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Révision de la Constitution sénégalaise de 2001

( Télécharger le fichier original )
par Mahmoud Khamal Dine BAYOR
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Maîtrise de Droit des Relations Internationales 2007
  

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1ere partie : les innovations constitutionnelles de 2001

Le changement politique intervenu au Sénégal le 19 mars 2000 n'a très certainement pas démérité le qualificatif de grand événement démocratique. Le parti socialiste (PS), parti qui a sans conteste gouverné les sénégalais pendant les quarante premières années de leur indépendance, a fini par être déraciné, laissant ainsi la place à une toute nouvelle équipe dirigeante. Ce changement de personnel dirigeant apparut alors comme une opportunité historique tant attendue de procéder à des réformes politiques en mettant en place un nouveau régime politique, une nouvelle République, et même un nouvel ordre politique, social et éthique. C'est en somme une mise à mort du régime constitutionnel en vigueur depuis 1963 qui fut envisagée ; car, avait-on pensé, le changement de personnel politique doit impérativement, du moins dans le contexte particulier qui a déterminé ce changement, entraîner un changement de régime du fait que les dysfonctionnements institutionnels, les tares politiques, et les contre-performances enregistrées dans le secteur de l'économie ne pouvaient être que des résultantes de l'ancien mode de gouvernement. Ce sont en effet ces crises - perceptibles dans presque tous les secteurs de la vie politique et économique, et jugées imputables à la nature du régime politique - qui ont conduit les sénégalais à se débarrasser en 2000, par la voie des urnes, du régime socialiste et confier, par la même occasion, leur destinée commune à la formation libérale. Ce besoin, tacitement formulé par le peuple, de procéder à un changement de régime fut par ailleurs transformé en une obligation morale et politique du fait de multiples promesses électorales - dont celle de réinstaurer le régime parlementaire -- faites par la coalition soutenant le nouvel élu au peuple sénégalais.

C'est donc dans le souci de se conformer à son programme et de tenir ses promesses électorales que le Président WADE, une fois élu, s'est engagé à travers son projet de Constitution, au demeurant adopté par référendum (Chapitre I), à réaliser d'importantes innovations constitutionnelles (Chapitre II).

Chapitre I

L'adoption d'une nouvelle Constitution

Une lecture comparative de la Constitution de 2001 et de celle de 1963 permet de constater la rupture manifestement formelle : la Constitution du 22 janvier 2001 constitue très certainement un nouvel ordre constitutionnel qui abroge tacitement sa devancière. De nombreuses raisons peuvent bien expliquer ce changement de Constitution. Ainsi, l'ambition des autorités de prouver qu'elles sont capables de respecter leur promesse relative aux réformes institutionnelles et la particularité de la procédure à laquelle lesdites autorités ont dû recourir pour faire adopter le nouveau texte constitutionnel sont, respectivement, une explication politique (Section I) et un fondement juridique de ce changement constitutionnel (Section II).

Section I

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway