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La SADC ( Communauté de Développement de l'Afrique australe )et l'intégration des économies. Enjeux et défis congolais

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par Guy MBO KOMANGO
Université de Kinshasa RDC - Licence en relations internationales 2009
  

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Section III : Entraves et défis

§1.Les Entraves

Nous entendons par entraves ou obstacles d'intégration économiques, l'ensemble d'éléments de dissociation ou des forces centrifuges qui fauchent et gauchissent les tentatives de regroupement des Etats au sein des ensembles économiques en vue de l'intégration économique. Pour NDESHYO RURIHOSE, dans les systèmes d'intégration africaine, l'une des difficultés insurmontables de l'étude de l'intégration internationale réside dans l'incertitude objective de mesurer et de quantifier l'existence de la volonté politique des acteurs nationaux en faveur de l'intégration régionale des changements et de ses intérêts selon les circonstances et surtout du fait que les paramètres diplomatiques se prêtent mal à la mesurabilité. En Afrique, cette difficulté demeure aggravée par certaines variables telles que la nouveauté du système diplomatique africain, le sous-développement des Etats membres et par-dessus tout l'instabilité des régimes politiques ainsi que les conflits interétatiques de toutes sortes »114. Pour la SADC, ces entraves relèvent soit sur le plan politique, économique et parfois socioculturel.

1.1. Problèmes d'ordre politique et institutionnel

Nous avons vu que les Etats aspirent unanimement à l'unité régionale. Mais les réticences surgissent au moment de traduire cette volonté de concepts opératoires, au moment de lui donner forme sur le plan pratique. Au plan institutionnel, les Etats élisent de barrière destinée à protéger les marchés nationaux contre la concurrence des voisins, ces barrières freinent l'accroissement à des échanges intra-régionaux. En Afrique en général ces problèmes se présentent en termes de conflit frontalier permanent, instabilité des certains régimes politiques (coup d'état, remaniement répétés de gouvernement), l'ingérence des chefs d'Etats africains dans les affaires intérieures d'autres Etats. À toutes ces raisons, nous pouvons évoquer le fait que même au sein des certaines intégrations africaines et ailleurs, on assiste à la déstabilisation politique et économique des uns par les autres.

- L'attachement trop marquée à l'indépendance et à la souveraineté

Cette question peut biens s'illustrer lors de leur accession à l'indépendance. Ce qu'on a assisté à la dislocation des ensembles fédéraux formés à l'époque coloniale qui constituaient les espaces économiques déficients et des cadre propice à l'éclosion des institutions politiques originales.

L'indépendance implique pour chaque nouvel État, la mise en place d'un régime tel qu'il estime convenir à ses aspirations ; l'exercice d'un attribut de

114 NDESHYO R., Le système d'intégration en Afrique, PUZ, Kinshasa, 1984, p7

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souveraineté parfaitement légitime. Mais l'égoïsme national aidant, il s'est aussitôt replié sur lui-même, faisant souvent table rase des structures communes d'autrefois, pour ériger les siennes propres, dans la plupart des cas incompatibles avec celle de ses voisins et anciens partenaires. Ce fait entraîne une certaine jalousie de leur souveraineté tant nationale qu'international. C'est ainsi qu'ils sont moins disposés à aliéner ne serait-ce qu'une petite portion de leur souveraineté au profit de grands groupes comme le rappellent plusieurs auteurs : «... Ils sont jaloux de leur souveraineté et ne souhaitent pas un déléguer la moindre parcelle... Les jeunes Etats africains souhaitent plus souvent s'entendre que se fondre.

C'est ainsi qu'ils ne sont disposés à aliéner ne serait ce qu'une petite portion de leur souveraineté au profit du grand groupe. Ce problème de la souveraineté des Etats semble ne pas céder la place à l'intégration alors que l'intégration implique la libéralisation du mouvement des biens et des facteurs de façon à diminuer progressivement les frontières économiques entre deux ou plusieurs pays qui forment un marché intérieur. Cela amène, confirme P. DE SENARCIEN : à un degré plus ou moins élevé d'institutionnalisation ; la libéralisation des échanges est une autre condition nécessaire mais non suffisante à l'intégration ; auxquelles se développe, les Etats doivent mettre en place des mécanismes visant à renforcer leur cohésion et leur union afin de confrontent leurs souverainetés respectives115.

- Les conflits armés

Les conflits armés occupent une place prépondérante en Afrique, car ils constituent un empêchement au processus d'intégration. Il reste cependant vrai qu'une nation qui est une partie intégrante de la communauté et qui vit en conflits armés chez lui crée obligatoirement l'instabilité dans la région entière. Les tensions politiques ont aussi des répercussions néfastes non négligeables sur le commerce régional (Longo et Sekkat, 2004). Elles peuvent notamment nuire à la production et au transport des marchandises à travers les frontières. Lorsque ces tensions ont une dimension régionale, le commerce entre les pays en conflit est parmi les principaux secteurs touchés. D'autre part, l'économie de guerre induit un spectre de répertoire pratique. À ce stade, l'économie du pays en conflits devienne instable. Une telle situation ne pourrait permettre à une nation de promouvoir sa politique d'économie. Au sein de la SADC, il existe encore des foyers des tensions armes ; la partie Est et Nord-est de la RDC et la région cabindaise d'Angola. De ce fait, ces problèmes constituent des entraves non négligeables quant au processus de l'avancement de l'intégration des pays de la SADC, quand bien même que leurs impacts néfastes se minimisent au fil du temps.

115 SENARCIE, N P., Mondialisation : enjeu, effets et débats, Armand Colin, Paris, 2001, p.59.

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? Lutte pour le leadership au sein de la SADC ?

En Afrique en général et surtout en Afrique noire plus particulièrement, l'équation personnelle du politique a une importance de marque dans la politique africaine. En Afrique australe, la République sud-africaine et la République Démocratique du Congo sont ces deux pays qui se disputent la place, suivi un peu d'Angola. Cette lutte infertile entraine même une certaine réticence dans leur chefs et les indispose de jouer le rôle qu'on entend d'eux ; celui de « pôle fédérateur » pour la RSA et de la gâchette de revolver déclaré par Fanon Franck pour la RDC ou de détonateur du processus d'intégration.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon