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Réflexion pour l'amélioration de la productivité de la force de vente dans une compagnie d'assurance. Cas de la NSIA Bénin

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par Jeannot QUENUM
Université polytechnique internationale du Bénin - Licence professionelle marketing communication commerciale 2009
  

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SECTION II - REVUE DE LITTERATURE ET METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE

Paragraphe 1 Ó Revue de littérature

« La force de vente ne génère pas seulement des coûts, elle tire également le chiffre d'affaires. Plus elle sera étoffée et plus les ventes seront élevées. Bien motivée, elle vendra davantage. Bien formée et bien encadrée, elle le fera bien plus qu'une équipe indisciplinée. Plus elle est créative, plus elle contribue directement au chiffre d'affaires et à la rentabilité ZOLTNERS met en avant l'intérêt de la productivité de la force de vente au sein de de la société » note ZOLTNERS cité par LETTU (2007, p.1). Cette affirmation de ZOLTNERS met en avant l'intérêt de la productivité de la force de vente au sein de l'entreprise, et laisse transparaître son rapport avec les éléments de la gestion de celle-ci. Après la présentation des notions de productivité et d'optimisation (I), cette section tentera de mettre en évidence des critères d'amélioration de la mise en place et de gestion de la force de vente susceptible d'optimiser sa productivité (II).

I- Les notions de productivité et d'optimisation

L'optimisation est « une démarche consistant à rendre optimal le fonctionnement d'un système par rapport à un certains nombre de critères, c'est-à-dire à maximiser un certain indice de qualité et à minimiser une certaine fonction de coût » (Le grand Larousse ; 1987 ; p.7600). L'optimisation de la productivité de la force de vente traduit donc la maximisation de celle-ci sous contrainte de la minimisation de certains coûts (coûts de recrutement, coûts de formation, frais de déplacement etc.). Une interprétation de cette définition nous renvoie à une maximisation de la productivité. Ceci supposant soit une augmentation de la production avec le même niveau de ressources, soit une diminution de moyens pour un même niveau de production.

La productivité est d'après l'économiste REJEAN GAMACHE (2005, p.3), « le rapport entre la production d'un bien ou d'un service et l'ensemble des intrants nécessaires pour le produire ». Elle constitue, en fait, une mesure de l'efficacité avec laquelle une entreprise ou une économie met à profit les ressources dont elle dispose pour fabriquer des biens ou offrir des services. Pour l'estimer, on peut utiliser la formule suivante :

PRODUCTION

PRODUCTIVITE = ------------------------------------------------

RESSOURCES MISES EN OEUVRE

La production appelée aussi out put représente les biens et services produits par l'entreprise. Les ressources mises en oeuvre dénommées encore facteurs de production ou in put désignent le travail, le capital technique (installation, machines, outillages...), les capitaux engagés, les consommations intermédiaires (matières premières, énergie, transport...), ainsi que des facteurs moins faciles à appréhender bien qu'extrêmement importants, tels le savoir-faire capitalisé.

Mais la productivité étant par définition un rapport, le numérateur et le dénominateur ne sont pas les choses elles-mêmes mais les mesures qui en sont faites. Il serait donc plus pertinent d'écrire :

Mesure de la production

Mesure de la productivité = --------------------------------------------

Mesure des ressources mises en oeuvre

Ainsi définie, la productivité peut être assimilée à la performance qui est le rapport entre le résultat et les moyens mis en oeuvre pour les obtenir (ZEYL, 2003). Lorsque l'entreprise met en place un système de pilotage de la performance, cela suppose qu'elle a défini des objectifs à atteindre, donné des moyens et prévu un système de mesure. Cependant, nous devons noter que des divergences fortes se font au point de vue de la mesure de la performance (MARTORY, 1990). Car les critères utilisés pour cela sont souvent des critères qualitatifs difficiles à appréhender. Pour CAMPBELl, METTENRY et WISE (1991) par exemple, elle est un comportement c'est-à-dire un ensemble de chose observables que les gens font (comportement) et qui permettent d'atteindre les objectifs de l'organisation.

La mesure de la performance peut et doit donc se faire à partir de critères objectifs et de critères subjectifs. La mesure sera objective lorsqu'elle part des volumes de vente, et c'est la mesure préférée des praticiens (WEITZ, 1981). Lorsque la mesure est subjective, elle nécessite un jugement, une évaluation ou une appréciation par un responsable, par des pairs ou par le vendeur lui-même. Ce type d'appréciation peut être biaisé, par les évaluateurs (LEVY et SHARMA, 1991), par l'attention accordée aux facteurs non pertinents ou des erreurs d'échantillonnage. C'est pourquoi il faut les utiliser avec une grande prudence.

Nous devons noter en complément que, les mesures objectives et les mesures subjectives ne sont pas interchangeables et que le choix de la mesure appropriée nécessite un effort simultané entre un bon construit du domaine de la performance du vendeur et la réduction de l'erreur de mesure (ZEYL, 2003)

Après cette présentation, il serait judicieux de s'interroger sur quelques facteurs d'optimisation de la productivité de la force de vente d'une entreprise.

II- Les facteurs d'optimisation de la productivité de la force de vente

Selon ZEYL et DAYAN (1999), la création et la conduite d'une force de vente rencontre un certain nombre de difficultés que l'on peut classer en :

· Difficultés liées à l'environnement de l'entreprise et à la nécessité de s'adapter rapidement au bouleversement économique et technique 

· Difficultés liées à la nécessité de se trouver dans une structure cohérente ; on rencontre en effet souvent l'absence ou le refus d'une structure marketing (dans de nombreuses P.M.E), et des frictions entre le « marketing et la vente » ;

· Difficultés d'ordre socioculturel dues à l'image du commercial en général et du vendeur en particulier ;

· Difficultés liées à la compétence des vendeurs et à leur encadrement.

Pour mettre en oeuvre une force de vente, l'entreprise doit donc être en mesure de contourner ces différentes difficultés. Pour ce faire, elle peut adopter plusieurs approches d'efficacité. C'est ainsi qu'on peut avoir :

· L'efficacité par l'organisation dans laquelle la principale qualité exigée du personnel est une obéissance stricte et dont le mode de régulation social est « mécanique », disciplinaire et où la négociation collective est permise.

· Partant du principe que la meilleure organisation ne sert à rien si elle est conçue pour proposer un produit dont le client ne veut pas. Il faut donc introduire l'anticipation du marché, l'adaptation de l'entreprise, et seulement ensuite l'organisation. On demande ici moins de discipline au personnel de base, mais plus d'acceptation au changement et à l'adaptation. Cela c'est l'efficacité par la stratégie.

· Enfin, on peut retenir le modèle japonais qui est en fait l'efficacité par les hommes dans laquelle l'on préconise les initiatives et la créativité mais aussi la négociation collective et culturelle. Ici on peut vérifier l'équation suivante : Eh = M*C*C c'est-à-dire, efficacité humaine est égale au produit de la motivation, de la compétence et de la culture (ZEYL et DAYAN ; 1999 ;p.20).

La force de vente doit allier ces différentes efficacités pour améliorer sa productivité car s'arrêter à une seule serait compromettant pour elle étant donné qu'elle ne résoudra qu'une partie du problème qui se pose à elle.

L'optimisation de la productivité de la force de vente. C'est pour cela que cette optimisation peut aussi passer par un perfectionnement de chacune des étapes de sa mise en place et de sa gestion.

1) L'optimisation par les objectifs

La force de vente doit adhérer aux objectifs qui lui sont assignés par la direction commerciale. C'est pour cette raison que cette dernière doit la faire participer à la définition de ces objectifs qui une fois définis devraient tenir compte de la réalité que vivent les vendeurs au quotidien sur le terrain. Pour être atteint, ces objectifs devraient donc être :

· Réaliste

Un objectif réaliste est celui qui n'est ni trop ambitieux et difficile à atteindre, ni trop bas et peu motivant. C'est-à-dire que si l'entreprise fixe à sa force de vente des objectifs de parts de marché par exemple, celles-ci ne doivent pas être démesurées, mais ne doivent pas non plus être trop faibles pour faire paresser l'équipe.

· Mesurable

Un objectif est mesurable lorsqu'on peut contrôler son degré d'atteinte, mais aussi lorsqu'on peut définir des éléments de contrôle pour mesurer ce degré d'atteinte.

· Compréhensible ou simple

L'objectif simple est celui qui ne prête pas à contestation. Car lorsqu'un vendeur arrive dans une entreprise, il a des objectifs qui lui sont propres et une perception personnelle des attentes de l'entreprise (ZEYL, 2003). Si l'objectif n'est pas clairement spécifié, le vendeur jouera son rôle en fonction de sa perception des objectifs qu'on lui a assignés et de ses attentes personnelles. Ainsi, il pourra se justifier en disant qu'il a cru comprendre telle chose au lieu de telle autre. A titre d'exemple nous pouvons citer les objectifs de chiffre d'affaire et de parts de marché qui sont simples à calculer pour l'entreprise et facile à comprendre par la force de vente (LEFEUVRE et al., 2001).

· Motivant

Un objectif est motivant lorsqu'il peut être intégré dans un système de récompenses / sanctions. C'est-à-dire que le vendeur doit savoir ce qui l'attend s'il réalise bien ou mal sa prestation.

Ces différentes propriétés des objectifs que nous venons de présenter nous permettent de déterminer les attentes d'un vendeur vis-à-vis de son manager. Tout d'abord, le vendeur veut savoir avec précision ce qu'on attend de lui c'est-à-dire la mission commerciale et les résultats attendus. Il désire également participer aux décisions qui affectent ces résultats ou sa façon de les obtenir et veut aussi un feed-back rapide sur les résultats de son action. Sa performance est donc améliorée quand son supérieur hiérarchique manifeste de l'intérêt pour ses efforts (activités) et ses résultats, c'est pour cette raison qu'il souhaite recevoir des signes de reconnaissance en échange de sa contribution. Analysons à présent l'influence de la structure comme facteur d'optimisation.

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"Le don sans la technique n'est qu'une maladie"