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Investissement direct étranger et croissance économique au Burkina Faso

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par Benoit KAFANDO
Université Ouaga II - Master en économie 2011
  

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2.4 Etudes empiriques réalisée en Europe de l'Est et Centrale

Portant leur étude sur 25 pays en transition de l'Europe de l'Est et Centrale sur la période 1990-1998, CAMPOS et al. (2002) aboutissent au résultat que les IDE exercent un impact positif sur la croissance économique comme prévu par la théorie économique. Selon eux, ce résultat s'explique par le fait que les pays choisis sont proches des pays riches de l'Union européenne (UE), leur principal fournisseur et aussi, parce que ces pays possèdent à la base une structure industrielle complète et une force de travail relativement qualifiée.

Des recherches menées par BLOMSTROM et al. (2002) sur 5 pays de l'Europe de l'Est, aboutissent au résultat que les IDE causent la croissance économique. Cependant, l'étude souligne un point commun à tous ces travaux de recherche: le chemin par lequel les IDE affectent la croissance économique dépend de l'économie et des conditions technologiques du pays hôte. En général, il apparaît que les pays hôtes doivent atteindre un certain niveau de développement en éducation et/ou en infrastructures avant d'être capables de capturer les potentiels bénéfices associés aux IDE.

2.5 Etudes empiriques réalisées sur des échantillons de pays à travers le monde

BOREINSZTEIN et al. (1995) développent quant à eux, un modèle de croissance endogène dans lequel, les IDE augmentent la croissance économique à long terme à travers son effet sur le taux de diffusion technique. Ils utilisent une régression SUR (Seemingly Unrelated Regression), sans rapport avec l'estimation des variables instrumentales pour conduire l'analyse transversale de 69 PED avec données de panel calculées en moyenne sur deux

périodes séparées 1970-1979 et 1980-1989. La variable dépendante est le taux de croissance du PIB per capita sur chaque décennie. Ils concluent que les IDE ont un effet positif mais non significatif sur la croissance économique. Cependant, lorsque le pays a un seuil minimum de stock de capital humain, les IDE constituent un important déterminant de la croissance économique. Dans ce cas, ils sont plus efficients que l'investissement intérieur.

Dans une étude du centre de développement de l'OCDE, De SOTO (2000) analyse les effets des IDE sur la croissance économique de 44 PED entre 1986 et 1997. Il trouve que les IDE stimulent considérablement la croissance du revenu par habitant dans les pays bénéficiaires avec un décalage d'un an. Par conséquent, une augmentation du rapport IDE/PNB ferait croître de 3% le niveau du revenu stable à long terme et de 1% le revenu par habitant à court terme.

DARRAT et al. (2005) étudient l'effet des IDE sur la croissance économique. Pour ce faire, ils mènent une analyse comparative sur 23 pays appartenant à des régions différentes que sont: l'Afrique du Nord, le Moyen Orient, l'Europe Centrale et Orientale. A partir d'une estimation par les moindres carrés ordinaires et utilisant des données sur la période allant de 1979 à 2002 ; Ils constatent que les flux d'IDE stimulent la croissance économique seulement dans les pays candidats à l'UE. Cependant, l'effet des IDE sur la croissance économique au niveau des pays du MENA et des pays non candidats est négatif ou inexistant. Les auteurs avancent l'idée que la candidature pour devenir membre de l'UE semble être un atout pour une application plus étendue et plus efficace des reformes, ce qui aurait contribué à la création d'impact positif des IDE sur la croissance économique.

L'étude de KANG et al. (2005) portant sur 20 pays de l'OCDE et couvrant la période allant de 1981 à 2000, indique clairement que les IDE n'ont aucun impact perceptible sur la croissance économique. De la même façon, l'étude menée par ERICSSON et al. (2001) sur 4 pays de l'OCDE n'a pas pu détecter une quelconque relation entre les IDE et la croissance économique. Cette absence de lien est due à la dynamique et à la nature des investissements étrangers effectués dans les pays considérés. Par ailleurs, avec un échantillon de 72 PED et considérant une période d'étude allant de 1960 à 1978, JACKMAN (1982) trouve que les IDE n'ont pas d'impact significatif sur la croissance économique une fois que la taille du pays est prise en compte.

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CARKOVIC et al. (2000) utilisent un panel de 72 PED et considèrent la période allant de 1960 à 1995. Ils ne trouvent aucun effet significatif des IDE sur la croissance économique. Cependant, ils constatent un impact positif et significatif des IDE sur la formation du capital domestique quoique cela dépende de la spécification des régressions effectuées.

De MELLO et al. (1999) observe l'IDE comme cause de la croissance économique dans 32 pays parmi lesquels, 17 ne sont pas membres de l'OCDE. Dans un premier temps, ils se basent sur les séries chronologiques et trouve que l'effet long terme des IDE sur la croissance économique est hétérogène entre les pays concernés. Dans un second temps, il complète son analyse en fournissant la preuve par l'estimation des données de panel sur l'échantillon des pays non membres de l'OCDE, il ne trouve pas de relation de cause à effet entre les IDE et la croissance économique.

SHAR et al. (1990) s'appuient sur la traditionnelle causalité pour tester la méthode développée par HOLTZ-EAKIN et al. (1988), avec 80 pays. Le résultat ressort la causalité bidirectionnelle entre les IDE et la croissance économique, quoiqu'ils aient trouvé que l'impact des IDE sur la croissance économique est faible.

L'étude faite par BASU (2003) aborde clairement la question des deux directions entre la croissance économique et l'IDE. En tenant compte de l'effet spécifique individuel et des effets fixes temporels, ils trouvent une relation co-intégrée entre l'IDE et la croissance économique. Leur étude a porté sur un échantillon de 23 pays.

TSAI (1994), en partant du modèle de ROMER et al (1992), cherche à rendre compte des mécanismes qui sous-tendent le transfert de technologies. Il prouve empiriquement que les IDE n'ont d'impact positif sur la croissance économique que si le niveau de scolarisation de la population dépasse un seuil donné16. Il conclut que l'effet positif des IDE sur une économie, dépend en premier lieu de son interaction avec le capital humain.

PENALVER (2002), se basant sur une comparaison entre 5 régions du monde, fait ressortir que les pays à fort flux d'entrée d'IDE ne sont pas nécessairement ceux ayant les taux de croissance économique les plus élevés. Il pose ainsi, le problème du volume optimal pour une croissance élevée et estime que trop d'investissements étrangers peuvent traduire une faiblesse des institutions du pays d'accueil et être un risque pour ces derniers. Il ressort dans son analyse (tableau 1 ci-dessous) que les flux d'IDE sont élevés en Amérique Latine et en Europe

16 Le seuil minimal recommandé est de 1,9 (XU, 2000)

de l'Est mais les taux de croissance y sont également faibles. Il conclut que l'entrée massive des IDE n'est pas une condition nécessaire pour une croissance économique élevée.

Tableau 1 : Evolution comparée des IDE et de la croissance économique dans certaines régions

FDI / croissance

Faible

Elevé

Elevé

Amérique Latine ; Europe de l'Est

Asie de l'Est

Faible

Afrique au Sud du Sahara

Asie du Sud

Source : Penalver, 2002

Les études empiriques réalisées dans les différentes régions du monde, révèlent que l'impact des IDE sur la croissance économique dépend fortement des caractéristiques du pays hôte. Dans les pays où la structure productive est voisine à celle du monde industrialisé17, on constate que les IDE influencent positivement la croissance économique. En revanche, les études réalisées dans certains PED notamment ceux de l'Afrique au Sud du Sahara, débouchent sur des résultats mitigés18.

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