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Gestion durable des adductions d’eau villageoises au Bénin


par Femi COCKER
Université d'Abomey Calavi - Master en droit option: marchés publics et partenariat public privés 2018
  

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Section II : Une efficacité mitigée

Dans le cas de l'affermage au Bénin, c'est l'Etat qui fait les investissements et le fermier exploitent. Cette forme de gestion déléguée a permis l'éclosion de petites et moyennes entreprises car la procédure utilisée n'est pas celle formelle du PPP qui est plutôt complexe. Les communes elles-mêmes sont conscientes qu'il y a des aspects à revoir dans le fonctionnement du cadre institutionnel actuel. C'est pour cela qu'elles ont convenu avec l'Etat de se faire assister. Pour ce faire, la mise en oeuvre de la gestion par affermage des AEV prônée par l'Etat sera limité par (§1) les organes et la cellule d'appui au PPP puis (§2) le conseil des ministres et la commission ad'hoc d'appel d'offres.

§1 Les organes et la cellule d'appui au PPP

La gestion des AEV s'organise autour de plusieurs liens d'obligations liés par une même finalité. Le contrat devient complexe dès que la participation du privé se densifie dans la conception, le montage, le financement et la mise en oeuvre du contrat. Dans le cas actuel de la gestion des AEV, la participation du privé se limite à la mise en oeuvre du contrat, c'est-à-dire l'exploitation des installations. Avec la nouvelle convention entre l'Etat central et les communes, le financement va s'ajouter. Mais à la longue, le partenaire pourrait participer à la conception et au montage. Quelles seraient alors la (I) limite des organes de contrôle et de régulation et la (II) limite de la Cellule d'appui au PPP ?

A. Limite des organes de contrôle et de régulation

Selon la loi n° 2016-24 du 28 juin 2017, portant cadre juridique du partenariat public- privé en République du Bénin, la Direction Nationale de Contrôle des Marchés Publics (DNCMP) assure le contrôle des opérations de passation des contrats de partenariat public-privé. L'Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP) est l'organe de recours et de facilitation du dialogue entre les parties, en cas de différends. Dans le cas de l'affermage des AEV, certaines communes ne respectent pas l'étape de contrôle et trouvent que cela alourdi la procédure. Pour faciliter la proximité et fluidifier le système, l'Etat a mis en place, les Directions Départementales de Contrôle des Marchés Publics (DDCMP). Mais la situation n'est guère reluisante et reste toujours à améliorer. Dans le Département de l'Ouémé, le personnel de la DDCMP se réduisait à son directeur seul. Cela ne facilite pas la célérité dans le traitement des dossiers malgré la bonne volonté de celui-ci.

L'ARMP pourrait être sollicitée plus tôt pour ses conseils qui pourraient même faciliter le processus et éviter les différents à gérer. Mais, ce n'est pas souvent le cas. C'est lorsque tout est bloqué, qu'on a recours à l'ARMP et cela retarde le processus inutilement, alors qu'on

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pouvait solliciter l'assistance-conseil gratuit de l'ARMP en amont. Ces structures malgré leur dévouement sont limitées par le manque de personnel et d'appui financier. Dans l'exercice de leurs missions, ces deux entités peuvent requérir l'expertise de la Cellule d'Appui au Partenariat.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote