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Le stress au travail

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par Lucas Chazot
ISEM - Master 2 management 2012
  

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3. Le toyotisme et la règle des 5 zéro

Le fordisme et le taylorisme ont petit à petit disparu, une des raisons se trouve dans l'avènement du Toyotisme. Le Toyotisme est une nouvelle organisation du travail apparu dans les années 1960 au Japon. Son inventeur, Taiichi Ono, l'appliquera dans un premier temps au sein de l'entreprise Toyota au japon. L'objectif était de redonner au japon ses lettres de noblesses, après une défaite cuisante lors de la seconde guerre mondiale le pays tout entier c'est mobilisé pour rester parmi les plus grandes puissances mondiales, c'est cette volonté qui à fait naitre le Toyotisme.

Le principe de cette organisation est simple, et peut se résumer par la règle des 5 zéros :

Zéro stocks / zéro délais / zéro papier / zéro panne / zéro défaut.

Le toyotisme révolutionne l'organisation du travail, on va partir de la demande pour produire, cela permet de fonctionner en flux tendus.

Trois éléments vont alors être mis en place :


· Le kaizen : « Développer et soutenir dans toute l'organisation une culture d'amélioration continue. Le kaizen mise sur l'intégration d'une structure d'amélioration à l'intérieur du processus de gestion quotidienne. Cette approche fait appel à la participation de tous pour diminuer et éliminer les

causes de pertes dans les processus et dans l'organisation. » (Lexique du management), ce concept va permettre d'améliorer la qualité totale tout en réduisant les couts.

· Le Kanban : qui est un simple système d'étiquettes qui indique le nombre de pièces qui doivent être produites et livrées.

· Les cercles de qualité : il s'agit d'un groupe de travail composé de toutes les parties prenantes de l'entreprise dans l'optique d'amélioration continue.

Le toyotisme va donc via les cercles de qualité faire entrer une nouvelle notion : la reconnaissance psychologique. En effet pour la première fois l'ouvrier pourra donner son avis, qui sera pris en compte par l'entreprise dans un but d'amélioration continue. On va responsabiliser le salarié et le décloisonner de sa simple fonction d'exécution.

A première vue ce système semble parfait, tout le monde s'implique pour faire prospérer l'entreprise et tous les salariés peuvent apporter leur pierre à l'édifice. On valorise pour la première fois l'idée de reconnaissance et le salarié n'est plus simplement considéré comme une machine.

Malheureusement cette organisation du travail n'est parfaite que sur le papier, sans même évoquer les spécificités culturelles du japon qui la rendent inutilisable à l'échelle mondiale le toyotisme est une organisation qui générera une souffrance psychologique bien plus importante qu'on ne pouvait imaginer.

Le toyotisme demande en effet la participation de ses salariés pour l'amélioration continue, mais bien entendu l'objectif premier reste la productivité. Une des premières conséquences de ces cercles de qualité est l'intensification du travail. Ces cercles de qualité sont surtout un prétexte pour améliorer l'implication du salarié et le pousser à donner toujours plus. Les salariés sont donc instrumentalisés. Mais ils sont surtout abusés. Ils pensent participer aux décisions mais ceci n'est qu'un mirage dans la mesure où ce modèle n'a pas pour but d'améliorer leurs conditions de travail mais uniquement la rentabilité de l'entreprise.

L'entreprise va se servir de l'amélioration continue et de cette pseudo participation aux décisions pour les faire travailler plus tout en les faisant adhérer car ce sont eux qui auront aidé à ce perfectionnement.

Au début de ce mémoire j'ai évoqué l'exemple de l'entreprise Carglass qui utilisait un peu le même système, l'amélioration continue du Toyotisme peut être comparée à la satisfaction de cette entreprise Carglass. La direction instrumentalise ses salariés et leur ment pour servir ses propres intérêts.

Cette idée est à mon sens très présente dans l'organisation du travail actuelle, elle est à la source de la souffrance au travail. Le salarié se sent obligé d'adhérer au projet global de l'entreprise. Il souffre, mais il ne peut sortir du rang car il se sent responsable et redevable de quelque chose. Il est simplement trompé, il ne peut pas exprimer sa souffrance et cela conduit parfois à des gestes irréparables.

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon