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La protection de l'enfance dans les pays africains sortant d'une crise armée : cas de la Côte d'Ivoire

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par Sedjro Leonard SOSSOUKPE
Universite de Nantes - Master 2 2009
  

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B. Les modes opératoires des milices

Plusieurs méthodes sont utilisées par les différents types de milices. Ces modes opératoires consistent entre autres en des massacres de populations, des occupations d'écoles et centres de santé, des manifestations violentes et des attaques contre les forces de maintien de la paix et des blocages des convois du système des Nations Unies et des ONG.

I. Les massacres et assassinats

L'appui aux opérations militaire est le fait des milices militaires, en l'occurrence celles notoirement connues qui bénéficient du programme de désarmement-démobilisation-réinsertion et que nous avons déjà énumérées. Nées dans les régions où les forces régulières ont le plus essuyé des défaites au début des hostilités, ces milices constituent un supplétif (mais ne se limitent pas à cette fonction) pour ces forces qui ont démontré leur incapacité à endiguer seules et repousser les offensives rebelles de fin 2002. «L'expansion au sein de l'armée et l'utilisation de milices mal ou non entraînées se sont révélées désastreuses pour la population civile, qui a subi des atteintes quotidiennes aux droits humains».22(*) Ces milices équipées en toutes sortes d'armes légères identifiaient les présumés "infiltrés" et les châtiaient. Ces châtiments consistaient en des exécutions sommaires ou des disparitions forcées. Les milices identifiaient aussi au sein des communautés de ressortissants du nord ou des pays limitrophes, les présumés "sympathisants" des rebelles. Plusieurs cas de disparitions ont été à tort ou à raison imputés à ces milices qui utilisent aussi des enfants enrôlés dans leurs rangs. En 2005 selon un rapport d'Amnesty International «...des membres du Mouvement de libération de l'ouest de la Côte d'Ivoire (MILOCI), une milice progouvernementale ont lancé une attaque sur la ville de Lougoualé (à 450 Km au nord ouest d'Abidjan) contre des positions tenues par les Forces Nouvelles...Parmi les combattants interceptés par l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire, se trouvaient deux enfants, âgés de dix et onze ans apparemment d'origine libérienne».23(*) Pendant leurs opérations, ces milices peuvent enregistrer des meurtres et mutilations notamment sur les enfants en raison de leur fragilité.

Les meurtres et mutilations d'enfants interviennent aussi dans un contexte de tensions intercommunautaires liées au conflit. Des milices progouvernementales et les FAFN soutiendraient des ethnies qui s'affrontent violemment sans épargner les enfants ; en témoignent les cas rapportés par les Nations Unies.24(*)

* 22Human Rights Watch, Côte d'Ivoire : le coût de l'impasse politique pour les droits humains, rapport du 21 décembre 2005, p.8

* 23Amnesty International, Rapport AFR 31/003/2005

* 24Rapport du Secrétaire général de l'ONU sur "Les enfants et le conflit armé en Côte d'Ivoire", Doc. ONU S/2006/835 du 25 octobre 2006, pp. 5 et 6. Quatre cas ont été rapportés :

a) Le 21 avril 2005, plusieurs assaillants non identifiés ont exécuté une famille de l'ethnie Yacouba à Petit Logouale (dans la zone de confiance). Deux enfants, un garçon et une fille, et leur père ont été tués à la machette, tandis que leur mère a été abattue;

b) Le 1er juin 2005, des assaillants non identifiés ont attaqué les villages de Guitrozon et Petit Duékoué, où vivent principalement des membres de l'ethnie Guéré. Il a été signalé que 41 personnes, dont 3 nourrissons, avaient été tuées dans une maison; que le ventre d'une femme enceinte avait été ouvert à la machette à Guitrozon; et que plusieurs maisons avaient été incendiées alors que les occupants, dont plusieurs enfants, étaient encore à l'intérieur. Peu après ces attaques, le 6 juin 2005, sept membres de l'ethnie Dioula, dont quatre enfants, auraient été exécutés par des individus non identifiés dans le quartier de Latif et Cokoma;

c) Le 16 avril 2006, le bataillon ghanéen a escorté la police des Nations Unies au village de Bania, dans la zone de confiance, où des membres de la communauté ont identifié un individu accusé d'avoir tué deux enfants dans le cadre d'activités de sorcellerie;

d) Le 28 juin 2006, six personnes, dont un enfant d'un an, ont été tuées par des assaillants non identifiés dans le village de Boho, à 29 kilomètres de Bangolo. Cette attaque faisait suite à la découverte, le 24 juin 2006, des corps de deux enfants burkinabés dans le village de Duekpé. »

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