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L'art de la bifurcation : dichotomie, mythomanie et uchronie dans l'oeuvre d'Emmanuel Carrère

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par Mario Touzin
Université du Québec à Montréal - Maîtrise en Etudes Littéraires 2007
  

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CHAPITRE I

UCHRONIE : REPRÉSENTATION ET INTERPRÉTATION

Chacun sent bien que si le Christ n'était pas mort sur la croix, si Napoléon avait vaincu à Waterloo ou les Allemands en 1944, l'histoire aurait sans doute été, serait sans doute différente.

Emmanuel Carrère, Le détroit de Béhring.

Aucun jeu en matière historique n'est plus séduisant que celui auquel se livre le philosophe Charles Renouvier, quand il fait apparaître pour la première fois, en 1857, le mot uchronie, forgé sur le modèle du mot utopie. Cet auteur imagina toutes les conséquences qu'aurait entraînées le refus de l'empereur Constantin de se convertir au christianisme.

Mais qu'est-ce que l'uchronie ? Le terme a un destin étonnant, ne serait-ce que parce qu'il a été retiré des dictionnaires modernes. En effet, ce mot n'est plus présent dans nos dictionnaires actuels alors qu'il apparaissait dans le Nouveau Larousse illustré de 1913 !

En fait, l'uchronie se présente comme une fiction située dans un univers où l'histoire est différente de celle que nous connaissons (ou croyons connaître). Tout comme le souligne Éric B. Henriet, « il s'agit d'utopies temporelles ou, en d'autres termes, de récits dans des «temps qui auraient pu être» mais ne sont pas203(*)... » Marc Angenot, historien et spécialiste de la question uchronique, dit pour sa part « que l'uchronie est un récit d'historiographie fictionnelle204(*) ». En d'autres termes, tout part du postulat qu'un événement aurait pu se passer différemment, et que l'histoire telle que nous la connaissons aurait pu exister autrement.

Construit sur le modèle de l'utopie (du grec u-privatif et de topos « lieu »), l'uchronie (u-privatif et chronos « temps ») signifie littéralement le non-temps. Le non-temps permet d'inventer une histoire alternative. Si le genre de l'utopie consiste à décrire une société, idéale ou non, qui existe dans un lieu indéterminé et clos, bien loin de chez nous, l'uchronie décrit une société dans un temps qui n'existe pas. Mais, l'étymologie du terme est trompeuse : l'uchronie n'a pas pour but de décrire un hors-temps, ce qui serait plutôt le but de la fantasy, qui situe son intrigue dans un temps souvent vaguement médiéval et proche du temps intemporel des mythes. L'uchronie, quant à elle, ne sort pas du temps, elle s'attache en fait à décrire une histoire alternative : le terme anglais pour uchronie, alternate story, nous semble beaucoup plus clair. En fait, l'uchronie ne produit pas du hors-temps, elle propose la visite d'un temps qui n'existe pas réellement.

Le schéma d'une uchronie est à l'origine relativement simple : il s'agit de partir d'une divergence plausible de l'histoire pour justifier une série de changements. Selon Pierre Versins, « Le monde y est comme un arbre touffu dont chaque branche est une histoire, différente de toutes les autres, dont la différence réside dans le fait qu'elle a quitté, à la suite de l'altération d'un événement souvent minime, le tronc principal de l'histoire205(*) ». Quant à Marc Angenot, il affirme que « l'uchronie rompt le bloc monolithique de l'histoire instituée pour mettre en scène un déroulement différent, avec ses idéologies, ses conflits sociaux, son devenir propre206(*) ». Le principe est donc de choisir un moment dans l'histoire officielle (le « point d'altération ») et d'imaginer une nouvelle suite. Mais laissons le soin à l'inventeur du terme, Charles Renouvier, de nous donner une description un peu plus précise de ce que peut être une uchronie :

L'auteur qui apporterait à l'exécution de son plan beaucoup d'érudition et de science [...] commencerait par fixer un point de scission, au noeud de l'histoire le mieux choisi entre tant d'autres pour rendre un grand changement historique concevable et probable sous la simple condition d'un changement supposé de quelques volontés. Ensuite il aurait à prendre parti sur ceux des faits futurs, à dater de ce point, qu'on doit juger avoir été dès lors déterminés et inévitables, à raison des événements acquis, des causes données et des tendances invincibles. Il devrait combiner ces faits avec ceux qu'il introduirait par hypothèse, et disposer enfin les séries de faits subséquents de manière à obtenir une sorte de minimum des déviations de la réalité, parmi tous les arrangements imaginables qui peuvent le conduire pareillement au but proposé 207(*).

