymorphe d'une patiente à l'autre, tient peut-être de l'utopique, sans oublier que se fier à des repères de signalement pourrait dans ce contexte ouvrir la porte à des dérives non souhaitables ; un

Université Nice Sophia Antipolis - École de Sages-femmes de Nice page 86/89

usage abusif du terme, lourd de sens d'une part, risquerait de plus d'entraîner une banalisation du phénomène.

Néanmoins, d'après les études et les observations précédentes, il est apparu trois signes récurrents du déni de grossesse [25], qui pourrait permettre la détection d'un contexte clinique susceptible de s'aggraver en l'absence de mesures adéquates :

? La déclaration tardive de grossesse, qui est la plus fréquemment retrouvée dans les antécédents des femmes en déni et qui, d'une certaine manière, pourrait déjà constituer une forme de déni partiel ; sa survenue doit donc interpeller le professionnel et devrait donner lieu à une prise en charge non plus uniquement sociale, mais aussi psychique avec la proposition d'une discussion avec un psychologue ;

? La demande d'interruption volontaire de grossesse tardive, soit entre 13 et 14 semaines d'aménorrhée, et plus précisément lorsqu'elle est la conséquence d'une découverte récente et tardive de cette grossesse ; cette situation d'urgence ne doit pas empêcher les professionnels et la patiente de s'interroger sur les raisons d'une prise de conscience aussi tardive, jamais anodine selon les spécialistes, qui peut être la conséquence d'un manque de perception de son état d'être et donc l'amorce d'un déni partiel ;

? Un voire plusieurs antécédents de déni, d'accouchements en urgence ou inopinés à domicile, dans un contexte de suivi de grossesse difficile ou inexistant, sans prise en charge psychologique proposée en post-partum.

Chacune de ces situations devrait interpeller le professionnel et l'amener à se questionner avec la patiente sur les raisons profondes de telles manifestations. Il en va de même pour les demandes d'interruptions volontaires de grossesse à terme dépassé, les accouchements sous X (pourquoi mener la grossesse à terme ? Une IVG avait-elle été demandée ?). Dans cette optique de recherche et de prévention, les entretiens prénataux précoces, dans le cadre de la grossesse de découverte tardive, pourraient constituer un élément de vigilance et de dépistage intéressant, d'où l'intérêt d'informer le professionnel sur le déni de grossesse.

Université Nice Sophia Antipolis - École de Sages-femmes de Nice page 87/89

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote