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La politique étrangère des Etats Unis d'Amérique vis-à -vis de la République Démocratique du Congo: de 1990 à  2006

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par Mahatma Julien Tazi K. Tien-a-be
Université de Kinshasa - Diplome d'Etudes Supérieures en Relations Internationales 2009
  

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SECTION 2. LES POLITIQUES AFRICAINES DES USA

§1. Les structures de conception et de gestion de la politique africaine des USA.

La gestion, d'une matière aussi importante comme celle-ci aux USA, fait intervenir plusieurs structures. La multiplicité des acteurs, gouvernementaux et non gouvernementaux, en matière de politique africaine des USA, en particulier, est spécifique et représente une constante dans l'élaboration des processus décisionnels.

Les motivations, si elles semblent avoir évolué au fil des siècles et des soubresauts de l'histoire, demeurent relativement constantes. Il en va de même pour les intérêts bien compris des Usa. Les structures dont il est question ici peuvent être reparties en plusieurs catégories. Il sera question ici d'expliciter le rôle des acteurs qui interviennent dans l'élaboration et même dans la gestion de la politique africaine des Usa.

1.1. Les acteurs institutionnels

1.1.1. De l'exécutif et ses services

Aux États-Unis, le rôle de décideur principal en matière de politique étrangère revient au chef de l'exécutif. La Constitution américaine en établit expressément l'étendue et les limites. Cependant, chaque Président, de par sa personnalité, imprime sa marque particulière. Il dispose également d'un appareil administratif important qui l'aide à prendre ses décisions. La Constitution américaine envisage, pour le chef de l'État trois types de pouvoirs :

· le Président est le commandant en chef des forces armées. Le pouvoir de déclarer la guerre appartient néanmoins au Congrès. Mais cette attribution est plus théorique que pratique, puisque depuis la seconde Guerre mondiale, des hostilités d'envergure ont été engagées sans que la guerre soit déclarée.

Toutefois, le rôle de « gendarme du monde » des USA s'étant accru après 1945, le Congrès a voté en 1973 le War Powers Act qui limite considérablement la marge de manoeuvre du Président en la matière. Ce texte prévoit qu'en cas d'hostilités sur un théâtre extérieur, il dispose de 48 heures pour en informer le Congrès et 60 jours pour y mettre un terme (54(*)).

· conclure les traités

· et de nommer les ambassadeurs et tous les hauts cadres de l'administration. Ces choix sont, cependant, soumis à l'approbation du Sénat.

La majeure partie du temps, le choix du Président est confirmé, mais en période de « cohabitation » entre une présidence démocrate et un Congrès républicain ou vice versa, l'automaticité peut être remise en question. Ce fut le cas pour les postes à pourvoir en Afrique du Sud et au Cameroun (55(*)). Une fois élu, l'ambassadeur américain en Afrique est reçu par le Secrétaire d'État adjoint aux Affaires africaines qui lui présente sa « feuille de route ». Selon que les présidents sont plutôt « hands on » ou « hands off », la mission du diplomate est différente.

Encadré par les pouvoirs dont lui a doté la Constitution, le Président dispose néanmoins d'une latitude de décision importante. La personnalité forte ou effacée du chef de l'État ne manque pas d'influer sur les décisions qu'il prend. C'est ainsi que les hésitations et les fausses manoeuvres du Président Ford, lors du début de la crise angolaise en 1975, contribuèrent à ternir l'image des États-Unis auprès des Africains non marxistes. Quelques années plus tard, le Président Ronald Reagan, par son engagement sans faille auprès des anti-communistes, redonnera une certaine cohérence au message américain à destination de l'Afrique.

Au sein de la Présidence, le système des «checks and balances» établi par la Constitution a souvent pour résultat de diluer les centres de décision et de responsabilité. Pour donner une plus grande homogénéité à la politique américaine, le Président F. D. Roosevelt créa en 1939 l'Executive Office of the President. Celui-ci comprend aujourd'hui le White House Office, l'Office of Management and Budget et le National Security Council (NSC), créé en 1947, et la Central Intelligence Agency (CIA). (56(*))

* 54 AICARDI, DE SAINT-PAUL, M., « les fondements de la politique africaine des Usa », in Géopolitique africaine, n° 31 juillet septembre 2008, pp 65-78

* 55 BUNDUKU-LATHA, P., L'Administration Clinton et l'Afrique, L'Harmattan, Paris 1999, p.58

* 56 AICARDI De SAINT-PAUL, op.cit. p.78

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