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La prévention d'exposition aux agents anésthesiques volatils inhalatoires par les infirmiers spécialisés en anesthésie-réanimation

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par Pascal ZRA
Ecole des infirmiers spécialisés de Yaoundé - diplôme d'infirmier spécialisé en anesthésie-réanimation 2015
  

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2.2.1.4- Le réveil

Le réveil est l'étape opposée de l'induction permettant le passage de l'état d'inconscience à l'état de conscience. Lorsque l'entretien a été réalisé par l'administration d'un mélangegazeux à l'aide d'une sonde endo-trachéale, il convient d'attendre une première déglutitionavant de retirer la sonde afin de ne pas risquer de spasme laryngé et une fausse déglutition.

2.2.2- Les agents anesthésiques volatils inhalatoires

La classe thérapeutique des agents halogénés utilisés en anesthésie comporte l'halothane et l'enflurane, largement supplantés par les agents plus récents, isoflurane, desflurane et sévoflurane, moins solubles dans les tissus et mieux tolérés par le système cardiovasculaire. Le sévoflurane et le desflurane, agents les plus récents, sont caractérisés par une cinétique plus rapide. Les avantages cliniques qui en découlent, rapidité de l'induction et du réveil, maniabilité plus grande, doivent être pondérés par un coût d'utilisation en pratique quatre fois plus élevé que celui de l'isoflurane. Ces deux agents doivent donc être prioritairement utilisés en circuit fermé et les débits de gaz frais réduits aussi bas que possible. Cette réduction de débit de gaz frais ne diminue pas la maniabilité des agents les moins solubles comme le desflurane. Tous les agents halogénés, quel que soit leur coût, restent néanmoins des choix bien plus économiques que celui des agents intraveineux, d'autant qu'ils permettent un réveil plus ou aussi rapide( Odin et al, 2005).

2.2.2.1-Pharmacocinétique

Les agents halogénés sont des hydrocarbures dont certaines parties de la molécule sont substituées à des degrés diver par un atome halogène (brome, chlore et fluor), d'où leur nom. La nature, le nombre et la position de cet halogène conditionnent les propriétés pharmacocinétiques, les effets et la toxicité de ces agents. Globalement, les agents halogénés, surtout les plus récents, sont caractérisés par un index thérapeutique élevé lié à une faible toxicité.

Selon Odin et al (2005), la pharmacocinétique des agents halogénés peut être comparée à un simple transfert d'un compartiment à l'autre de l'organisme. Une fois l'anesthésique introduit dans l'organisme par voie respiratoire, les concentrations de l'agent anesthésique tendent à s'équilibrer du fait de son transfert entre les différents compartiments. Quel que soit le compartiment considéré, le passage de l'agent va dépendre de la différence entre les deux compartiments de la pression partielle de gaz (rôle de la concentration de gaz), de la solubilité de l'agent dans ce compartiment (effet du coefficient de partage) et du débit sanguin d'organe. À partir du compartiment alvéolaire, l'agent halogéné est transféré vers trois compartiments de transfert.

Le premier compartiment, constitué par le groupe des organes richement vascularisés de faiblevolume, mais perfusés avec un débit élevé, est rapidement saturé (coeur, le cerveau, les reins, le foie).

Le deuxième compartiment comporte le groupe muscle-peau, de plus faible débit de perfusion, constitue une zone de stockage rapide de l'agent halogéné.

Enfin, le troisième compartiment, dit « profond », de très grand volume mais très faiblement vascularisé, inclut le tissu graisseux.

Cette schématisation permet de décrire le transfert de l'agent halogéné dans les différentes parties du corps et de comprendre la séquence de ses effets cliniques. Ainsi, le passage de l'agent anesthésique de l'alvéole vers le compartiment sanguin est proportionnel à la différence de pression partielle de part et d'autre de l'alvéole, à la capacité qu'a l'agent à traverser passivement les barrières cellulaires en fonction de sa solubilité (reflétée par le coefficient de partition sang-gaz) et à la ventilation alvéolaire. L'agent anesthésique se distribue ensuite du compartiment sanguin vers le compartiment des organes richement vascularisés (comme le cerveau), puis moins vascularisés (compartiment muscle-peau) et enfin faiblement vascularisés (comme les graisses).

Ainsi, contrairement aux agents administrés par voie intraveineuse, l'accumulation de l'agent anesthésique dans le tissu graisseux est faible pour l'halothane et l'enflurane, et minime pour l'isoflurane, le desflurane et le sévoflurane, y compris chez les obèses chez lesquels le délai de réveil et la consommation en agents anesthésiques ne sont pas ou peu augmentés. Ceci est observé même avec des agents plus liposolubles comme l'isoflurane.

Durant ces différentes phases, l'anesthésie diffuse selon un gradient de pressions partielles, de la zone de pression partielle la plus élevée vers la zone où la pression est basse.

D'après Gomis( 2005), la vaporisation est le passage de l'état liquide à l'état gazeux ( vapeur ). L'inverse est la liquéfaction. Une vapeur est un gaz issu d'une vaporisation.

La vaporisation peut se faire :

-soit à la surface de séparation liquide / milieu ambiant, c'est l'évaporation.

- soit au sein du liquide, sous forme de bulle, c'est l'ébullition.

Un liquide échange des particules avec son environnement gazeux. Des molécules de surface, moins liées à l'ensemble, s'échappent vers la phase gazeuse du fait de l'agitation thermique, elles se heurtent aux parois du récipient, exerçant une pression ou tension de vapeur. Un certain nombre d'entre elles reviennent frapper la surface du liquide, subissent les forces d'attraction intermoléculaires et s'incorporent de nouveau au liquide. Quand le même nombre de molécules quitte le liquide et y rentre, un état d'équilibre s'établit. L'évaporation est due à une rupture de cet équilibre. Lors de l'évaporation, les molécules de liquide quittent sa surface jusqu'à ce que la pression partielle de vapeur dans l'atmosphère qui surmonte le liquide atteigne une valeur maximale. Cette valeur maximale est spécifique du liquide considéré et est appelée pression de vapeur saturante.

Cette pression maximale de vapeur peut être atteinte dans un vaporisateur car l'atmosphère qui surmonte le liquide a un volume limité. Une saturation est encore possible si le courant gazeux qui traverse le vaporisateur est suffisamment faible par rapport à la volatilité du liquide. C'est le principe de l'évaporation par "léchage" où un courant gazeux emporte les molécules issues du liquide, et le principe de la vaporisation par "barbotage" où le passage d'un débit de gaz à travers un liquide volatil en arrache des molécules qui se répartissent à l'intérieur des bulles. Ce sont les principes utilisés en anesthésie. La pression de vapeur saturante est donc la pression maximale de gaz qui peut exister au contact de la phase liquide. De façon imagée, la pression de vapeur est dite "saturante" quand la vapeur condense sur les parois, ce qui signifie que lesmolécules sont "tassées" et subissent de nouveau des forces d'attraction. Cette pression dépend de la nature du liquide et de la température.

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