WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

L'édition de manga : acteurs, enjeux, difficultés

( Télécharger le fichier original )
par Adeline Fontaine
Université Paris VII Denis Diderot - Maîtrise de Lettres Modernes 2005
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

3.3.2. Un éventail de titres commerciaux

Très orienté vers les téléspectateurs nostalgiques, J'ai lu publie un maximum de séries dont les adaptations animées ont été vues à la télévision.

On retrouve ainsi Captain Tsubasa (ou Olive & Tom), City Hunter (rebaptisé Nicky Larson à la télévision), Fly, Ken le survivant et Les Tribulations d'Orange Road (également appelé Max et compagnie). Toutes les cinq ont eu leur heure de succès et, bien que la qualité des manga édités par J'ai lu frise parfois le médiocre aussi bien au niveau du papier que de l'impression, toute une génération s'est plongée dedans pour retrouver les héros de son enfance.

Fort du succès de Captain Tsubasa (meilleure vente du catalogue avec un tirage de 20.000 exemplaires pour la trentaine de tomes que compte la série), l'éditeur a fait paraître tous les autres manga de Yoichi TAKAHASHI : la suite de Captain Tsubasa, Captain Tsubasa World Youth et d'un épisode spécial, ainsi que de courts récits en un ou deux volumes, Le Loup du stade, Keeper Coach et Moi, Taro Misaki. Les droits de la troisième série de Captain Tsubasa, Captain Tsubasa road to 2002, n'ont quant à eux pu être acquis par J'ai lu ni par aucun autre éditeur, français ou européen. Les volumes regorgent en effet de références à de grands joueurs européens et le mangaka* a utilisé le logo de véritables équipes sans que les droits aient été négociés avec elles. Pour éviter les procès et les sanctions financières qui en découlent, la Shueisha (qui édite les manga de Yoichi TAKAHASHI) a donc décidé de ne pas vendre les droits en Europe.

En ce qui concerne City Hunter de Tsukasa HOJO, les tomes sont épuisés, le nouvel éditeur japonais du mangaka* ayant souhaité voir ses oeuvres n'être publiées que par un éditeur unique dans chaque pays. En France, c'est Panini et son label Génération comics qui a remporté le contrat.

Le catalogue manga J'ai lu, encore très restreint, se limite à une quinzaine de titres, très orientés shonen*, proposant des séries sur le football, l'héroïc-fantasy ou encore la musique.

La production de manga J'ai lu se limite en 2004 à quatre nouvelles séries débutées en 2004 dont un shojo*, une première chez cet éditeur, et quarante volumes sortis soit un peu de plus de 5% des sorties sur l'année40(*).

L'arrivée de Benoît Maurer va peut-être redynamiser le catalogue. Le rythme de parution sera plus régulier et bimestrialisé. Il est également prévu de réorganiser le catalogue et de le segmenter en quatre sous collections : shonen*, shojo*, seinen* et enfant. Ce lectorat est pour le moment oublié des autres éditeurs, J'ai lu a peut-être un marché à développer de ce côté-ci...

2005 est aussi l'année d'un pari risqué pour un éditeur qui jusqu'à lors s'était contenté de titres très commerciaux avec le lancement de Crayon Shinchan. Ce manga de Yoshito USUI est en effet d'un style et d'un format très différents de ce que l'on connaît actuellement en France, d'autant plus que cette série compte déjà 40 volumes et est toujours en cours au Japon.

J'ai lu prévoit également de sortir deux autres titres cette année : un seinen*, Eagle, et un shojo*, Sous un rayon de lune.

J'ai lu, malgré des moyens financiers confortables, n'arrive pas à sortir une production qui se démarque des autres éditeurs. Il viendrait même se situer au plus bas de l'échelle des éditeurs de manga du fait de la piètre qualité de ses éditions et de ses choix éditoriaux desquels tout risque est absent. Il est encore tôt pour juger de l'impact qu'aura la présence de Benoît Maurer à la tête de la collection mais ses choix pour le moins originaux chez IMHO, maison pour laquelle il travaille également, feront peut-être des éditions J'ai lu un acteur sur lequel il faudra compter dans les années à venir ou qui auront raison de leur production manga.

Cependant, la politique d'une telle maison peut-elle se développer si l'on considère qu'elle appartient au même groupe que Casterman (le groupe Flammarion) qui suit déjà une politique éditoriale très forte, centrée sur une politique d'auteurs orientés seinen* ?

* 40 Source chiffres : www.mangaverse.net

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus