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Investissement direct étranger et croissance économique au Burkina Faso

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par Benoit KAFANDO
Université Ouaga II - Master en économie 2011
  

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II TRAVAUX EMPIRIQUES

Du fait de l'extrême variété des IDE, leur impact dépend de l'activité concernée et des caractéristiques propres14 au pays hôte. Une présentation par région, des travaux de validation empirique de quelques auteurs, fera l'objet de cette analyse.

2.1 Etudes empiriques réalisées en Asie

A l'aide de données collectées auprès des villes chinoises, WEI (1993) analyse la contribution des exportations et des IDE à l'émergence de l'économique chinoise. Il conclut que la croissance des exportations au cours des années 1980-1990 va de paire avec la réalisation de taux de croissance économique supérieurs. A la fin des années 80, ce sont les investissements étrangers qui ont contribué le plus à la croissance économique de la Chine. De plus, cette contribution s'est effectuée sous forme de retombées positives entre les firmes sur le plan des techniques et des compétences en gestion. Par ailleurs, il conclut que la remarquable croissance des régions côtières s'explique entièrement par leur stratégie en matière d'exportation et d'investissements étrangers.

14 Il s'agit du climat des affaires, de la stabilité politique, de la taille du marché etc.

Au lendemain de la crise asiatique de 1997, tous les pays affectés par la crise ont connu une contraction de leur activité économique. Cela s'est traduit en Thaïlande par une chute du ratio investissement sur PIB de 19,83% et 30,30% respectivement en 1997 et 1998; la baisse du PIB réel par tête pour les mêmes années a été respectivement de 2,10% et 11,41 %, CHOE (2003).

WANG (2002) montre que les IDE dans le secteur manufacturier de la Chine ont un impact positif et significatif sur la croissance économique. Elle attribue cette contribution aux retombées entrainantes des IDE. Par ailleurs, ZHAO (1995) montre que pour la Chine, en plus de la croissance de la production, la capacité endogène technologique a été positivement affectée par les importations de technologies via les IDE. De même, DOLLAR et al. (2001) dans leur étude portant sur le même pays, affirment qu'il y a une corrélation positive entre l'IDE et la croissance économique.

HUSSAIN et al. (1992) comparent l'expérience des pays de l'Asie du Sud et de l'ASEAN en matière d'attraction des financements extérieurs et analysent la façon dont ces derniers ont contribué à la croissance économique. Selon leur résultat, les IDE contribuent de façon plus significative que les autres flux de ressources à l'établissement de la croissance économique dans les pays de l'ASEAN uniquement.

BAHARUMSHAH et al. (2006) étudient l'impact de l'afflux de capitaux étrangers sur la croissance économique des pays de l'Asie de l'Est en y incluant la Chine. L'analyse est basée sur des données dynamiques de panel. Ils trouvent que l'épargne domestique contribue à long terme à la croissance économique. Ils concluent que les IDE sont une source efficace de croissance économique et que son impact se fait sentir aussi bien à court qu'à long termes. Ils affirment par ailleurs, que la contribution observée des IDE sur la croissance économique est une conclusion robuste surtout dans les pays émergents de l'Asie. Ces deux chercheurs estiment que l'évidence suggère d'une façon convaincante que les pays qui ont réussi dans la politique d'attraction des IDE puissent financer plus d'investissements et se développer plus rapidement que ceux qui ne favorisent pas l'entrée des IDE.

Après avoir établi un modèle de croissance endogène intégrant la variable IDE, BASHIR (2001) teste la relation entre la croissance du PIB par tête et l'IDE dans six (6) pays de l'Asie du Sud. Son étude couvre la période allant de 1975 à 2000. Il trouve que le coefficient de l'IDE est positif mais non significatif.

32

Un autre bord de la littérature s'est concentré plus directement sur la relation de causalité entre l'IDE et la croissance économique. Dans ce sens, ZHANG (2001) observe 11 pays de l'Asie sur le principe pays par pays en les répartissant selon les propriétés des données temporelles. Les tests de causalité à long terme basés sur le Modèle à correction d'erreur (MCE) indiquent une forte relation causale au sens de Granger entre l'IDE et la croissance du PIB. Pour six pays où il n'y a pas de relation de co-intégration entre le log de l'IDE et la croissance économique, seul un pays (Chine) présente une causalité au sens de Granger de l'IDE vers la croissance économique. Par ailleurs, CHOWDHURY et al. (2003) prennent une méthode légèrement différente pour tester la causalité au sens de Granger en utilisant la spécification de TODA et al. (1995). Se servant des données de 1969 à 2000, ils trouvent qu'il y a une causalité bidirectionnelle au sens de Granger entre le PIB et l'IDE en Malaisie et en Taiwan.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand