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Le statut des compagnies aériennes dans l'UEMOA

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par NIANG Babacar
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Maà®trise 2010
  

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Section 2 : La souscription d'une police d'assurance aérienne et le payement de redevances aéroportuaires

Le développement de l'activité de transport aérien, joint à la mise en oeuvre de certaines prestations au profit de la compagnie, ont été à l'origine de l'apparition d'un régime de payement de redevances (sous-section 1), et de souscription d'une assurance aérienne (sous-section 2).

Sous-section 1 : Le payement de redevances aéroportuaires

Les services rendus à l'usager ou au public donnent nécessairement lieu à une rémunération qui se traduit par la perception de redevances perçues au profit de la personne qui fournit la prestation. Tel est au moins le régime des aérodromes ouverts à la circulation aérienne publique.

L'instauration d'un système de taxes et d'aides à la navigation aérienne se trouve prévu dans la convention de Chicago du 07 Décembre 1944 qui insiste particulièrement sur l'égalité de traitement des différentes compagnies aériennes. Ces taxes sont destinées à servir de contrepartie à l'utilisation par les aéronefs des installations d'aides à la navigation aérienne. Ainsi, elles ne doivent être en aucun cas un moyen de faire payer l'usage des libertés de l'air par les aéronefs étrangers. L'article 15 de la Convention de Chicago abonde dans le même sens lorsqu'il précise qu'« aucun droit, aucune taxe ou autre charge motivée uniquement par le transit, l'entrée ou la sortie ne sont imposés par un Etat contractant, ni aux aéronefs d'un autre Etat contractant, ni aux personnes et biens se trouvant à bord desdits aéronefs».

Ces taxes d'aéroport, qualifiées comme telles par le juge judiciaire et de redevance pour service rendu par le juge administratif, sont perçues au profit de la personne qui fournit le service notamment à l'occasion des opérations d'atterrissage des aéronefs, d'usage des dispositifs d'assistance à la navigation aérienne et de stationnement et abri des aéronefs. Ces redevances doivent, toutefois, être appropriées aux services rendus.

En cas de non paiement des redevances, il est prévu que l'exploitant de l'aéronef a la possibilité de requérir, de l'autorité responsable de la circulation aérienne sur l'aérodrome, l'immobilisation de l'appareil jusqu'à consignation du montant des sommes litigieuses.

Sous-section 2 : La souscription d'une police d'assurance aérienne

Les compagnies aériennes avaient l'habitude de souscrire une assurance dite automatique tendant à garantir aux passagers victimes d'accident ou à leur famille le versement d'une somme forfaitaire, généralement égale au plafond de la convention de Varsovie sans que les victimes des dommages n'aient à rapporter la preuve de l'existence d'une faute du transporteur, sans aussi qu'un quelconque débat ne s'engage sur la responsabilité dudit transporteur. Ce versement d'une somme forfaitaire était simplement soumis à la condition que le bénéficiaire renonce à tout recours contre le transporteur ou ses préposés. Cette assurance jouait pour tout accident survenant à une

personne régulièrement prise en charge par le transporteur, qu'il s'agisse d'un accident terrestre, lié bien sür à l'activité aéronautique, ou d'un accident aéronautique. Toutefois, les victimes d'accident ou leurs ayant-droits pouvaient ester en justice contre la compagnie d'assurance de l'entreprise de transport aérien, mais en pareil cas, ils renonçaient également au versement du montant forfaitaire prévu, laissant à la justice le soin d'apprécier d'une part la responsabilité du transporteur et de l'autre le montant du préjudice effectivement subi. Il est évident que le mécanisme prévu par la convention de Varsovie présente un intérêt tant pour les compagnies aériennes qu'il mettra à l'abri d'un débat contentieux gênant pour leur image de marque, que pour les victimes ou leurs ayant-droits qui, de cette façon, touchaient immédiatement le maximum prévu à la convention de Varsovie.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille