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La protection de l'enfance dans les pays africains sortant d'une crise armée : cas de la Côte d'Ivoire

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par Sedjro Leonard SOSSOUKPE
Universite de Nantes - Master 2 2009
  

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III. Les manifestations et attaques violentes contre les forces de maintien de la paix

Elles sont le fait des milices politiques. Bien qu'elles ne soient pas officiellement désignées milices, le mode opératoire de ces groupes amène à s'interroger sur leur typologie. Ces groupes utilisent des méthodes d'action violentes à savoir:

- Attaques contre les troupes de maintien de la paix, du personnel et des biens des Nations Unies ;

- Sabotage des infrastructures et des symboles du pouvoir en place, ou des partis adverses ;

- Atteinte à l'intégrité physique des ressortissants de régions jugées hostiles.

Ces groupes existent dans tous les camps politiques, que ce soit la mouvance au pouvoir ou l'opposition politique non armée.

Les enfants sont souvent utilisés par l'Alliance des Jeunes Patriotes pour le sursaut national, groupe favorable au FPI, dans de violentes manifestations de masse organisées dans les territoires sous le contrôle du Gouvernement, au cours desquelles ils courent le risque d'être tués ou blessés. Ainsi «...des enfants sont utilisés comme barricades humaines pour bloquer l'accès des soldats de la paix des Nations Unies au cours des épisodes de violence, en particulier dans les territoires sous contrôle du Gouvernement. Le 26 juillet 2005, au lendemain des attaques d'Agboville et d'Anyama, une importante foule organisée, comprenant plusieurs enfants et des femmes portant un bébé sur leur dos, a ainsi bloqué un convoi militaire de l'ONUCI à Petit Yapo, empêchant tout accès à ces zones.».27(*) Parfois ces méthodes ont conduit à des incidents qui ont occasionné un bilan humain très lourd y compris dans les rangs des mineurs. « C'est ainsi aussi qu'en janvier 2006, une manifestation de masse à Guiglo, au cours de laquelle des soldats de maintien de la paix des Nations Unies ont aussi été attaqués, s'est soldée par la mort de cinq Ivoiriens, dont deux enfants âgés de 14 et de 16 ans» .28(*)

L'opposition non armée au président Gbagbo compte aussi dans ses rangs de pareils groupes. En janvier 2010, le ministre de l'intérieur a soulevé une allégation de fraude sur la liste électorale, imputée au président de la Commission électorale indépendante (CEI) et certains membres du bureau. Le président et les membres du bureau, représentants des partis d'opposition, ont réfuté l'allégation et exclu de démissionner malgré les appels et l'exigence du parti au pouvoir. Le 12 février 2010 le président Gbagbo, usant des pouvoirs exceptionnels prévus par l'article 48 de la constitution, a dissout la CEI et le gouvernement. En réaction les responsables de l'opposition regroupés au sein du Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), dans un communiqué, ont déclaré : « nous ne reconnaissons plus Monsieur Laurent Gbagbo comme chef de l'Etat de Côte d'Ivoire».29(*) Ces responsables ont alors appelé la population « à se mobiliser et à s'opposer par tout moyen à cette dictature». Il s'en est alors suivi des manifestations violentes dans les villes du pays associant des enfants. Plusieurs personnes y ont trouvé la mort.

* 27 Rapport du Secrétaire général de l'ONU sur "Les enfants et le conflit armé en Côte d'Ivoire", Doc. ONU S/2006/835 du 25 octobre 2006, p.3

* 28Rapport du Secrétaire général de l'ONU sur "Les enfants et le conflit armé en Côte d'Ivoire", Doc. ONU A/61/529-S/2006/826, p.7

* 29Le patriote, 15 février 2010, Quotidien ivoirien d'information ; article disponible sur le site : http://fr.allafrica.com/stories/201002151620.html

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