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Les débats autour de la guerre d'Algérie à  travers le journal Le Monde


par Philippe SALSON
Université Michel de Montaigne Bordeaux III - Maà®trise d'Histoire contemporaine 2001
  

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D/ Des continuités dans les débats

1/ Les raisons de cette continuité

On retrouve en effet des thématiques qui jalonnent toute la période 1968-1982 et se prolongent même au-delà : la question de la torture et le rôle de de Gaulle dans le conflit. Ces deux points, s'ils ne sont plus véritablement polémiques, attisent encore le débat.

a) Des thèmes cruciaux pour la mémoire collective

Ce sont en effet les deux caractéristiques, jugées comme principales, de la guerre d'Algérie par rapport aux autres guerres. Etant donné que ces sujets portent à débat, ils ont une plus grande visibilité et audience dans l'arène publique. Ainsi, les tribunes ou les reportages qui évoquent la guerre d'Algérie, dans la grande majorité des cas, l'envisagent à partir d'une réflexion sur de Gaulle ou sur les exactions commises de part et d'autre. Dès lors, ces questions fondamentales structurent le débat sur « les événements » et deviennent l'ossature même d'une mémoire collective sur la guerre. L'avantage de cette focalisation sur deux problématiques est qu'elle est plus facilement assimilable et frappe davantage les mentalités qu'une histoire complète et complexe. C'est pourquoi aussi, Le Monde et les médias en général insistent sur ces questions. L'inconvénient, c'est que l'importance de la torture ou le rôle de de Gaulle dans la résolution ou l'amplification de la guerre est exagérée. C'est donc une vision faussée de la guerre qui est perpétuée. Mais une mémoire collective peut-elle être un miroir objectif des faits ?

Ces thèmes sont d'autant plus cruciaux que c'est sur eux que porte le principal argumentaire des différents acteurs. L'utilisation de la torture par l'armée française légitime la mobilisation des militants des droits de l'homme, comme le comité Audin, mais, parallèlement, les exactions du F.L.N. permettent aux militaires de se défendre de ce type d'accusation. L'axe d'affrontement sur ce thème est donc militaires-militants. La compromission de de Gaulle dans le coup de force du 13 mai, les promesses qu'il aurait faites et n'aurait pas tenues, sont les raisons qu'invoquent les activistes pour montrer que leur combat fut celui de l'honneur. Les gaullistes, quant à eux, dressent le portrait d'un homme audessus de la confusion, cheminant inéluctablement vers l'indépendance et conscient du sens de l'Histoire. L'affrontement sur cette question oppose les deux autres groupes d'acteurs : activistes-gaullistes. Ces deux thèmes résument ainsi les diverses querelles qui ont déchiré la nation à propos de la guerre. Chacun des quatre groupes d'acteurs du conflit, côté français, se

reconnaît dans une des deux thématiques.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery