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Du système d'organisation d'un centre social associatif à la citoyenneté de proximité en tant qu'enjeu démocratique

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par Yves Konaté
Université Jean Moulin - Lyon 3 - IAE - Maîtrise AES -Gestion des entreprises -Pratiques managériales 2000
  

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2 - Des procédures et des processus à discuter.

Au-delà des règles et formalités qui doivent être accomplies pour parvenir à un aboutissement, les procédures s'intègrent à des processus qui s'apparentent à "une évolution complexe, impliquant une coordination de causes et d'effets [...J2."

En ce sens, l'ensemble de l'association de gestion est formalisé par des instances repérables3, qui fonctionnent (les registres des comptes-rendus permettent d'en retracer l'histoire) et qui s'inscrivent dans le projet de l'association4. Comme nous l'indiquons plus haut, le processus de renouvellement du prochain projet des centres peut être l'occasion de consolider une démarche coopérative entre les bénévoles et les professionnels, en associant les partenaires institutionnels et financiers, et, en premier lieu, la commune, à co-élaborer le projet «centre social».

En effet, tout l'intérêt de cette construction partagée est de concevoir une forme inversée du cahier des charges qui, contrairement à celui-ci, n'est pas une prescription institutionnelle mais plutôt une co-production pédagogique et financière qui oblige à se mettre d'accord sur un scénario projectif , qui justifie l'utilisation adéquate des fonds publics requis.

Encore faut-il mettre à jour les phases de la démarche pour en pointer les exigences communes mais aussi les limites.

- La définition et l'organisation d'un projet nécessitent, comme nous le soulignions dans le chapitre précédent, de clarifier les rôles et les responsabilités de chacun, au risque de le rendre inopérant. En formulant, par écrit, les objectifs, les moyens et les méthodes, cette dérive peut-être contenue.

- De même, la capitalisation d'expérience est, non seulement, l'existant mis en perspective mais est aussi la thésaurisation d'une pratique, qu'il s'agit d'évaluer sous toutes ses dimensions (économique, organisationnelle, humaine...) ,afin de mettre en valeur l'intérêt d'un savoir-faire accumulé.

Cependant, ce qui va déterminer les conditions de mise en oeuvre du projet, c'est la méthode du suivi, jalonnée par des indicateurs et des informations suffisantes et pertinentes. De fait, veiller sur un déroulement approprié suppose que le projet, bénéficiant de la caution de la puissance publique et de son soutien, soit examiné avec le maximum de transparence5.

C'est pourquoi, le comité de pilotage6 s'avère être l'instance de concertation où est réuni l'ensemble des acteurs-décideurs professionnels, communaux et associatifs, où il peut se manifester, sous l'autorité du suffrage universel, un ajustement démocratique propice à "l'affirmation d'une co-citoyenneté active et diffusive7."

de la fédération des centres sociaux du Rhône, p. 1.

1 Ibid.

2 M. GRAWITZ, 1991, article «Processus»,op. cit., p. 314.

3 Annexe 1 - Structuration institutionnelle, hiérarchique et pédagogique -

4 Projet d'agrément 1997-2002, novembre 1996, doc. cit.

5 VINCENT G., la revue MAUSS, n° 11, 1998, art. cit., p. 304.

6 Jalon 10 - Le comité de pilotage mairie-association de gestion -

7 VINCENT G., la revue MAUSS, n° 11, 1998, art. cit., p. 305.

Le responsable du DSU et le directeur du CCAS ne semblent pas adhérer à ce mode de concertation ; l'un met en avant la complexité de l'action sociale, qui ne permet pas à de simples élus, et encore moins associatifs, d'être en capacité de prendre la pleine mesure de la diversité des enjeux ; l'autre complète, en mettant l'accent sur les manipulations auxquelles peuvent être soumis, dans cette «réalisation directe», les élus municipaux et, en particulier, le maire. Ces remarques ont toutes leur valeur si on les resitue dans le positionnement de la hiérarchie technique municipale qui peut se sentir «court-circuitée» dans ses attributions. Ce en quoi, cette conception contredit le cheminement de la vie associative et de la citoyenneté et conduit à transformer les associations en de simples opérateurs de politiques publiques.

Ce faisant, l'action sociale est consommatrice de temps, le temps de «nouer du lien social» pour l'habitant, l'usager, l'administrateur, bref le citoyen, qui en a besoin pour comprendre, participer, s'impliquer. Ainsi, un engagement partenarial pluriannuel est plus que nécessaire pour sécuriser la mission associative, crédibiliser l'action de "service public" et, ainsi, justifier le centre social comme centre d'investissement citoyen.

Cette durée s'exprime méthodologiquement dans la manière d'élaborer, de mettre en oeuvre et d'évaluer le projet. De la sorte, le mode de pilotage légitime le conseil d'administration et ses bénévoles, dans sa capacité à analyser et à définir la politique de l'association.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus