CHAPITRE I :
REVUE DE LA LITTERATURE
I.1. APERCU SUR LE MANIOC
I.1.1. ORIGINE ET SYSTEMATIQUE
Le Manihot esculanta CRANTZ est originaire de
l'Amérique du sud. L'histoire révèle qu'il était
déjà cultivé par les indigènes du brésil de
la Guyane et du Mexique à l'époque précolombienne (Van den
abeele et Van den put, 1956). Il fut amené en Afrique à la fin du
XVIè siècle par les navigateurs portugais (Raemaekers, 2001 ;
Léonard, 1962). Mais aujourd'hui cultivé sur une grande
échelle dans toutes les régions tropicales (Raven et al.
2007).
Concernant sa systématique, le manioc appartient
:
au règne : Végétal
à l'embranchement : Spermatophyte
à la classe : Angiosperme
à l'ordre : Euphorbiales
à la famille : Euphorbiacée
au genre : Manihot
à l'espèce : Manihot esculanta
(Judd et al., 2002 ;Soltner, 2005)
Quelques noms Vernaculaires
Umumbati (kifuliiru), Muhogo (Swahili), Dyoko(Kongo),
Mukyongo(Kilega), mumbarhi(Shi).
I.1.2. AIRE DE CULTURE ET ECOLOGIE
Le Manioc est une plante de zone tropicale humide
à grande faculté d'adaptation tant pour le climat que pour le sol
(Mémento, 1984). Il est largement cultivé dans de nombreuses
régions du monde situées entre 30° parallèle N et S
(Rivière, 1978).
Les températures annuelles moyennes pour une
croissance optimum se situent entre 25 et 29°C. Des températures en
dessous de 16°C lui
sont préjudiciables et la croissance
s'arrête en dessous de 10°C. C'est une plante héliophile qui
requiert une insolation abondante (van den abeele et Van den put, 1956).
Au-delà de 1800 m, le manioc se développe très lentement
(Raemaekers, 2001).
I.1.3. CARACTERISTIQUE BOTANIQUE ET MORPHOLOGIQUE
Le manioc est un arbuste, vivrier tropical (Anonyme,
1998), à tige dressée ou tortueuse qui suivant les conditions
écologiques, peut atteindre une hauteur de un à cinq
mètres. Cependant, pour les espèces cultivées, la taille
moyenne reste située entre deux et trois mètres (Barampama,
1992). Le diamètre de la tige ne dépassant pas deux- trois
mètres, sont en grandes parties remplies de moelle et de ce fait fort
fragiles. Comme toutes les euphorbiacées, ses diverses parties
contiennent du latex (Van den abeele et Van den put, 1956).
Racines tubéreuses et fasciculées riches
en amidon. Fleurs en grappe, avortant souvent: d'où multiplication par
bouture (Mémento, 1984). Au terme de leur croissance, les feuilles sont
généralement, grandes et palmées de deux à sept
lobes portées par un long et mince pétiole de couleur
rougeâtre ou vert pâles (Barampama, 1992). Le manioc est une plante
pluriannuelle, mais généralement cultivée comme plante
annuelle ou bisannuelle (Raemaekers, 2001).
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