Mais le point de départ pour réaliser une uchronie demeure sans contredit la formule du « et si... ». En effet, nous pouvons dire que l'uchronie, c'est le « et si » : et si Einstein n'avait pas inventé la théorie de la relativité ; et si Napoléon avait gagné Waterloo ; et si Jean-Claude Romand était devenu médecin...

2.1.1 Les avatars de l'uchronie

Néanmoins, avant d'entrer dans le vif du sujet sur la structure du monde uchronique présente dans les oeuvres d'Emmanuel Carrère, il est important de ne surtout pas confondre l'uchronie et certains autres thèmes similaires, tels que les voyages dans le temps. Selon Éric B. Henriet, ceux-ci sont :

des récits dans lesquels les personnages ont la capacité d'accéder à différentes époques (passées ou futures) de leur trame temporelle en utilisant [...] un moyen bien déterminé qui peut être une machine [ou] un artefact technologiquement avancé208(*).

Nous verrons également plus loin que, contrairement à l'uchronie, le voyage dans le temps présente une cause qui est postérieure à l'effet. Outre les voyages dans le temps, Henriet mentionne également les mondes parallèles, où surgissent deux Terres identiques ou presque... et auxquels les protagonistes accèdent par divers moyens variant d'un texte à l'autre (Le Magicien d'Oz (1900) de L. Frank Baum, par exemple). Selon Denis Guiot,

pour qu'il y ait uchronie, il faut que le noeud historique altéré soit l'oeuvre du hasard agissant au défaut de la cuirasse causale, c'est-à-dire réellement un « accident historique » et non une manipulation du tissu historique due à un quelconque voyageur temporel209(*).

Mais pour bien comprendre cette distinction, il convient de se reporter aux propos de l'historien québécois Pierre Corbeil, qui distingue clairement le temps et l'histoire. Selon lui, « le temps peut être perçu comme une dimension de l'univers, au même titre que l'espace, comme dans les théories d'Einstein210(*) ». Il s'agit d'un aspect de la physique. L'histoire, quant à elle, « est la tentative de créer un modèle cohérent et explicatif des actions des humains de générations en générations211(*) ». Dès lors, si le temps est lié à l'histoire, il s'agit du temps humain, et non du temps des particules et des ondes. En d'autres mots, pour bien faire la distinction entre les voyages dans le temps (et les mondes parallèles) et l'uchronie en tant que telle, Corbeil affirme que, dans la première catégorie, « la science qui instruit le scénario est la physique », alors que dans la deuxième, « c'est l'histoire qui est la «science»212(*) ». Il nous semble donc nécessaire de bien faire cette distinction entre les genres plus près de la science-fiction, dont la spéculation se fait à partir de connaissances scientifiques, et l'uchronie qui, elle, recrée l'histoire à partir de connaissances historiques. L'histoire est plutôt conçue comme un enchaînement causal de faits et on peut dès lors vraiment parler d'une science historique.

Nous nous devons également de préciser que l'uchronie, intrinsèquement liée au passé, est en quelque sorte l'antithèse de l'anticipation qui, elle, est intrinsèquement liée au futur. Ainsi, nous pouvons affirmer que l'anticipation rend vraisemblable demain ce qui ne l'est pas aujourd'hui, et l'uchronie rend vraisemblable hier ce qui ne l'est pas aujourd'hui.

Pour sa part, le spécialiste québécois de l'uchronie, Darko Suvin, prétend que presque tous les romans de Jules Verne, pour ne nommer que celui-ci, pourraient être, à la rigueur, considérés comme des récits alternatifs, donc uchroniques, puisqu'ils sont écrits au passé et racontent des histoires censées être « véridiques ». Par exemple, au début de Vingt mille lieues sous les mers, on lit : « Le lecteur aura lu dans tous les journaux les curieux incidents qui se sont produits dans l'Atlantique213(*)... » Verne voulait ainsi faire croire que le personnage de Némo avait bel et bien existé. Selon Suvin, « si le lecteur veut comprendre Jules Verne, il doit croire [...] que c'est une histoire qui s'est réellement déroulée214(*) ».

Emmanuel Carrère abonde dans le même sens lorsqu'il avance que « toute oeuvre de fiction, si elle ne relève pas de l'anticipation, modifie le passé de quelque manière. Toute forme de romanesque effleure l'uchronie, dans la mesure où elle intègre à la trame d'une histoire connue des événements imaginaires215(*) ». C'est d'ailleurs ce que propose Carrère dans ses oeuvres traitant d'uchronie où il entremêle faits réels et événements fictionnels. Néanmoins, nous croyons que Suvin et Carrère s'éloignent quelque peu de l'uchronie pure, telle que proposée par Henriet, puisque s'il en est ainsi, tous les romans de Balzac ou de Stendhal, ayant pour base une trame historiquement authentique, sont uchroniques. Et qui plus est, la différence entre un Stendhal et un Renouvier, par exemple, réside dans le fait que le dernier fait de l'Histoire (alternée) le coeur de son propos, tandis que Stendhal ne s'intéresse à l'histoire que pour mettre en valeur ses personnages et leurs sentiments. De plus, un auteur de romans historiques, tel que Tolstoï, ne peut modifier l'histoire. Il se doit d'être respectueux des faits historiques. Alors qu'à l'opposé, l'auteur d'uchronie propose une distanciation cognitive de l'histoire puisqu'il en pervertit l'authenticité.

C'est d'ailleurs pourquoi Carrère s'empresse de rectifier quelque peu son tir en précisant que ces auteurs de fiction font en sorte qu'en aucun cas leurs personnages « n'affecte[nt] le déroulement de l'histoire telle que nous la connaissons216(*) ».

Henriet apporte une autre distinction importante : celle du récit révisionniste. L'auteur considère cette forme narrative comme étant aux antipodes des histoires uchroniques, puisque le révisionnisme ne se fonde pas sur l'hypothèse « et si... », mais nie « la raison d'être même de cette hypothèse en proclamant comme vérité vraie une histoire différente de celle enseignée217(*) ». Un exemple simple serait un récit racontant la victoire du nazisme dans une révision complète de l'holocauste juif. Comme le souligne Emmanuel Carrère : « si l'uchronie dédaigne les ressources pourtant nombreuses de la falsification, c'est parce que ses intentions sont plus pures, que son rêve n'est pas tant d'abolir ou de truquer la mémoire que de changer le passé218(*) ». Pourtant, on serait tenté de croire que, pour les révisionnistes, le temps finit par tout effacer de la mémoire des gens, y compris les crimes les plus abjects. Mais, comme on a pu le constater, l'uchronie ne cherche pas à effacer de la mémoire du lecteur l'Histoire pour lui en substituer une autre ; et Henriet dit de l'uchronie qu'« elle propose [plutôt] une réflexion sur l'importance des événements historiques, un regard critique sur le monde actuel, voire parfois un simple dépaysement exotique et divertissant219(*) ». Il ne faut donc pas confondre l'Histoire revisitée (uchronie) et l'Histoire révisée (révisionnisme).

2.1.2 L'uchronie : d'hier à aujourd'hui

Bien qu'il y ait eu quelques textes ayant un rapport indirect avec le genre avant le XIXe siècle - mentionnons L'Histoire romaine de Tite-Live (9 av. J.C.) qui, dans un passage, imagine ce qui serait arrivé « si Alexandre le Grand avait dû affronter les légions romaines », ou les Pensées de Blaise Pascal (1623-62) à qui l'on doit la célèbre phrase : « Le nez de Cléopâtre, s'il eût été plus court, toute la face de la terre aurait changé » -, le premier texte véritablement uchronique est le Napoléon et la conquête du monde de Louis Geoffroy (1836), portant bien sûr sur un monde dans lequel Napoléon ne fut jamais vaincu.

Paraîtront par la suite, P's Correspondance (1845) de Nathaniel Hawthorne (première uchronie de langue anglaise) ; Uchronie, l'utopie dans l'histoire (1876) de Charles Renouvier (inventeur du terme), et Aristopia : a Romance of the New World (1895), de Costello Holford, pour ne nommer que les plus importants. En outre, bien qu'il s'agisse du premier récit sur le voyage dans le temps et non d'une uchronie pure, citons également La Machine à explorer le temps d'H.G. Wells, paru en 1895. Toutefois, entre 1900 et 1940, le genre s'essouffle quelque peu, hormis, peut-être, deux oeuvres importantes : Hallie Marshall : a True Daughter of the South (1900) de Frank Purdy Williams (première uchronie portant sur la Guerre de Sécession) et le roman De peur que les ténèbres (1939), de L. Sprague de Camp.

« Du XIXe siècle jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, les uchronies restent principalement l'apanage des historiens ou des philosophes 220(*)», nous dit Henriet. Ce n'est qu'au début des années 1930, avec la parution des premiers récits traitant de mondes parallèles par les écrivains de science-fiction, que l'on va tenter de s'adresser à un public plus large. Comme le soulève Pierre Barbet, « un récit uchronique doit pouvoir intéresser le lecteur sans que celui-ci dispose d'une culture historique trop grande 221(*)». Henriet dénote d'ailleurs « un réel engouement pour les récits uchroniques 222(*)», en particulier chez les auteurs anglo-saxons de science-fiction (on n'a qu'à penser au célèbre roman de Philip K. Dick, publié en 1962, Le Maître du haut château, dans lequel l'Allemagne gagne la Seconde Guerre mondiale).

Stéphane Nicot et Éric Vial, dans leur excellent article « Les Seigneurs de la guerre », publié dans la revue Univers 1988, avaient déjà anticipé cette ferveur auprès des auteurs de science-fiction : « L'uchronie sera un thème de plus en plus attractif pour les écrivains qui voudront donner au genre des oeuvres de quelque importance 223(*)». D'ailleurs, pour confirmer et mettre en évidence les propos précédents, concernant le nouvel engouement pour les récits uchroniques, un prix littéraire a été créé en 1996, The Sidewise Awards for Alternate History, qui est remis annuellement au meilleur texte uchronique publié en langue anglaise.

Paradoxalement, et de façon presque unanime, les spécialistes d'uchronie s'accordent à dire que ce sous-genre ne doit pas être pris au sérieux. Qu'il s'agisse de Pierre Versins, qui affirme que l'on doit « prendre [l'uchronie] pour ce qu'elle est, comme un jeu particulièrement fascinant et intéressant de l'imagination. [Qu'] elle nous est proposée comme une tentative de recréation de l'Histoire et non comme l'Histoire elle-même 224(*)», ou d'Emmanuel Carrère, dont l'opinion est plus catégorique, lorsqu'il déclare que l'uchronie peut « tout au plus [...] transformer les questions qu'elle pose en règle d'un jeu de l'esprit, d'un divertissement inutile et mélancolique 225(*)», ils abondent tous dans le même sens : l'uchronie se doit d'être, d'une part, conçue comme un jeu par l'auteur et, d'autre part, perçue comme telle par le lecteur. Dès lors, les textes à caractère uchronique deviennent, dans une large mesure, un simple divertissement ; un grand nombre d'entre eux seront purement ludiques, tel que le H.P.L. (1890-1991) de Roland C. Wagner, publié en 1995, qui raconte « la biographie [...] d'un Howard Phillips Lovecraft de sa naissance à sa mort en 1991 ! 226(*)».

* 203 Éric B. Henriet, L'histoire revisitée : Panorama de l'uchronie sous toutes ses formes, Paris, Encrage, 1999, p. 13.

* 204 Marc Angenot, « L'Uchronie, histoire alternative et science-fiction », Imagine n° 14, Dossier Uchronie (automne 1982), p. 28.

* 205 Pierre Versins, Encyclopédie de l'utopie, des voyages extraordinaires et de la science fiction, Paris, l'Âge d'homme, Lausanne, 1972. p. 906.

* 206 Angenot, loc. cit., p. 30.

* 207 Charles Renouvier, Uchronie, Paris, Fayard, 1988 [1876], p. 469.

* 208 Henriet, op. cit., p. 15.

* 209 Denis Guiot, « Faire de l'uchronie », Mouvance n°5, juillet 1981, p. 29.

* 210 Pierre Corbeil, « L'uchronie : une ancienne science inspire un nouveau sous-genre », Solaris n° 110 (été 1994), p. 29.

* 211 Ibid.

* 212 Ibid.

* 213 Darko Suvin, « L'Uchronie, histoire alternative et science-fiction », op. cit., p. 31.

* 214 Ibid.

* 215 Carrère, Le détroit de Béhring, op. cit., p. 15.

* 216 Ibid., p. 16.

* 217 Henriet, op. cit., p. 48.

* 218 Carrère, Le détroit de Béhring, op. cit., p. 39.

* 219 Henriet, op. cit., p. 48.

* 220 Ibid., p. 75.

* 221 Ibid., p. 76. Éric B. Henriet cite Pierre Barbet, tiré d'un interview in Présence d'Esprits n°7 (juillet 1995).

* 222 Ibid., p. 123.

* 223 Ibid., p. 86. Éric B. Henriet cite Stéphane Nicot et Éric Vial.

* 224 Pierre Versins, op. cit., p. 905.

* 225 Carrère, Le détroit de Béhring, op. cit., p. 13.

* 226 Henriet, op. cit., p. 79. Dans un même ordre d'idée, on pourrait également citer l'oeuvre de Dominique Noguez, Les Trois Rimbaud (1986), qui relate la (fausse) vie du célèbre poète et, également, celle des Vies imaginaires (1957) de Marcel Schwob qui propose une courte biographie (fictive) de quelques personnages historiques. Schwob mentionne, dans sa préface, que « l'art du biographe consiste justement dans le choix. Il n'a pas à se préoccuper d'être vrai ; il doit créer dans un chaos de traits humains. [...] Il n'est pas utile qu'elle soit pareille à celle qui fut créée jadis par un dieu supérieur, pourvu qu'elle soit unique, comme toute création ». (Paris, Gallimard, p. 16). Nous ne sommes pas loin de l'uchronie.

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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein