WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

L'offre éducative primaire au Burkina Faso. Approche économique et anthropologique

( Télécharger le fichier original )
par Julie Rérolle
Université Aix - Marseille 1 - Master 2 Langues Etrangères Appliquées "Intelligence économique, culture et organisation" 2007
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Chapitre 2 - Constats de la confrontation entre offre et demande

I) Un système éducatif peu performant

I.1) Un contexte linguistique et historique instable

Dans cette partie, nous allons présenter le contexte actuel du Burkina Faso, avec d'une part une présentation de la situation linguistique du pays ; et d'autre part, une parenthèse historique sur l'évolution des politiques éducatives et linguistiques depuis la décolonisation. Cette partie descriptive servira à expliquer les faibles performances du système éducatif en place et à énoncer les solutions possibles.

I.1.1) Structure linguistique du Burkina Faso

Avec presque 15 millions d'habitants (dont près de la moitié ont moins de 15 ans), le Burkina Faso est un des pays les plus peuplés d'Afrique de l'Ouest. Suite à des mouvements de populations entre le Xe et XIXe siècle, le peuple burkinabé est aujourd'hui composé d'une soixantaine d'ethnies54(*), qui vivent dans une coexistence pacifique. Tous ces peuples parlent une langue qui leur est propre, par conséquent, il existe de très nombreuses langues : entre 60 et 71 ethnolangues selon les sources55(*). Parmi les langues étrangères parlées au Burkina Faso, on peut citer le français (langue officielle), l'anglais et l'arabe (et de moindre importance, l'espagnol et l'allemand), qui sont surtout parlées par ceux qui ont fréquenté l'école.

Les langues nationales « non importées » sont issues des ethnies qui peuplent le pays, dont les 3 principales sont le fulfuldé, le jula et le mooré (la langue véhiculaire la plus importante par son poids démographique et son rôle dans la capitale).

Ce tableau, réalisé d'après deux recensements, un en 1960 et un en 1991, montre la diversité ethnique et linguistique du pays. Il ne reflète pas la réalité linguistique du pays (il manque beaucoup de langues), mais permet d'appréhender cette "mosaïque linguistique et culturelle" du pays (Maxime Z Somé - 2003), que l'on retrouve dans la classification des langues qui suit :

15) Groupes ethniques et langues au Burkina Faso (1960-61 et 1991)

Groupes ethniques

1960-1961 (%)

1991 (%)

Langues

Classification des langues

Bissa

5,3

4,4

Bisa

Mandé

Bobo

16,4

6,8

bObO (sya)

zaradan, bwamu

Non classée

Non classée

Autres mandingues

 

7,0

Meekakan, san,

jula, kan,

jungooma

Mandé

Mandé

Mandé

Dagara-lobi

5,1

4,3

birfOr dagara,

dagajule ou jari, 

?lobiri

oti-volta (gur)

oti-volta (gur)

Non classée

Gourmantché

4,8

7,0

gurmancema

(gulmacema)

oti-volta (gur)

Gourounsi

6,4

6,0

kas?m, lyele,

n?n?

oti-volta (gur)

oti-volta (gur)

Mossi

50,0

48,6

Moore

oti-volta (gur)

Sénoufo, Gouin

6,3

2,2

sinara, cerma

Non classée

Peuhl

5,5

7,7

Fulfulde

Ouest-Atlantique

 
 
 
 
 

Autres

0,2

6,0

wunje, kurumfe

bozo, sjeeku,

dog?m, zarma,

tamaaseq, jaane

dO?Ose ...

 

TOTAL

100

100

 
 

Source : Somé (2003)

Les trois langues principales : le fulfuldé (foulfouldé), le jula (dioula) et le mooré, sont parlées par plus des ¾ des burkinabés. Comme on peut le constater sur le tableau 15 et la carte en annexe page 94 les mossi représentent presque la moitié de la population nationale (7 millions). Elle est aussi parlée dans d'autres pays comme le Ghana, le Mali, la Côte d'Ivoire. Le jula, plus parlée au Nord-ouest, est aussi très usitée au Mali, en Guinée et en Côte d'Ivoire, et est historiquement liée à l'Islam et au commerce en Afrique de l'Ouest. Enfin, le fulfuldé, largement répandu dans le Sahel, est aussi utilisée au Sénégal et au Cameroun. Dans la presse nationale, les langues nationales sont assez bien représentées. De nombreux programmes de télévision sont faits en langues locales (8 en plus du français) et la radio proposent des émissions dans une trentaine de langues différentes56(*). Cependant, une dizaine de journaux burkinabés sont en français, pour une minorité - éduquée - de la population (2 à 3%).

Ces langues locales sont de plus en plus valorisées par la population, mais sont complémentaires au français, avec lequel elles sont parfois en compétition. « Le schéma relationnel actuel serait du type : relations internationales vs relations intérieures régionales, administration vs vie sociale quotidienne et famille, commerce extérieur vs petit commerce local, monde traditionnel vs modernité et technique, communication formelle (enseignement, droit, sciences, technologie, littérature) vs communication informelle (relations interpersonnelles affectivité, artisanat, tradition orale)57(*) »

Une carte des langues a été réalisée par le Summer Institute of Linguistics58(*), cependant, il est difficile de catégoriser les langues burkinabés par zone géographique car les frontières ethniques ne sont pas étanches (il y a des mouvements de population) et les langues se superposent59(*). Il y a, d'une part, la « langue officielle » : le français, celle de l'élite, de l'administration et de la communication ; et d'autre part, « langues nationales », qui ne sont pas valorisées, malgré l'intention du décret de 1975. Une langue officielle doit être porteuse d'unité et de conscience nationale, or elle ne l'est pas puisqu'elle reste une langue étrangère pour beaucoup de burkinabés60(*). Or, depuis le lendemain de l'Indépendance, au nom de l'unité, on a préféré volontairement ignorer la diversité des cultures burkinabés.

Pendant les 6 années du cycle primaire, 56% du volume horaire total est affecté à la seule acquisition de la langue française au détriment de tout autre besoin de formation, et cela représente une part du budget très importante. Elle est tout d'abord enseignée comme langue étrangère et puis est utilisée comme langue d'enseignement pour les autres matières (calcul, sciences, etc.), et ce pour des résultats médiocres : elle n'est parlée en famille que par 0,01% des burkinabé et les francophones confirmés constituent moins de 2% de la population totale. Selon Louis-Jean Calvet, « la colonisation n'a pas introduit le français en Afrique (au sens où les peuples africains colonisés par la France parleraient français), elle a simplement mis en place une minorité francophone qui gouverne et impose sa loi à une majorité non francophone. » Si la mosaïque des langues justifie le recours à une langue de communication, pourquoi choisir une langue, inconnue de tous, plutôt que celle de la majorité, par exemple ?

Après cette présentation de la mosaïque linguistique nationale, nous allons voir les origines de l'enseignement du français au Burkina Faso et l'émergence de mouvements identitaires, à travers l'histoire de l'Ecole burkinabé et plus précisément des politiques éducatives et linguistiques nationales.

I.1.2) Retour historique sur les politiques éducatives et linguistiques nationales

I.1.2.1) Le lourd contentieux de l'école coloniale

Le Burkina Faso, anciennement Haute Volta, a été colonisé par la France de 1885 à 1960. Au cours de cette période, les Français ne s'occuperont que fort peu du développement du pays, qui servira surtout de réservoir de main-d'oeuvre pour les plantations. C'est à cette époque, à la fin du XIXe siècle, que les premières écoles apparurent, pour enseigner la langue française. La France mit en place un système éducatif en français seulement, et avec des programmes calqués sur ceux de la métropole (avec des leçons sur "nos ancêtres les Gaulois"), pour former des interprètes, des cadres et des agents intermédiaires pour l'administration coloniale. « L'enseignement du français était véritablement conçu comme un outil pour inculquer les valeurs françaises [et] ne visait autre chose que la dépersonnalisation [du] peuple. »61(*) En effet, avec des réflexions comme « enseignons aux enfants notre langue, inculquons-leur nos idées, et la France comptera bientôt par millions, sinon de nouveaux citoyens, du moins des sujets fidèles et reconnaissants »62(*), l'école française a laissé un lourd contentieux moral. L'Ecole française, élitiste, qui impose la scolarisation de force est tantôt appelée « Ecole coloniale », tantôt « Ecole des blancs », ou encore « l'Ecole des chefs » et même « Ecole des otages ». Si les premières écoles datent de la période coloniale, la scolarisation s'est vraiment développée après l'Indépendance.

I.1.2.2) Des tentatives de stabilisation

En 1960, après la décolonisation, le pays a connu quatre républiques et cinq régimes d'exception, avec chacun une politique éducative et linguistique différentes. L'« euphorie postcoloniale [donna] lieu à une véritable « ruée vers l'Ecole » (Diabomba) car « la vraie décolonisation est à la fois politique économique et culturelle »63(*) mais très vite, étant donnée la demande croissante, un système de limitation de l'accès et de contrôle des effectifs a été mis en place par le biais de concours d'entrée.

En 1979, le nouveau gouvernement de la Troisième République fait de l'éducation sa priorité et lance une campagne d'alphabétisation - en français - et créé un Alphabet des Langues Nationales de Haute-Volta, nécessaire pour l'introduction des langues nationales dans l'instruction. Cependant, la population rurale ne voyait pas cette action d'alphabétisation comme un moyen de promotion sociale. A l'époque, seulement 10% des enfants étaient scolarisés et environ 97% de la population ne parlaient pas français.

Concernant les langues locales, c'est seulement après deux républiques et un régime militaire qu'un décret sur l'éducation fut passé, en 1975, sous le Gouvernement du Renouveau National (1974-1977) en vue, notamment de revaloriser et promouvoir les langues voltaïques, sans cependant donner de statut ou de valeur à chacune de ces langues. En 1979, une expérience d'introduction des langues « nationales » a été lancée : le pays a été divisé en trois zones linguistiques, qui se sont vues chacune attribuer une langue (le jula, à l'Ouest et au Sud-ouest ; le moore, au Centre, au Nord et à l'Est ; et le fulfulde au Sahel), qui étaient enseignée au CP1 dans une trentaine d'établissements expérimentaux. Cependant, cette réforme a été abandonnée en 1984, parce que les conditions humaines et matérielles n'étaient pas réunies (insuffisance de manuels, un manque de formation des enseignants) et parce que le découpage administratif était tel que les populations n'étaient pas forcément de la langue enseignée (un enfant pourrait en être aussi étranger qu'au français) et qu'il ne prenait pas en compte les multiples autres langues locales. Cette réforme aurait pu être très bénéfique mais elle a été réalisée à la hâte pour toucher les financements des organisations internationales. C'est la seule fois où des langues africaines ont été promues langues d'enseignement.

A la suite d'un coup d'état en 1983, Thomas Sankara devient président du Burkina Faso, à la tête du Conseil National de la Révolution. Il entreprend des études sur les défauts du système éducatif national (problème du coût du salaire des enseignants et de la faible qualité) et pense que le pays est « en train de financer l'analphabétisme en croyant de bonne foi le combattre64(*) ». Le gouvernement Sankara, et propose « l'Ecole révolutionnaire » avec une politique « à chaque village son école ». Cette politique met fin au système scolaire élitiste postcolonial, qui formait une élite avec les meilleurs et la majorité, à moitié instruite, retombait dans l'analphabétisme après la fréquentation scolaire et forme des diplômés « au service des masses populaires »65(*). La question de fond, sur l'accès à l'instruction est enfin posée et des écoles populaires sont construites partout dans le pays (le nombre de nouvelles écoles a presque triplé en 4 ans, passant de 66 en 1980-81 à 224 en 1984-85).

