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Evolutions des densités, pratiques et images des rives de la RD 992 à Colombes - Densification et évolution de l'espace vécu en petite couronne parisienne

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par Alexandre Laignel
Université Paris 1 - Panthéon Sorbonne - Magistère Aménagement et Urbanisme 2008
  

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1.1.2 Du pavillonnaire «loi Loucheur» aux projets d'aménagements d'ensembles: un processus d'hétérogénéïsation fonctionnelle du territoire

Les formes urbaines du Petit-Colombes sud

Illustration 5: Les îlots issus du remembrement du parcellaire agricole des rives sud-est du boulevard Charles de Gaulle au 20ème siècle

La première strate de logements associée à l'expansion de l'industrie autour de la station "Garenne-Bezons" est fortement marquée par l'habitat individuel. Les prêts consentis aux familles nombreuses modestes par les lois «Ribot» et «Loucheur» à partir de 1922, dans le contexte d'expansion importante de la ville sur la périphérie rurale, contribue à la multiplication des logements individuels sous forme de «rez-de-chaussées», petites maisons très peu équipées souvent autoconstruites, ou encore de «maisonnettes de bois». Du fait de la cherté du coût du terrain à proximité immédiate des usines, les «mal-lotis» se logent essentiellement sur les rives du boulevard du Havre (ancien nom du boulevard Charles de Gaulle), ou sur le quartier «Plateau», encore peu urbanisé, profitant du faible coût des étroites parcelles agricoles. Du fait de l'éloignement du boulevard, ces maisons individuelles sont peu souvent reliées aux réseaux. A l'échelle de la commune de Colombes, ce quartier est marginal géographiquement vis-à-vis

Illustration 6: Les îlots issus du remembrement du parcellaire agricole des rives sud-ouest du boulevard Charles de Gaulle au 20ème siècle

d'un centre bourgeois et de petits-commerçants plus important en nombre (96 chefs de familles recensés dans le quartier «Plateau» contre 476 chefs de familles dans les quartiers Vallées et Petite Garenne). Si l'identité ouvrière naît peu à peu sur les rives sud du «boulevard du Havre», elle ne s'inscrit urbanistiquement que par la formation de quelques îlots de «mal-lotîs», qui rachètent les parcelles agricoles par morceau.

Les parcelles situées en façade du boulevard du Havre constituent l'axe autour duquel se développe l'urbanisation du quartier. Les photographies datant du début du 20ème siècle font état de la prédominance d'un bâti adossé au boulevard, composé d'un étage et d'un rez-de-chaussée, ce dernier étant utilisé à des fins commerciales (hôtel, commerce agricole). Le remembrement foncier provoqué par la multiplication du logement individuel donne lieu à la restructuration des îlots, en fonction d'une vocation résidentielle. Les parcelles sont recomposées par une trame viaire qui casse l'étirement des longues parcelles agraires. Le bâti de ces îlots tend à s'adosser à la rue, réservant les jardins en coeur d'îlot à des usages agricoles destinés à compenser les petites payes, importation des habitudes d'une population souvent originaire des campagnes.

La poursuite de l'industrialisation sur la rive ouest de l'axe provoque également une recomposition du parcellaire et de la trame viaire. L'ensemble de parcelles en lanière situées à proximité de la station "Garenne-Bezons" sont rachetées par les propriétaires fonciers industriels, contribuant peu à peu à un remembrement des terrains agricoles jusqu'à la formation de parcelles de grandes tailles au cours du 20ème siècle. Aujourd'hui, ces parcelles sont occupées par des activités commerciales qui reprennent à peu près la même trame parcellaire, voire qui contribuent encore au remembrement des parcelles. Il en est ainsi de l'îlot situé en façade de la voie ferrée Paris-Maison-Lafitte et du Pont de Charlebourg, fruit du remembrement de plusieurs parcelles industrielles. Le cadastre de l'année 1960, représentée dans l'illustration ci-dessous, fait état de la rupture nette entre l'étendue du parcellaire industriel occupé par des usines et des ateliers de grandes surfaces, au sud, et les résidus de parcellaires agricoles rachetés par des populations ouvrières, au nord.

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