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Alimentation de la femme enceinte diabétique travailleuse en tunisie

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par Nadia Ayadi
école superieur de science et de technique de la sante de tunis - Nutrition humaine 2007
  

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Discussion

La grossesse est une période d'importantes modifications physiologiques au cours de laquelle les besoins foetaux nécessitent des apports réguliers et équilibrés fournis par l'alimentation et les réserves maternelles .Chez la femme enceinte diabétique, la grossesse constitue une étape de bouleversements métaboliques qui, si certaines précautions ne sont pas prises, risquent d'entrainer des répercussions néfastes pour le foetus et pour la mère. Il est actuellement établi que la grossesse diabétique devrait être programmée, c'est-à-dire préparée. On dit que la grossesse chez la diabétique dure 4 trimestres, le premier trimestre étant celui qui précède cette grossesse et pendant lequel le terrain devrait être bien préparé, c'est-à-dire le diabète bien équilibré et la patiente bien éduquée du point de vue traitement et diététique.

Notre étude porte sur 30 femmes diabétiques travailleuses, toutes au deuxième trimestre de grossesse. Leurs âge moyen est de 33.8 ans. Elles sont cadres moyens pour la majorité. Le diabète est découvert à l'occasion de la grossesse actuelle dans 66.7% des cas et est ancien dans 33.3%. La notion de diabète gestationnel lors d'une grossesse précédente est rapportée dans 66.7% des cas. Des antécédents de macrosomie foetale sont retrouvés dans 13.3% des cas. On rapporte, également, au moins une fausse-couche et zéro enfant vivant dans la moitié des cas. L'hypertension artérielle est notée chez 16.7% de nos patientes. Cette hypertension artérielle nécessite une prise en charge multidisciplinaire rigoureuse.

La grossesse actuelle n'a pas été préparée chez la moitié des femmes incluses dans notre étude. Il s'agit de patientes qui consultent soit pour la première fois, adressées par le dispensaire local ou par un gynécologue, soit il s'agit de patientes qui ne respectent pas les rendez-vous des consultations.

Cette grossesse est désirée dans 90% des cas.

63.3% de ces femmes ne disposent pas de glycomètre et 33.3% ne ressentent pas les signes périphériques de l'hypoglycémie ou, plutôt, ne connaissent pas ces signes à défaut d'une bonne éducation. D'ailleurs, 2/3 ne connaissent pas le risque des perturbations métaboliques en rapport avec leur diabète sur le bébé.

Heureusement qu'au cours de leur hospitalisation, 83.3% des patientes déclarent s'attacher à suivre les conseils diététiques et le traitement prescrit même après l'accouchement.

La moitié de nos sujets suivent actuellement un traitement qui consiste en une diététique seule dans la moitié des cas et associée à l'insuline dans 43.3% des cas.

L'analyse de l'enquête alimentaire pratiquée a montré que l'apport calorique total moyen est excessif (2749.83 calories plus ou moins 1407.05 calories contre une valeur recommandée de 2000 calories). La répartition glucides-lipides-protides est très déséquilibrée avec des pourcentages respectifs de 29.57%, 61.20% et 9.21% contre des valeurs recommandées respectives de 55%, 30% et 15%.Cette alimentation est hyperlipidique apportant autant d'acides gras polyinsaturés que d'acides gras saturés .L'apport protidique est bas ( 9.21%) de même que celui des glucides (29.27%) .

Ce déséquilibre alimentaire témoigne de l'éducation nutritionnelle déficiente de nos sujets et explique les hypoglycémies fréquentes rencontrées chez la majorité d'entre eux .

L'apport calcique est insuffisant (971mg contre une recommandation de 1200mg), celui en fer est, aussi, insuffisant (14.13mg contre une recommandation de 30mg).

La répartition de la ration de nos patientes sur le nycthémère est perturbée :

-petit déjeuner : 17.9 % de l'apport énergétique total contre une valeur recommandée de 20%.

-déjeuner : 39.7% de l'apport énergétique total contre une valeur recommandée de 30%.

-diner : 25.1% de l'apport énergétique total contre une valeur recommandée de 20%.

-prises alimentaires extra-prandiales : 17.4% de l'apport énergétique total contre une valeur recommandée de 15%.

Le facteur travail a une influence non négligeable sur ce déséquilibre alimentaire en effet les femmes enceintes travailleuses ont souvent recours à des plats de restauration rapide souvent riches en graisses saturées (pizza, sandwish, croissant...) qui sont pris dans la rue.

C'est ainsi que 1/3 de nos sujets prennent leur déjeuner dans la rue (restauration rapide). Par contre, le diner est pris par 93.3% de nos patientes à domicile (préparation personnelle).

3 prises alimentaires extra-prandiales (collation du matin, collation de l'après-midi, collation du soir) sont, dans presque la moitié des cas, des préparations de restauration rapide.

Le travail des femmes a une influence sur le type d'aliments consommés (restauration rapide surtout le jour, restauration à domicile surtout le soir) ainsi que sur la rythmicité des prises alimentaires puisque environ 2/3 des sujets ne respectent pas l'horaire des prises alimentaires et notamment du petit déjeuner et du déjeuner.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld