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Intranet gouvernemental: pertinence et enjeux

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par Elimane BA
E.N.A/Sénégal - Brevet Cycle A 2007
  

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CHAPITRE 1 : Le dispositif institutionnel et technique

Signe de la volonté de l'Exécutif de moderniser l'administration et de faire du Sénégal un pays émergent et leader dans la construction de la société de l'information, le projet d'Intranet gouvernemental fut inauguré le 15 mars 2005.

Ce projet s'inscrit dans un cadre institutionnel bien précis (section 1), et présente un aspect technique qu'il convient aussi d'examiner (section 2).

Section 1 : Le dispositif institutionnel

Paragraphe 1 : Le projet Intranet gouvernemental

Dans le cadre de la mise en oeuvre du Projet de Modernisation des Systèmes d'Information de l'Administration (PMSIA), il est crée le projet intranet gouvernemental dont la coordination incombe à deux (2) organes.

Le décret n° 2003-298 du 9 mai 2003 portant création, organisation et fonctionnement du projet « Intranet gouvernemental » a, en effet, mis en place les organes suivants : le Comité de pilotage et le Comité technique.

1.1 : Le Comité de pilotage

Le Comité de pilotage est chargé, au terme de l'article 2 du décret cité tantôt de :

ü « La sensibilisation et de l'appropriation du projet par les différents départements ministériels ;

ü La validation des plans d'actions et des rapports d'activités ».

Il composé par :

> Le représentant du Président de la République, président du Comité de pilotage ;

> Le Directeur général de l'Informatique de l'Etat (remplacé par l'Agence De l'Informatique de l'Etat : ADIE) qui assure le secrétariat du Comité ;

> Un représentant de la Primature ;

> Un représentant pour chaque ministère.

1.2 : Le Comité technique

Il a pour objet d'assurer les meilleurs choix technologiques conformes aux normes définies et adaptées aux besoins. Au terme de l'article 5 du décret cité tantôt, le Comité technique est chargé de :

> La conception et le développement des solutions techniques afférentes au projet ;

> Le suivi de l'exécution du projet ;

> L'élaboration des bilans d'étapes pour le compte du Comité de pilotage.

Sont membres du Comité technique :

v Le Directeur général de l'Informatique de l'Etat (remplacé par l'ADIE) qui assure la présidence du Comité technique ;

v Le Directeur de l'Agence de Régulation des Télécommunication (actuelle ARTP) ;

v Le Directeur du Projet PMSIA (Direction de l'Informatique de l'Etat) ;

v Le conseiller technique en NTIC de la Primature ;

v Le Directeur du Traitement automatique de l'information (M.E.F) ;

v Le Directeur de l'Automatisation des Fichiers (MINT) ;

v Le Directeur du Centre informatique de la Douane (M.E.F) ;

La Direction de l'Informatique de l'Etat assure le Secrétariat du Comité technique qui peut, également, s'adjoindre de toute compétence utile à sa mission.

Paragraphe 2 : l'Agence de l'Informatique de l`Etat (ADIE) 2.1 : Historique

Principal levier de la mise en oeuvre du projet e-Gouvernement, l'ADIE est organisé par le décret n°2004-1038 du 23 juillet 2004 portant création et fixant les règles de fonctionnement de l'Agence de l'Informatique de l`Etat.

Structure administrative autonome, l'ADIE a pour mission essentielle « de mutualiser les ressources de l'Etat en vue de rationaliser les dépenses informatiques,

d'harmoniser les choix technologiques des différents services de l'administration pour faciliter les échanges de données et le partage des applications transversales ».1

La rationalisation (des dépenses informatiques) et l'harmonie (des technologies utilisées pour l'interopérabilité des systèmes utilisés) constituent les mots clés de l'ADIE.

La création d'une Agence de l'Informatique de l'Etat (ADIE) à la place de la Direction de l'Informatique de l'Etat (DIE) 2 s'explique par les raisons suivantes :

v La nécessité de créer un cadre attractif sur les plans techniques et financières susceptible d'attirer et de fixer les compétences ;

v La nécessité de créer un cadre institutionnel plus souple sur le plan du fonctionnement ;

La conjugaison de ces deux (2) facteurs rendait inévitable, pour la mise en oeuvre du projet e-Gouvernement et gérer le réseau d'interconnexion de l'Etat, la transformation de la DIE en une agence afin de lui fournir « le cadre institutionnel et l'autonomie indispensables à la réussite de la mission ».

2.2 : Missions

De façon générale, l'ADIE « a pour missions principales d'assurer :

v L'édification d'une infrastructure nationale de réseaux par l'interconnexion des structures de l'Etat, y compris les représentations diplomatiques à l'étranger, aux fins de valoriser en toute cohérence le patrimoine informationnel ;

v L'appui à la modernisation du fonctionnement de l'administration par la création d'un cadre cohérent permettant le développement et la mise en ligne de toutes les applications sectorielles et transversales ;

v L'ouverture d'un portail administratif permettant une communication dynamique avec les citoyens et les entreprises ;

o lCf Rapport de présentation du décret n°2004-1038 du 23 juillet 2004 portant création et fixant les règles de fonctionnement de l'Agence de l'Informatique de l`Etat.

2

La Direction de l'Informatique de l'Etat (DIE) fut crée par le décret n° 2001-476 du 18 juin 2001 abrogé par le décret cité ci-dessus

v La mise à la disposition d'un Système d'information fiable, d'outils de gestion
et d'aide à la décision, pour un suivi efficace de l'action gouvernementale ».3

A la lecture de l'article 3 du décret cité tantôt, l'ADIE poursuit les missions spécifiques suivantes :

1. Missions opérationnelles en trois (3) volets : assistance et expertise, administration et sécurité, rationalisation des acquisitions et gestion du patrimoine informatique de l'Etat ;

2. Maîtrise d'ouvrage :

L'ADIE participe à la conception et à la mise en oeuvre de tous les projets informatiques de l'administration afin de garantir la cohérence globale des systèmes mis en place quel que soit le mode financement. A cet effet, elle :

v Permet l'identification des besoins d'informatisation, la connaissance des systèmes des offres du marché et la conception des projets par les structures de l'administration ;

v Assure la maîtrise d'ouvrage de tous les projets informatiques de l'Etat à caractère transversal ; en d'autres termes elle assure la responsabilité de l'expression fonctionnelle (en tant que entité porteuse du projet ou besoin) des besoins, mais n'a pas forcément les compétences techniques liées à la réalisation de l'ouvrage ;

v Assure la maîtrise d'ouvrage déléguée de tous les projets informatiques des structures administratives dépourvues d'entités chargées de leur informatique. L'ADIE joue le rôle d'interface entre la structure administrative porteuse du besoin (appelée maîtrise d'ouvrage) et l'entité chargée de la réalisation technique de l'ouvrage (appelée maîtrise d'oeuvre).

3. Coordination :

L'ADIE assure la coordination de l'ensemble des activités visant à normaliser, rationaliser et harmoniser les projets informatiques de l'administration.

3

Cf Rapport de présentation du décret n°2004-1038 du 23 juillet 2004 portant création et fixant les règles de fonctionnement de l'Agence de l'Informatique de l`Etat.

4. Formation :

L'ADIE est chargée de piloter les programmes communs de formation permanente des agents de l'Etat dans le domaine de l'informatique et des réseaux.

5. Promotion :

Elle appuie les départements ministériels et els autres structures nationales impliquées dans le secteur des N.T.I.C dans leurs actions de promotion, de valorisation et d'appropriation.

Elle contribue aussi à la mise en place d'un cadre législatif et réglementaire relatif aux aspects éthiques, juridiques et sociétaux des NTIC (la signature électronique, la cryptographie et la lutte contre la cybercriminalité).

6. Coopération :

L'ADIE coopère, dans ses missions, avec les structures de traitement de l'information de l'administration et avec tout organisme bénéficiant du concours financier de l'Etat et intervenant dans le domaine de l'informatique et des réseaux afin de recourir à leur expertise.

Elle est chargée en particulier d'organiser la coopération technique en informatique et réseaux avec les partenaires de l'Etat.

Pour assurer le fonctionnement du Centre de Ressource et permettre à l'Administration de bénéficier au mieux de ses infrastructures, il importe enfin de signaler que l'ADIE exerce les métiers :

d'opérateur Télécoms pour gérer un des réseaux les plus étendus et les plus complexes de l'Afrique de l'Ouest ;

de fournisseur de Services allant de l'hébergement classique au partage d'applications entre plusieurs entités.

2.3 : Organisation

Aux termes de l'article 4 du décret n°2004-1038 du 23 juillet 2004 portant création et fixant les règles de fonctionnement de l'Agence de l'Informatique de l`Etat, l'ADIE comprend deux (2) organes :

1. le Conseil de Surveillance ;

2. le Directeur général.

2.3.1 : Le Conseil de Surveillance

Le Conseil de Surveillance (C.S) suit les activités de l'ADIE et examine les documents suivants soumis à son approbation (article 6) :

v le programme d'activités ;

v le budget ;

v les comptes financiers ;

v le manuel de procédures de l'ADIE en matière de passation de marché et de régime financier et comptable.

Les membres du Conseil de Surveillance sont nommés par arrêté du Président de la République sur proposition des administrations concernées.

Y sont représentés :

ü un représentant de la Présidence de la République ;

ü un représentant de la Primature ;

ü un représentant du ministre chargé de l'Intérieur ;

ü un représentant du ministre chargé des Affaires étrangères ;

ü un représentant du ministre chargé de a Justice ;

ü un représentant du ministre chargé des Forces armées ;

ü un représentant du ministre chargé des Finances ;

ü un représentant du ministre chargé de la promotion des NTIC ;

ü un représentant du ministre chargé des Télécommunication.

Le mandat de membre du Comité de Surveillance est fixé à trois (3) ans renouvelable. Il prend fin à l'expiration normale de la durée, par décès ou par démission ; il prend également fin à la suite de la perte de la qualité qui avait motivé la nomination, ou par révocation.

Le Comité de Surveillance se réunit :

1. en session ordinaire au moins deux (2) par année sur convocation de son président ;

2. en session extraordinaire sur simple convocation du président ou à la demande d'un tiers de ses membres.

Le Comité de Surveillance délibère sur toutes les questions inscrites à son ordre du jour suivant les modalités suivantes :

ü la présence d'au moins des 2/3 des membres du C.S. ;

ü si le quorum n'est pas atteint lors de la première convocation, il est ramené à la moitié de ses membres présents pour les convocations suivantes.

Enfin le Secrétariat du Comité de Surveillance est assuré par le Directeur général de l'ADIE.

2.3.2 : Le Directeur général

Nommé par décret du Président de la République (article 10), le Directeur général de l'ADIE est investi du pouvoir de décision nécessaire au bon fonctionnement de la structure. A cet effet, il :

1. représente l'Agence dans tous les actes de la vie civile ;

2. prépare les programmes, les rapports d'activités ainsi que les actes financiers soumis au Comité de Surveillance pour examen et approbation ;

3. conclut les marchés et les contrats conformément à la réglementation en vigueur ;

4. exerce l'autorité hiérarchique sur le personnel ;

5. prend tous les actes d'administration et de gestion du personnel conformément à la réglementation en vigueur.

En application de l'article 4 du décret précité, l'arreté présidentiel n° 7421 du 8 septembre 2004 définit l'organigramme de l'Agence et fixe les modalités de rémunération du personnel.

2.4 Ressources financières et comptables

Aux termes de l'article 12, les ressources de l'ADIE sont constituées par :

ü une dotation destinée à la couverture de son fonctionnement ;

ü une dotation budgétaire destinée à la couverture des besoins d'investissement en équipements et réseaux informatiques des départements ministériels, de la Primature et de la Présidence de la République ;

ü des ressources mises à sa disposition par les partenaires au développement en vertu de conventions et accords conclus par l'Etat ;

ü de rétributions versées par les bénéficiaires de services et autres prestations fournies par l'Agence ;

ü tout type de redevance dont le produit lui est affecté.

Relevant de l'ordonnateur, le Directeur général, le budget est exécuté conformément au manuel de procédures prévu par l'article 5 du décret n°2004-1038 du 23 juillet 2004 portant création et fixant les règles de fonctionnement de l'Agence de l'Informatique de l`Etat. La comptabilité de l'Agence est tenue suivant le système Comptable Ouest Africain (SYSCOA), et le contrôle est exercé par les organes de contrôle de l'Etat.

En définitive, le Gouvernement du Sénégal a mis en place un dispositif institutionnel constitué d'une part par des organes de conception et de suivi (les Comités de pilotage et technique) et, d'autre part une structure de mise en oeuvre (l'ADIE). A côté de cet aspect institutionnel, l'Intranet gouvernemental a nécessité aussi a mise en place d'un dispositif technique qu'il convient d'examiner.

Section 2 : le dispositif technique Paragraphe 1 : De l'Internet à l'Intranet

Les Technologies de l'Information et de la Communication (NTIC), ou encore les Technologies de l'Information et de la Communication (TIC) jouent un rôle fondamental dans l'évolution de notre société. En effet après la révolution industrielle, elles constituent le « moteur ou le support d'évolutions » sans précédent par leur caractère fulgurant et général.

Si on peut définir la technologie comme l'application d'une technique à la conception et à la réalisation d'un produit, les TIC correspondent donc à des techniques qui permettent de fabriquer, de stocker, de gérer et de transmettre de l'information, mais aussi servant de support à la communication.

De nos jours, elles ont engendré moult innovations qui s'apprécient particulièrement à l'aune du dynamisme et de la présence de technologies telles que l'Internet et l'Intranet.

1.1 : L'Internet 1.1.1 : Historique

La filiation américaine de l'Internet est sans équivoque. En effet, l'armée américaine avait mis en place ARPANET, c'est-à-dire un réseau interne et capable de résister à d'éventuelles agressions de l'ennemi. ARPANET fut la réponse à la question suivante : comment maintenir voire rétablir, après une invasion ennemie, le réseau de communication de l'armée américaine ? C'était le début de l'intranet qui allait connaître un développement fulgurant.

Depuis plus d'une trentaine d'années, la technologie Internet a considérablement remis en cause bien des certitudes dans le paysage des télécommunications. Ayant longtemps été à la base de la réussite des opérateurs de télécommunication, les notions de durée et de distance sont devenues révolues et remplacées par celle de débit.

L'intranet gouvernemental : pertinence et enjeux

Internet permet, en effet, à tout un chacun de se connecter, à temps réel et à n'importe quel lieu, et d'accéder à un réseau mondial, le réseau des réseaux : l'interconnexion est planétaire, et justifie largement le succès enregistré.

Toutefois, Internet a considérablement évolué depuis sa création en un réseau mondial, la toile, et connaît de plus en plus des usages multiformes. A la suite des entreprises qui font office de pionnière dans le domaine de l'utilisation civile de l'Internet, d'autres organisations comme l'administration se sont mises à l'heure du net.

1.1.2 : Avantages

L'Internet fut confiné, au départ, à des opérations de transfert de données et de messages. Interconnexion des réseaux de transmission, il fonctionne sur la base d'une suite de protocoles TCP/ IP qui permet l'échange de données entre ordinateurs indépendamment de leur système d'exploitation. Par la suite, Internet s'est enrichi de technologies qui facilitent une variété d'usages fort bénéfiques.

Fondamentalement l'avantage de la technologie d'Internet réside d'abord dans la possibilité de s'affranchir des spécificités ou particularismes des réseaux de communications à l'échelle mondiale. Il est également apprécié pour sa simplicité d'emploi, son ergonomie satisfaisante etc.

Elle permet ensuite de réduire considérablement le coat d'interconnexion et de matériel : le nombre fulgurant d'utilisateurs constitue un attrait pour le marché, incite les professionnels de l'informatique à investir pour améliorer les produits ; ce qui nécessairement accroît la diversité de l'offre, fait baisser les prix...le succès de l'Internet est inéluctable.

Enfin, la technologie d'Internet présente l'avantage aussi d'offrir une infrastructure unique et indépendante des différentes applications. Elle concourre ainsi à lutter contre le foisonnement de réseaux, et permet à tous les utilisateurs d'accéder à toutes les applications et ressources de l'entreprise. Ce dernier consacrait, jadis, un réseau pour chaque application : un réseau pour la messagerie, un réseau pour les applications internes etc.

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Internet permet donc, outre le transport de données, la messagerie, le commerce électronique et divers services de communication tels les forums, les listes de discussion etc.

En définitive, quatre facteurs se trouvent à la base du succès fulgurant d'Internet :

> Le protocole de communication TCP/ IP ;

> L'adresse mondiale unique pour les ordinateurs et les documents ;

> Des services de base universels ;

> La faiblesse des coûts de communication. 1.1.3 : Fonctionnement

Le réseau Internet fonctionne essentiellement sur la base de l'utilisation du langage SGML (Standard Generalised Markup Language) qui est un système de balisage de texte. Normalisé par la norme ISO 8879 en 1986, le SGML est un langage de description d'un document basé sur la signification de ses composantes plutôt que sur leurs apparences. Ainsi la structure du document devient indépendante des matériels et des logiciels nécessaires à sa présentation.

A la limite, Internet a permis, avec le SGML, de constituer des outils de création de systèmes d'information aisément élaborés et facilement consultables. En effet, chaque document présent sur Internet est relié à un ou plusieurs autres documents. C'est ce système de lien (link) qui permet aux internautes de « naviguer » ou « surfer » de document en document formatés et balisés à l'aide de marques (liens hypertextes), et d'effectuer par conséquent des recherches plus ou moins complexes.

Pour lire les documents, l'internaute utilise un navigateur Internet "Browser" (logiciel unique) qui est une interface conviviale fonctionnant selon le principe de l'architecture « client-serveur » ; les navigateurs les plus courants sont Netscape, Internet Explorer de Microsoft.

Ainsi, l'utilisateur peut accéder à toutes les applications présentes sur les machines du monde ; ce qui rend possible la lecture d'un meme document depuis

plusieurs navigateurs indépendamment du système d'exploitation et du processeur du poste de travail utilisés.

Au total, Internet devint, sous l'aspect technique, un réseau planétaire reliant des réseaux d'ordinateurs entre eux. Il se forme ce qu'on a appelé la toile qui englobe toute la planète et une " communauté de communautés " qui secrète ses propres règles en dehors de toute législation étatique : les maîtres mots de la culture Internet sont la gratuité et la disponibilité de l'information.

Devenu un « phénomène » de société, le succès d'Internet s'explique enfin par la qualité et l'aisance avec lesquelles il est désormais possible de développer des services Internet. On assiste, en effet, à une large utilisation voire une banalisation des technologies Internet par diverses organisations (les entreprises et aujourd'hui l'administration en particulier) avec, entre autres, la mise en place d'Intranet.

1. 2 : Intranet

L'intranet est une application de réseau fonctionnant sur la base des technologies de l'Internet, et fut vulgarisé dans son mode actuel par les entreprises. Il présente des avantages certains et un mode de fonctionnement aisé.

1.2.1 : Historique

L'intranet fit d'abord son apparition aux USA avec le projet ARPANET de l'armée américaine, avant de s'étendre en Europe et de nos jours dans le monde entier. Le mot fut vulgarisé pour la première fois par l'hebdomadaire Business Week datée du 26 février 1996 qui titrait « Intranet : la révolution est arrivée dans les réseaux internes des entreprises ».

C'est le début d'une nouvelle ère de l'appropriation des technologies de réseau par les entreprises engagées dans un cycle de concurrence farouche qui recommande une veille permanente sur le plan des innovations technologiques.

L'observation des pratiques dans les entreprises fait apparaître une diversité dans l'utilisation et l'appropriation des NTIC, d'Internet en particulier.4

Ce processus ne constitue pas un fait isolé, mais s'inscrit dans le cadre général d'informatisation de l'entreprise. A cet effet l'usage diffère d'une entreprise à l'autre, et on peut noter trois (3) phases dans cette évolution.

L'utilisation de l'Internet, de l'intranet et globalement de l'informatique de réseau ne constitue pas une nouvelle donne pour les entreprises. Ces dernières avaient adopté, dans une première phase, les gros systèmes centralisés (mainframe), la grosse informatique caractérisée essentiellement par la lourdeur des investissements.

La deuxième phase correspondit avec l'arrivée des micro-ordinateurs, la micro-informatique, plus ou moins connectés en réseau. Enfin, de nos jours les entreprises sont de plein pied dans la troisième phase de leur informatisation avec l'arrivée de l'Intranet.

Ce dernier consacre la prédominance de l'utilisation de la technologie de réseau, c'est-à-dire l'interconnexion à travers un réseau local des différents postes de travail et un partage des ressources.

La diversité des usages des TIC, en particulier de l'intranet, reste consécutive de la pluralité des mobiles qui ont présidé l'adoption de cette technologie. Il demeure certain que le but principal fut la quête du gain de productivité, de la réduction des coats, et de plus en plus la recherche de l'efficacité de l'organisation des entreprises et l'évolution des métiers.

C'est ainsi qu'à la suite des entreprises et des PMI, les autres types d'organisations, en particulier de l'administration, ont considérablement refait leur « retard » par rapport à l'adoption et l'utilisation de l'application Intranet.

4

Le développement des NTIC dans les entreprises françaises/ Pierre-jean Benghoz

in Réseau n° 104, p.36

1.2.2 : Contenu et avantages

S'inscrivant fondamentalement dans la perspective de la mise en place d'un Système d'Information (SI) interne à une entreprise ou à une organisation à travers un réseau reliant divers postes de travail, un Intranet est composé en général des outils suivants.

Il est noté d'abord une structure permanente, le Groupware. Ce dernier peut être appréhendé comme un ensemble de logiciels et réseaux qui facilitent la coordination et la coopération de personnes et d'activités séparées dans le temps et/ou dans l'espace.

Il constitue ainsi une méthode de travail en groupe ou en réseau s'appuyant sur des moyens technologiques et de télécommunication. Des auteurs comme Sylvie CRAIPEAU et Alain BRIOLE fixent l'intéret du Groupware non pas dans les produits

mis à la disposition des utilisateurs, mais dans les usages.5

Le travail en commun ou en équipe se concrétise par le partage d'information, ou bien la création et l'échange de données informatisées. La plupart du temps le Groupware est composé d'outils de messagerie (instantanée ou non), ainsi que des applications diverses telles que :

ü Un agenda partagé : il permet de fixer rapidement une réunion (lieu, jour, horaire, participants) sans que les intervenants ne soient dérangés, car l'agenda de chacun est partagé avec tous. La mise à jour des agendas se fait de manière automatique, et les intervenants sont avertis à temps réel. Les agendas partagés offrent ainsi une meilleure gestion du temps au sein de l'organisation.

ü Les forums de discussions : également appelés newsgroups (ou groupes de discussion), ils constituent des espaces de rencontre virtuels qui permettent à différentes personnes de communiquer ou d'échanger sur un sujet ou projet particulier. Ainsi les participants réagissent en fonction de leur

5 Le Groupware, une technique structurante pour les PME de service/S.CRAIPEAU, A. BRIOLE, in Réseau n°104, pp.227-241

L'iIILIIIRLIMEILIIILI i ILIIIInIIIIMILIMIL

centre d'intérêt et du sujet de leur choix : ce qui fonde le succès et le dynamisme de ces espaces d'échanges.

Les outils de gestion de processus : appelés outils de workflow, ils permettent, lorsque plusieurs collaborateurs travaillent sur un même projet, l'agencement et le suivi des travaux au sein d'une unité de travail. A terme, ils permettent de planifier les tâches, de produire des agendas et de suivre l'exécution des taches. Les buts recherchés sont la formalisation et la sécurité des procédures, la réduction du temps de réponse, la surveillance de l'avancement des procédures et, bien entendu, la maîtrise des coats.

Les objectifs poursuivis par le Groupware sont entre autres la transversalité interne (au détriment de l'horizontalité), la décentralisation (et non la centralisation).

Outre le Groupware, il peut être observé la présence de plusieurs modules spécifiques et/ou fédérateurs dont la présence étoffe et enrichit un Intranet. On distingue ainsi :

1. La Gestion Electronique des Documents (GED)

C'est la gestion informatisée, dans une organisation donnée, de l'ensemble des documents par le biais de logiciels concourant à réaliser les diverses étapes de la chaîne de traitement des documents : la capture, le traitement, l'archivage, la recherche et la restitution. Facteur de décentralisation, la GED favorise la logique de projet et le travail en commun.

2. Gestion de projet en ligne

C'est une plate-forme de collaboration, d'échanges et de capitalisation de connaissances destinée aux membres d'une équipe travaillant sur un projet quelconque. Elle favorise l'ouverture vers l'extérieur et la logique de projet.

3. Des applications communautaires

Ce sont des plates-formes virtuelles sécurisées et très élaborées ; elles incitent le développement de phénomènes communautaires, l'innovation organisationnelle et technologique.

4. Knowledge management (KM) ou le management des connaissances

Le Knowledge management se conçoit comme la gestion organisée, coordonnée et opérationnelle des savoirs et des savoir-faire individuels et collectifs dans les organisations ou les entreprises. Il se distingue de la veille et de l'intelligence économique en ce qu'il s'intéresse aux informations et aux connaissances internes, même si celles-ci sont alimentées et enrichies par des apports externes.

En plus de la conservation les idées, des savoirs, le Knowledge management constitue un aussi un outil de diffusion large d'information et de connaissances homogènes, de développement de phénomènes communautaires, d'innovation organisationnelle et technologique.

Le management des connaissances (Knowledge Management) constitue aussi une tendance relativement récente au sein des intranets des organisations. En effet, ces dernières ont pris conscience de l'importance de sauvegarder et de pouvoir restituer les éléments de ses savoirs et savoir-faire, afin de maximiser les retours sur les investissements déjà réalisés, mais aussi pour réutiliser l'expérience acquise, voire aider à l'innovation.

5. Portail

Un site web fédérant de nombreux contenus afin de devenir un passage obligé vers d'autres sites et, de créer ainsi un maximum de trafic.

Au total, la liste des fonctions citées tantôt n'est pas exhaustive ni limitative. Ce sont, en effet, les besoins des utilisateurs et surtout les objectifs poursuivis par l'entreprise ou toute autre organisation qui expliquent fondamentalement la présence de telle ou telle fonction ou module.

Au-delà des bienfaits de ces modules, un Intranet favorise, en plus de la communication et la circulation de l'information au sein de l'organisation considérée, de nombreux autres avantages :

1. La mise en place d'un système d'information (S.I) à faible coût

Un Système d'Information est défini comme « un ensemble cohérent constitué par l'identification et la description des processus liés à des teches, un ensemble de

taches ou un métier et des produits et services d'informations nécessaires au fonctionnement de ces processus ».6

De façon plus large, la notion de Système d'information est utilisée pour désigner les technologies et les moyens informatiques qui assurent le stockage, le traitement et la diffusion de l'information au sein d'une organisation donnée.

En effet, l'information possède une valeur d'autant plus grande qu'elle participe, à travers un système d'information performant, à l'atteinte d'objectifs définis par l'organisation.

La faiblesse du coût du matériel, de son entretien et de sa mise à jour, avec des postes de travail fonctionnant avec des navigateurs gratuits, milite largement en faveur de la mise place d'un Intranet.

2. Un avantage technique en terme de déploiement des applications

L'application est, en effet, installée sur une seule et même machine appelée serveur web, c'est-à-dire un ordinateur détenant des ressources communes et accessibles par d'autres postes via un réseau de télécommunication.

Avec la technologie Intranet, il devient superflu d'installer l'application et les pilotes (ODBC, SQL...) sur chacun des postes clients ; il s'agit plutôt de placer sur ces derniers un navigateur Internet et l'application sur le serveur.

Cette aisance constatée dans la distribution de l'application permet non seulement de faciliter le travail des équipes de développement, mais également de réduire les coûts de gestion du parc informatique etc.

En définitive, les entreprises et de plus en plus les autres organisation telles que

l'administration adopte cette technologie de réseau pour les raisons suivants :

a. La possibilité de redéployer et de multiplier les applications existantes en

favorisant leur interopérabilité ;

6 Dictionnaire de l'Information / sous la dir. De Serge CACALY, Yves François Le COADIC, Paul- Dominique POMART ...Paris : Armand Colin, 2004 ; p. 228

b. L'amélioration de la communication et de la circulation de l'information au sein de l'information ;

c. La mutualisation des ressources ;

d. La promotion du travail collaboratif. 1.2.3 Fonctionnement

D'une manière générale, un Intranet repose sur une architecture client-serveur à trois niveaux (l'architecture peut etre aussi à deux (2) niveaux) :

v Niveau 1 :

Ce niveau est occupé par les clients, c'est-à-dire les différents postes de travail (ordinateur) connectés au réseau local, demandeurs de ressources. Le client est occupé d'une interface, en général un navigateur web, chargé de la présentation et des relations avec les autres éléments de l'architecture.

v Niveau 2

Il est constitué d'un ou plusieurs serveurs d'applications (middleware) qui traduisent les demandes formulées par les clients en requêtes.

v Niveau 3

Il est composé d'un serveur de base de données qui, au vu des requêtes formulées par le niveau précédent, fournit tous les éléments de réponse susceptible de satisfaire la demande introduite par le niveau 1.

Architecture à trois niveaux

Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3

Client

 
 
 

Serveur
d'applications

 

Serveur de
base de
données

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 
 

Sens d'envoi des requêtes Sens de réponses

 
 

Au total, l'analyse de l'architecture d'un Intranet fait ressortir les rôles de chacun des niveaux cités tantôt :

v Les postes clients gèrent l'interface graphique entre l'utilisateur et le réseau ;

v Les différents serveurs sont chargés de la manipulation et du traitement des données ;

v Enfin le réseau local, structure de base, permet de véhiculer les requêtes des clients et les réponses des serveurs.

A l'instar d'Internet, un intranet fonctionne avec une suite de protocole TCP/IP (Transfert Control Protocol/ Internet Protocol). Fonctionnant sur la base de l'adressage IP, le TCP/IP désigne l'ensemble des règles de communication utilisées pour acheminer des données.

Il permet :

a) le fractionnement des messages en paquets d'informations ;

b) l'utilisation du système d'adresse IP ;

c) l'acheminement des données sur le réseau ou routage ;

d) le contrôle des erreurs de transmissions.

Par ailleurs la suite de protocoles recouvre les deux (2) notions de standard et d'implémentation. La première désigne la manière dont les communications s'effectuent sur un réseau ; la seconde est la conséquence de l'extension de l'appellation TCP/IP aux logiciels basés sur le même protocole. En effet, le protocole TCP/IP constitue un modèle sur lequel s'appuient les applications réseau comme par exemple Intranet.

Inspiré du modèle ISO (Interconnexion de Systèmes Ouverts), le protocole TCP/IP comprend quatre (4) couches. Les données présentes sur le réseau traversent, en effet, plusieurs niveaux de protocoles ou couches où elles sont successivement traitées, c'est-à-dire il est rajouté un élément d'information ou entête, puis transmise à la couche suivante.

Les différentes couches du modèle TCP/IP sont :

v la couche Accès réseau :

Elle définit la forme sous laquelle les données doivent être acheminées quel que soit le type de réseau utilisé ;

v la couche Internet :

Elle fournit le datagramme, c'est-à-dire le paquet de données ;

v la couche Transport :

Elle assure le transport des données, ainsi que les mécanismes permettant de connaître l'état de la transmission ;

v la couche Application :

Cette dernière englobe les applications standard du réseau (Telnet, SMTP etc.).

En définitive, l'intranet et ses outils ont surtout pour objectif de rendre l'accès au système d'information de l'entreprise aussi simple, ergonomique, convivial et attractif qu'Internet.

Paragraphe 2 : l'intranet gouvernemental, une infrastructure et des services 2.1 : Une infrastructure technique

Comme tout Intranet, l'Intranet gouvernemental est constitué d'abord par une infrastructure technique d'une importance sans précédent dans le processus d'informatisation de l'administration.

Servant de réseau de base, cette infrastructure se décline par la mise en place d'un « réseau de haut débit » combinant à la fois la voix, la vidéo et des données.

Ainsi, il a été procédé à un maillage, par une fibre optique, en boucle qui réunit huit (8) noeuds principaux :

a. L'Assemblée nationale ;

b. Le ministère de l'Economie et des finances ;

c. Le ministère de l'Intérieur ;

d. Les ministères situés au Camp Lat Dior : Equipement et Transport, Urbanisme, Industrie ;

e. Le ministère des Affaires étrangères ;

f. Le building administratif ;

g. La Présidence de la République ;

h. L'ADIE.

Ces huit noeuds principaux constituent la boucle ou architecture de base, et il est réalisé à partir de chaque noeud, des bretelles permettant de raccordées d'autres sites abritant des cabinets ministériels.

On a ainsi une vingtaine de noeuds secondaires, et il a fallu poser 30 km de fibre optique pour réaliser toute l'infrastructure technique de l'Intranet gouvernemental.

En sus d'une infrastructure Radio couvrant la presqu'île de Cap-Vert, il a été aménagé sur le réseau de l'Intranet gouvernemental des « sorties de bandes » qui

permettent son raccordement à Internet et aux réseaux téléphoniques existants : SONATEL, ALIZE et SENTEL.

Ensuite, cette infrastructure technique prévoit la réalisation de « Lan ministériel », c'est-à-dire un réseau local spécifique à un ministère et permettant aux différents agents d'accéder à l'Intranet gouvernemental. Il est également prévu la réalisation d'un réseau multimédia interministériel.

Au-delà de l'infrastructure technique constituée de noeuds principaux (en boucle) et secondaires, d'un équipement Radio, de connexions avec les réseaux téléphoniques et de réseaux locaux, l'Intranet gouvernemental met à la disposition des utilisateurs un ensemble de services.

2.2 : Des Services

Nonobstant la mise en réseau des différents postes de travail, tout Intranet se justifie par la diversité et la richesse des applications, des services (présents sur le site) proposés aux utilisateurs. A ce titre, l'Intranet gouvernemental propose à travers le centre de ressources, les services suivants :

> La téléphonie IP :

En raccordant le central téléphonique de chaque ministère, le réseau de l'Intranet gouvernemental les mets au sein d'un réseau de ToIP (Telephony over IP) qui permet de :

n Communiquer avec les autres départements gratuitement et sans aucune restriction.

n Canaliser les appels vers l'extérieur vers des points de sortie optimisés

n Réduire la facture téléphonique de l'Administration et mieux investir dans les NTIC

> La messagerie ;

> Un Groupware constitué d'applications diverses et variées qui visent les objectifs suivants :

a) Favoriser la communication interne à travers l'échange et le partage d'informations entre agents ;

b) Développer la notion de travail collaboratif.

> Un portail collaboratif qui consiste à doter chaque agent public un portail personnalisé selon son service et son profil ;

> Un accès Internet sécurisé et à haut débit avec une disponibilité permanente ;

> Un Service VPN (Virtual Private Network) qui met en réseau les différentes directions ou services d'un ministère géographiquement éloignés, et sécurise la transmission des données.

> Un Service Dial-In VPN réservé aux ministères, aux directions et hauts fonctionnaires ; il devient désormais possible d'établir, avec ce service, un réseau sécurisé qui permet :

a) La vidéoconférence : avec ce procédé, c'est une rencontre via l'outil informatique qui se met en place en utilisant des micros, des caméras, des écrans et un système de transmission permettant ainsi à chaque participant de dialoguer avec ses interlocuteurs.

b) L'échange de données : elle devient une réalité à travers un réseau sécurisée et à haut débit de transmission.

> Deux (2) applications globales :

1) un système de Gestion des Ressources Humaines : pour la gestion des compétences, la définition des postes de travail, les prévisions et l'identification des postes à pourvoir ;

2) un système d'administration et de Gestion des Ressources Matérielles de l'Etat : cette application permettra la gestion du patrimoine de l'Etat (matériel mobilier, matériel roulant et l'équipement informatique), leur localisation au niveau des différentes administrations afin d'une rationalisation de leur utilisation.

Il importe de signaler que le développement de ces deux applications est toujours en cours au niveau d'une société de la place.

2.3 : Le Centre de Ressources

Principal levier de l'Intranet gouvernemental, le Centre de Ressources est un centre informatique moderne qui peut être appréhendé comme un espace constitué de supports et d'outils ou applications diverses destinés à l'information et à la formation des usagers.

Sur le plan technique, le Centre de Ressources est l'un des noeuds primaires de la boucle optique qui est à la base du Réseau Intranet Gouvernemental. Il est en effet le point :

a. de départ des faisceaux optiques ;

b. de sortie unique du réseau vers l'extérieur.

Le Centre de Ressources joue plusieurs rôles :

> le contrôle et la gestion du réseau à partir duquel on peut atteindre et configurer tous les noeuds ;

> l'interface sécurisé entre le réseau et l'extérieur ;

> l'hébergement de la salle machine qui accueille l'infrastructure complète sur laquelle s'exécutent toutes les applications et services de l'Intranet Gouvernemental.

Au total, en tant qu'outil au service de l'Intranet gouvernemental, le Centre de Ressources propose les services (ressources) suivants :

ü Des applications Intranet basés sur la plateforme d'outils collaboratifs ;

ü L'hébergement de messagerie ;

ü L'hébergement d'applications ministérielles ;

ü L'hébergement d'applications partagées (exemple la GRH, la GRM) ;

ü L'hébergement de bases de données partagées ;

ü Des services de sauvegarde automatique de données.

Signalons enfin que le Gouvernement du Sénégal s'est doté avec la mise en place de l'Intranet gouvernemental d'un système d'information fiable et sécurisé. La fiabilité de l'information réside dans l'efficacité et la grande capacité dont font montre

de nos jours les nouvelles technologies à saisir, stocker et à donner une valeur ajoutée à l'information ; elles permettent également une réutilisation de l'information à temps réel.

Ainsi le Gouvernement entend gagner le pari de la maîtrise de l'information ; ceci entre dans le cadre plus global de la société et de l'économie de l'information. Si pendant la période industrielle où le capital et la force de travail étaient constituaient le moteur de l'économie, de nos jours la détention de l'information devient capitale. C'est ce qui explique la volonté des pouvoirs politiques à s'engager pleinement dans la société de l'information.

En ce qui concerne le volet sécuritaire, la mise en réseau de l'administration permet au Gouvernement d'asseoir une politique permettant garantissant :

La disponibilité et l'accessibilité de toutes les ressources des différentes administrations interconnectées ;

La protection de l'intégrité des données et informations consultées ; Le respect des niveaux de confidentialités

L'identification de la provenance des requêtes etc.

Pour ce faire, une grande action de sensibilisation régulière et permanente devra etre menée auprès des fonctionnaires usagers de l'Intranet gouvernemental. Il s'agit principalement de mettre en exergue :

1. leur responsabilité individuelle et collective ;

2. leur devoir de sauvegarder cet outil.

La politique de sécurité consiste enfin à contrôler sur le plan technique :

> l'accès au réseau et aux différentes ressources ;

> la gestion des identités et des mots de passe

> la supervision et la surveillance du réseau.

Au total, la mise en place de l'Intranet gouvernemental résulte d'une volonté politique affirmée du gouvernement sénégalais. Pour ce faire, il a nécessité l'élaboration d'un cadre institutionnel pour l'orientation, la définition des grandes lignes et le suivi du projet.

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Sur le plan technique, l'Intranet gouvernemental s'est traduit par la réalisation d'une importante infrastructure qui se décline à un maillage de tous les sites abritant des cabinets ministériels.

S'inscrivant dans cette perspective, l'intérêt de l'Intranet gouvernemental s'apprécie d'une part à travers la pertinence des problèmes soulevés, et d'autre par les enjeux qui s'attachent audit projet.

Chapitre 2 : Pertinence et enjeux de l'Intranet gouvernemental Section 1 : Pertinence des problèmes soulevés

La pertinence de la mise en place de l'Intranet gouvernemental s'apprécie, entre autres, à travers un certain nombre de problèmes ou questions soulevés : l'avènement de la société sénégalaise de l'information (paragraphe 1), la place des NTIC dans le développement socio-économique (paragraphe 2) et la problématique de la réglementation (paragraphe 3).

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci