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Rapport scientifique de fin de formation professionnelle: la marche vers l'extension de la sécurité sociale au Cameroun: l'assurance volontaire

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par André Franklin Ndommo Fonkoua
Institut régional d'études supérieures en sécurité sociale, Cameroun - Cadre administratif en sécurité sociale et ressources humaines 2010
  

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1- Généralités sur le sujet

Disposer d'un revenu suffisant pour se nourrir de manière approprié, accéder à l'éducation, à un logement décent, à l'eau potable et à un assainissement de base, être en bonne santé et pouvoir participer à la vie culturelle, s'exprimer librement et partager ses connaissances et ses idées - tels sont des droits de l'homme dont chacun devrait pouvoir jouir, à tout moment. Des droits qui créent des sociétés plus fortes, plus justes et plus solidaires constituant la base permettant paix et prospérité dans le plus long terme.1

Aujourd'hui, à l'échelle nationale, environ neuf personnes sur dix ne bénéficient pas encore des garanties qu'offre la protection sociaLe. Cette inégaLité provient du fait que sur l'ensemble de la population active, seul les travailleurs du secteur formeL sont, jusqu'aujourd'hui protégés par La Loi sur La sécurité sociaLe des travaiLLeurs et ceLLe de Leur famiLLe. Or, garantir un niveau de base de protection sociaLe et une vie décente pour tous devrait être une priorité et une obLigation pour Les Etats soucieux du bien-être de Leur popuLation. A ce titre, à l'instar de plusieurs pays africains, le Cameroun s'est lancé, bien avant ses premières années d'autonomie, dans une marche vers l'extension de son système de sécurité sociaLe. Pour se faire, de nombreuses initiatives de conception, de mise en ~uvre, d'implémentation et de suivi ont été mises sur pieds pour mener cette lutte pour l'égalité sociale. Parti d'un régime de protection sociaLe à une seuLe branche en 1956, La muLtipLication des bénéficiaires, l'augmentation des prestations servies ainsi que l'accroissement de Leurs taux ont contribué à l'amélioration des conditions de vie et de travaiL des popuLations. Cette période a marqué le début de la marche du Cameroun vers l'extension de son système de sécurité sociaLe. Mais aLors, La progression entamée depuis 1956 a connu une période de raLentissement assez remarquabLe.

Durant Le début des années quatre-vingt-dix, Le Cameroun et en généraL l'Afrique vont connaitre une période de grands changements conjonctureLs dus à La crise économique. Cette mutation viendra bouLeverser Le tissu sociaL et

1 Initiative pour un socle de protection sociale, BIT Genève.

professionneL camerounais avec pour coroLLaire Le fait de rendre La LégisLation nationaLe en matière de protection sociaLe obsoLète. Durant cette période de crise économique, et même queLques années au par avant, il s'est créé une inadaptation entre Le système de prévoyance sociaLe institué par Les Pouvoirs PubLics et Les réaLités socio professionneLLes déveLoppées par Les popuLations actives - émergence des petits métiers et commerces , extension des secteurs agricole et artisanal, extension de l' entrepreneuriat privé, LibéraLisation de l'économie et des marchés ...etc. - Or La LégisLation camerounaise en matière de prévoyance sociale , stipule qu'un régime d'assurance dite obligatoire est applicable à l'ensemble des travaiLLeurs du secteur pubLic, parapubLic et ceux régis par Le Code du TravaiL ; Le cas des travaiLLeurs non-saLariés restant maL défini - ou pas encore suffisamment défini - à travers Les Lois portant sur Le régime d'assurance volontaire ; et que La gestion de ce système de prévoyance sociaLe est confiée à La CNPS2 . Force est aLors de constater que le manque d'encadrement de La couche de La popuLation active, excLue du rayon de couverture sociaLe gouvernementaLe, a déveLoppé des mécanismes d'auto prise en charge. Ces techniques traditionneLLes - teLLes que Les tontines, Les associations, Les cotisations - bien que assez répandues sont très souvent Limitées tant au niveau opérationneL que structureL à cause de Leur manque de formaLités et de garanties. C'est pourquoi, plusieurs travailleurs indépendants3 se retrouvent obLigés de créer Leurs propres moyens de prévoyance sociaLe ; bien que ces derniers demeurent tout autant Limités par La portée individueLLe de Leurs actions. Ce constat marque incontestabLement l'urgence de la réforme en matière de protection sociale au Cameroun. L'extension du système de sécurité sociaLe ne saurait être véritabLe sans la considération de l'ensemble du tissu socioprofessionnel. Nous pensons que ce postuLat devrait guider tous Les acteurs sociaux afin de donner un visage pLus équitabLe à La notion de bien-être coLLectif. En somme, nous concevons l'extension de La sécurité sociaLe au Cameroun en particuLier et dans Le monde en généraL, non pas comme une fin, mais comme un processus continu et perfectibLe, seuLe véritabLe garant de La cohésion sociaLe et de La paix.

2 Ordonnance n° 73/17 du 22 Mai 1973 portant organisation de la prévoyance sociale.

3 Ceux qui ne sont pas régis par le Code du Travail ; en dehors de ceux exclus a l'article 1, alinéa 3 de ce même Code du Travail.

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