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Révision de la Constitution sénégalaise de 2001

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par Mahmoud Khamal Dine BAYOR
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Maîtrise de Droit des Relations Internationales 2007
  

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Délimitation du sujet

Il ne sera donc pas question, dans le cadre de cette étude, de rechercher et d'analyser isolément les disposions qui, autrefois contenues dans la Constitution de1963, auraient été modifiées puis réécrites dans la nouvelle Constitution ; car il y aurait, le cas échéant, subsistance de la Constitution qui fait l'objet de révision. Il ne s'agira pas non plus d'étudier les différentes révisions qui sont intervenues après l'adoption et l'entrée en vigueur de la nouvelle Constitution, même si l'on peut éventuellement s'y référer à titre illustratif.

L'étude du sujet portant sur la révision constitutionnelle de 2001 impose, pour des raisons heuristiques, que la Constitution issue d'une telle révision soit analysée dans sa globalité, par rapport au contexte qui a déterminé son élaboration et son adoption.

L'intérêt du sujet

Une telle étude, qui n'élude pas le contexte d'émergence de la Constitution de 2001, a l'avantage de permettre une meilleure compréhension des innovations, des changements ou des réformes politiques et surtout juridiques, constitutionnelles ; de fournir des bases juridiques ou constitutionnelles permettant de juger du degré de démocratisation de l'Etat. Enfin, l'intérêt historique, que revêt la révision constitutionnelle de 2001, réside dans le fait que le produit de cette révision fixe des bases qui permettent de se repérer dans l'histoire constitutionnelle du Sénégal. Ainsi, la portée d'une révision constitutionnelle (simple modification des dispositions ou changement de Constitution) peut-elle déterminer un changement de République.

Au Sénégal, nul doute que la révision de 2001 instaure un changement de Constitution ; car, la promesse des autorités de rompre avec l'ancien régime pour instaurer un nouvel ordre politique, social et constitutionnel s'est concrétisée par un projet de Constitution qui fut adopté par voie référendaire.

Problème juridique

Dès lors que le texte constitutionnel du 22 janvier 2001 apparaît, de par les procédures utilisées pour son adoption, comme une nouvelle Constitution, la question de droit qu'il sied de se poser est la suivante : la nouvelle Constitution sénégalaise en vigueur depuis le 22 janvier 2001 s'inscrit-elle dans une mouvance de rupture avec sa devancière ?

Justification et annonce du plan

Au regard des autorités qui ont initié la révision constitutionnelle, la réponse est claire : cette révision inaugure une nouvelle ère constitutionnelle ; mieux, ont-elles pu proclamer, elle a permis l'instauration d'un nouveau régime, le « régime parlementaire ».

Mais, si l'idée d'une nouvelle Constitution ne soulève juridiquement aucun problème majeur -- parce que consacrée par les règles de procédure qui sous-tendent la révision et confirmée par quelques importantes innovations réalisées par la Constitution de 2001-- l'argument d'un régime parlementaire, quant à lui, souffre de preuve. Car, une lecture comparée de la nouvelle Constitution et de celle qu'elle abroge offre d'importantes similitudes, sinon une quasi-identité, au niveau des grands principes qu'elles dégagent toutes les deux.

Or, la promesse d'instaurer un régime parlementariste, important élément pouvant justifier un changement constitutionnel, n'a débouché, dans le cadre de la nouvelle Constitution, que sur la reconduction de la primauté présidentielle.

Ainsi, la révision de 2001 aura, certes, permis de réaliser d'importantes innovations constitutionnelles (Partie I) ; mais ces innovations restent largement insuffisantes pour justifier la rupture visée par ladite révision, d'où la thèse d'une continuité constitutionnelle (Partie II).

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius