2.3 Contribution des IDE au développement du Burkina
Faso
L'impact des IDE sur la croissance du Burkina Faso se
manifeste à travers des canaux tels que la Formation intérieure
brute du capital fixe (FIBCF), la concurrence, les transferts de
compétence et la création d'emploi.
2.3.1 Contribution des IDE dans la FIBCF
Bien que les flux d'IDE aient été relativement
modestes ces dernières années au Burkina Faso, l'impact des
investissements étrangers sur la FIBCF est allé croissant au fur
et à mesure
de la libéralisation de l'économie
burkinabé. Les IDE représentaient en moyenne, seulement 0,6% de
la FIBCF dans les années 80. Cette part a augmenté
immédiatement après le début des programmes de
réformes économiques. La part des IDE dans la FIBCF a
évolué de manière irrégulière depuis le
début des années 90. Ainsi, le niveau a oscillé entre 1 et
4% de 1993 à 1998. Il s'est ensuite établi à 2,2% en
moyenne, entre 2002 et 2006. L'afflux massif des IDE en 2007 a ensuite
poussé la part des investissements étrangers dans la FIBCF
à près de 40%, Programme de Bruxelles (2009).
2.3.2 Rôle des IDE dans la Promotion de la
concurrence
La contribution des IDE au développement de la
technologie au Burkina Faso a été limitée jusqu'à
présent. Cependant, l'impact le plus important dans ce domaine tient
probablement au développement du secteur de la
télécommunication. L'attribution de licences de
téléphonie mobile en 2000 aux sociétés Celtel et
Telecel et la privatisation de l'ONATEL en 2006 ont entrainé un
développement rapide des services de télécommunication et
une amélioration de leur qualité. La concurrence induite a permis
de faire baisser les coûts de communication. Le prix d'un appel local
fixe-fixe a baissé de 142 FCFA par minute en 2000 à 50 FCFA en
2010. Ce tarif est en-dessous de ceux appliqués en Côte d'Ivoire
(60 FCFA la minute) et au Mali (65 FCFA la minute) mais au dessus des tarifs
fixés au Ghana (8 Pesewas soit 20 FCFA la minute). Sur le réseau
mobile, un appel mobile-mobile coûte entre 80 FCFA et 90 FCFA la minute,
version provisoire de la SCADD (2010). De même, la palette des services
offerts s'est enrichie avec l'installation d'un réseau de fibres
optiques entre le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, le Mali et le Togo. Le
réseau de fibres optique a permis d'améliorer la largeur des
bandes favorisant ainsi, la transmission de données et la connexion au
réseau optique mondial. L'offre du produit internet s'est
également améliorée avec le lancement des services
Asymetric digital subscriber line (ADSL).
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