En 1987, Sankara est assassiné lors d'un coup d'état et Blaise Compaoré - toujours au pouvoir depuis- prend la direction du pays avec le Front Populaire. Il sait que le « maintien de l'obscurantisme est un véritable frein à la croissance économique66(*) » et se lance dans une vaste mission d'"éradication" de celui-ci, basée sur l'alphabétisation de masse et l'élévation du taux de scolarisation en zone rurale, qui n'a finalement eu que de faibles répercutions. Il renoue avec la France en rétablissant la coopération et engage l'économie du pays dans un PAS (plan d'ajustement structurel) au coeur duquel « le triomphe de l'idéologie libérale », le « retrait de l'état » et la domination des institutions de Bretton Woods. En 1988, il créé le MEBA (ministère de l'Enseignement de base et de l'Alphabétisation) dont le but est de « dispenser à tout Burkinabé un minimum éducatif correspondant aux besoins et aux potentialités du pays et censé former des individus susceptibles de participer, de manière consciente et efficace, à leur propre développement et à celui de la communauté »67(*).

La Constitution de la Quatrième République (1991) stipule que « la langue officielle est le français. La loi fixe les modalités de promotion et d'officialisation des langues nationales ». Or, ces modalités n'ont jamais été fixées jusqu'à présent. Si les années 1990 sont marquées par une importante augmentation du taux de scolarisation, « 84,5% de la population de 10 ans et plus ne savent ni lire ni écrire dans une langue quelconque68(*) », parmi lesquels le tiers seulement sont des femmes (33,4%).

Les actes des Etats Généraux de l'Education de 1994 stipulent que « le Burkina Faso est un pays pluriethnique et à la culture plurielle ; ce qui entraine a priori, une diversité de système de valeurs, de langues et de comportements socioculturels variés » mais ne tirent pas pour autant de conséquence de cette analyse.

I.1.2.3) Une situation de statu quo

Aujourd'hui, « les activités d'apprentissage dans les différentes disciplines se déroulent en français qui constitue la langue officielle du Burkina Faso, et dans certaines langues nationales (mooré, dioula etc.) particulièrement dans les Ecoles Bilingues (EB), les Ecoles Satellites (ES) et les Centres d'Education de Base non Formelle (CEBNF)... ». Les programmes d'alphabétisation-formation utilisent 22 langues ; les CEBNF, 7 langues et 6 langues sont utilisées comme langues d'enseignement dans des écoles bilingues.

Mais dans l'ère actuelle de la mondialisation, la question linguistique et l'éducation diversifiée, valorisant les langues et cultures locales, n'est pas classée comme une priorité, d'autant plus que le système éducatif est entre les mains d'une élite dont la majorité ne croit pas aux langues africaines et n'est pas favorable à leur promotion. De plus, dans la situation de crise financière que traverse actuellement le pays, des coupes budgétaires sont réalisées, et ce envers les secteurs où les dépenses n'ont pas de rendements immédiats : culture, éducation, santé, etc. Même si certains appelle le système éducatif « l'école des fils de cadre », référence au surnom de l'école coloniale (« l'école des fils de chefs »), en théorie, le principe d'équité a remplacé celui de l'élitisme.

Depuis l'Indépendance, le pays est donc passé de main en main, a connu une forte instabilité politique, ce qui s'est traduit par une certaine incapacité à définir des politiques durables. Dans l'histoire du Burkina Faso, les politiques de langues, liées aux politiques d'éducation, ont renforcé une inégalité face à l'éducation, liée à l'accessibilité naturelle aux sphères du pouvoir. S'il ne s'agit plus vraiment de promouvoir une culture occidentale, comme ce fut le cas pendant la période coloniale, la fonction élitiste de la langue française demeure. Instrument de division, le français a conforté des processus d'intégration et d'exclusion. « Le français, unique langue d'enseignement, poursuit depuis des années son rôle de sélection au sein des groupes d'enfants : ceux dont les parents ont les moyens (cours du soir ou lycée français) s'en sortent, les autres échouent la plupart du temps69(*) ». Aujourd'hui, on parle d'alphabétisation pour les langues nationales mais de scolarisation pour le français. Et les autres disciplines, comme le calcul, les sciences, etc. sont enseignées en français, ce qui suppose une bonne assimilation de la langue, sans quoi tout le reste ne pourra pas être acquis.

Ainsi, l'école se démocratise petit à petit mais sans pour autant s'enraciner dans son environnement. Pour de nombreux burkinabés, l'introduction - ou la réintroduction - des langues africaines dans le dispositif constitue un des facteurs clé de la rénovation du système éducatif.

Ainsi, comme nous l'avons vu, la situation linguistique est caractérisée par une grande hétérogénéité, qui a longtemps été un prétexte, ou un frein à la mise en place d'une politique linguistique. Aujourd'hui, la situation de statu quo est maintenue, avec un maintien de l'héritage de la colonisation, qui place au coeur du système le français, comme langue d'enseignement : un système d'éducation monolingue dans un pays multilingue, avec une langue minoritaire dominante.

Les axes prioritaires de l'éducation au Burkina Faso doivent être :

- le développement de l'enseignement primaire, investissement « à tout faire » permettant l'adaptation des individus aux technologies ;

- la démocratisation de l'école avec la réduction des coûts de l'éducation (suppression des droits d'inscription), la construction d'établissements (pour un meilleur accès des populations rurales) ;

- des incitations pour les enseignants à fournir un travail de qualité (formation, contrôle) et pour les enfants à fréquenter l'école (cantines, systèmes de bourses et de crédits) ;

- l'amélioration de la qualité de l'éducation avec des programmes adaptés -plus axé sur des compétences, que sur des connaissances, avec un équilibre entre tradition et modernité - plus de filières, des enseignants formés ;

- la réintroduction des langues nationales dans l'enseignement.

* 54 Cf. carte des ethnies en annexe page 94

* 55 Cf. carte des langues au Burkina Faso du Summer Institute of Linguistics en annexe page 95 http://www.ethnologue.com/show_map.asp?name=BF&seq=10

* 56 Somé Maxime Z. (2003), Politique éducative et politique linguistique en Afrique. Enseignement du français et valorisation des langues nationales : le cas du Burkina Faso. L'Harmattan, Paris, page 37

* 57 Association des Universités Partiellement ou Entièrement de Langue Française http://www.unice.fr/ILF-CNRS/ofcaf/6/introduction.htm

* 58 Cf. carte en annexe page 95

* 59 En ce sens, on peut rajouter qu'un Etat est « un groupe d'humain (...) qui se caractérise par la conscience de son unité et la volonté de vivre en commun » et qu'il est difficile de parler de l'« Etat burkinabé » en tant qu'unité étant donné le découpage géographique artificiel des anciennes colonies, dont le Burkina Faso - bien qu'une coexistence pacifique règne entre les peuples qui composent le pays - et la preuve en est la mosaïque culturelle et la situation de multilinguisme avec une langue minoritaire dominante.

* 60 Elle sert de langue d'échange et de communication seulement si les interlocuteurs n'ont aucune langue commune et s'ils sont tout deux lettrés.

* 61 Antonioli Albert, (1993) Le droit d'apprendre. Une école pour tous en Afrique. L'Harmattan, Paris, page 45

* 62 Psychologie de la colonisation française, Ferdinand de Saussure (1898)

* 63 Antonioli Albert, (1993) Le droit d'apprendre. Une école pour tous en Afrique. L'Harmattan, Paris, page 47

* 64 L'Appel de Gaoua sur la qualité de l'enseignement au Burkina Faso du 17 octobre 1986 : http://www.ecoledemocratique.org/spip.php?article442

* 65 Pilon Marc et Wayack Madeleine, 2003 « La démocratisation de l'enseignement au Burkina Faso : que peut-on en dire aujourd'hui ? » Cahiers d'Etudes Africaines. Enseignements. N° 169-170. Paris : édition de l'EHESS, page 66

* 66 Stratégie économique pour un Etat de Démocratie Populaire, éditée par la Direction de la Presse Présidentielle

* 67 Séminaire de Koudougou, Burkina Faso, 1989

* 68 Résultats de l'enquête démographique de 1991, Edition de INSD (1992)

* 69 Somé Maxime Z. (2003), Politique éducative et politique linguistique en Afrique. Enseignement du français et valorisation des langues nationales : le cas du Burkina Faso. L'Harmattan, Paris, page 211

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand