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Rapport scientifique de fin de formation professionnelle: la marche vers l'extension de la sécurité sociale au Cameroun: l'assurance volontaire

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par André Franklin Ndommo Fonkoua
Institut régional d'études supérieures en sécurité sociale, Cameroun - Cadre administratif en sécurité sociale et ressources humaines 2010
  

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A-2- Situation des travailleurs du secteur informel

En évoquant Le cas des travaiLLeurs du secteur informeL, La première remarque qui se dégage est ceLLe de La difficuLté de contrôLe de ce secteur d'activité par les Pouvoirs Publics. Dans la pratique, l'activité de ces travailleurs échappe à La comptabiLité nationaLe car La pLus part d'entre ces travaiLLeurs indépendants évolue dans la clandestinité et l'insaisissabilité. En revanche, s'il est vrai que ces métiers sont Le pLus souvent perçus comme des empLois de transition, ou des occupations temporaires, il n'en demeure pas moins que des milliers de travaiLLeurs y passent pLus de trente ans de Leur carrière, soit toute Leur vie professionneLLe. C'est dire combien la réflexion à ce sujet devrait fédérer les inteLLigences coLLectives.

Dans La mesure où iL est possibLe pour des travaiLLeurs indépendants de cumuLer pLusieurs « petits boulots » avant de trouver un travaiL présentant une stabiLité au niveau de La rémunération, Le maL pour Les devenus nouveaux saLariés est de ne pas pouvoir réunir le nombre minimum de mois d'assurance lors de leur départ en retraite. C'est là l'un des leitmotivs de notre pLaidoyer en faveur de l'introduction d'un régime d'assurance facultative au Cameroun. IL est impossibLe de concevoir notre société actueLLe sans paysans, agricuLteurs, fermiers, artisans, restaurateurs, cordonniers, chauffeurs de taxis, vendeurs à La sauvette, « bye and Salam », porteurs et accompagnateurs, Laveurs de voitures ou autres « fait tout », tous des travailleurs indépendants, c'est-à-dire des travailleurs qui n'obéissent pas à une supériorité hiérarchique. Comme nous l'avons relevé au niveau de l'analyse des chiffres statistiques, cette couche de La popuLation active au Cameroun représente pas moins 92% (en 2010). ALors, que cette proportion de La popuLation active soit écarté du système de prévoyance sociaLe constitue non seuLement une injustice sociaLe mais pLus encore un risque sociaLe et une perte en terme de potentieL travaiL.

CHAPITRE II : LE CAMEROUN DANS LA CARTOGRAPHIE MONDIALE DE LA PROTECTION SOCIALE : APPROCHE
COMPARATIVE DE QUELQUES SYSTEMES DE SECURITE SOCIALE EN AFRIQUE.

Qu'il s'agisse des travailleurs du secteur informel agricole ou ceux du secteur informeL non agricoLe, Leur situation sociaLe présente Les mêmes caractéristiques :

? Exposition maximum aux différentes éventuaLités

socioprofessionneLLes ;

? Précarité et instabiLité des activités menées ;

? Manque de garanties sociaLe et professionneLLe.

Cette caractérisation de La situation sociaLe des travaiLLeurs indépendants, loin d'être complète, présente un éventaiL de conséquences. Ces dernières touchent malheureusement l'ensemble de la société. Car si Le bénéfice aux prestations sociaLes est accordé à La famiLLe du travaiLLeur, du chef du travaiL de l'homme - dans Le cas des travaiLLeurs saLariés - l'exclusion du travailleur non saLarié du système de couverture sociaLe constitue de fait l'exclusion de sa famille entière et partant, de 92% de La société en généraL. CeLa démontre à suffisance que Le système actueL de prévoyance sociaLe présente une facette manquante assez remarquabLe. En d'autres termes, le niveau de couverture actuelle est justifiable par La poLitique de prise en compte des travaiLLeurs. Par La suite, nous ne pouvons que marquer notre insistance sur l'urgence de la réforme de ce système de protection sociaLe des travaiLLeurs.

Afin de décLencher des processus de résoLution à ce probLème de discrimination sociaLe, nous avons dégagé Les observations suivantes :

. Comment rendre formeL Le secteur informeL ?

. Comment sortir cette popuLation active de La pauvreté ?

. QueLs sont Les mécanismes et initiatives locaux qu'on peut mettre en

cuvre pour rétablir l'équilibre sociale entre Les différents travaiLLeurs ?

CHAPITRE II : LE CAMEROUN DANS LA CARTOGRAPHIE MONDIALE DE LA PROTECTION SOCIALE : APPROCHE
COMPARATIVE DE QUELQUES SYSTEMES DE SECURITE SOCIALE EN AFRIQUE.

Toutes ces observations, souLignées sous forme de questions nous ont conduit à réfLéchir sur Les soLutions à apporter à cet épineux probLème de La couverture des travaiLLeurs des secteurs non structurés ou pas encore assez structurés. Cet ainsi que nous avons souLevé de nouveLLes questions, tamis cette fois-ci, afin de circonscrire notre domaine de possibiLité de prise en charge :


· QueLs sont Les éLéments qui différencient fondamentaLement un travaiLLeur

salarié d'un travaiLLeur non saLarié ?

Réponse - La perception d'un saLaire par Le premier ;

- La subordination à un empLoyeur.


· QueLLes sont Les coroLLaires de ces éLéments de différenciation ?

Réponse - Les travaiLLeurs saLariés cotisent obLigatoirement sur La base de Leur

saLaire mensueL tandis que Les travaiLLeurs non-saLariés ne peuvent - du fait de

l'exclusion prescrite par Le cadre LégaL - pas cotiser voLontairement ;

- Les travaiLLeurs non-saLariés sont donc, de ce qui précède, exposés à
l'insécurité sociale, source de frustrations et de déséquilibres sociaux.

Remarque :

Sur Le pLan macroéconomique, nous pouvons ajouter que l'ensemble des cotisations saLariaLes, soumises à une imposition fiscaLe, renfLoue natureLLement Les caisses du Trésor PubLic. C'est-à-dire que l'impôt prélevé sur le salaire de chaque travaiLLeur saLarié contribue à accroître Le PIB. CeLa nous pousse à comprendre assez aisément pourquoi Les Pouvoirs PubLics préfèrent asseoir un système de prévoyance sociaLe où seuLs Les travaiLLeurs saLariés sont pris en compte. Mais aLors, La grande interrogation de cette remarque est ceLLe de savoir s'il n'existerait pas de moyens rationneLs pour parvenir aux mêmes résuLtats à partir des activités des travaiLLeurs indépendants menées tant dans Le secteur formeL que Le secteur informeL ?

De ce qui précède, nous nous sommes donc demandés comment mettre sur pieds une politique de prise en compte et d'encadrement des travailleurs du secteur informeL Lorsque nous reconnaissons de un La difficuLté qu'ont les Pouvoirs

CHAPITRE II : LE CAMEROUN DANS LA CARTOGRAPHIE MONDIALE DE LA PROTECTION SOCIALE : APPROCHE
COMPARATIVE DE QUELQUES SYSTEMES DE SECURITE SOCIALE EN AFRIQUE.

PubLics à contrôler les activités qui s'y déroulent, de deux l'importance de leur effectif ? Comment canaLiser Les efforts des travaiLLeurs indépendants afin de Les rendre profitables à l'économie nationale ? La réponse à ces questions fait l'objet de La suite de notre étude. Une réponse hâtive, apportée à ces questions directrices Laisserait pLaner un manque de pertinence et de crédibiLité à notre Rapport. C'est à ce sujet que nous nous sommes proposé de mener une anaLyse comparative de queLques systèmes africains de sécurité sociaLe.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus