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Piraterie aerienne et droit international

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par Regina Doumit
Université de La Sagesse - DEA en Droit Public 2008
  

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Paragraphe 2 : Aspects pratiques de la prévention par les Etats

Les mesures préventives sont très largement prises sur tous les aéroports du monde. L'action à bord des aéronefs en vol est plus rare et plus difficile.

1-Mesures de sûreté sur les aérodromes

Interdiction du transport d'arme, fouille systématique des passagers et des bagages à main, identification et parfois contrôle radio-magnétique des bagages de soute font désormais partie des procédures de routine sur tous les aérodromes internationaux du monde. Les passagers, soucieux de leur propre sécurité, s'y plient volontiers. Le coût, en France, est supporté par l'état ; les compagnies se soucient principalement de la rapidité des procédures et de leur gratuité.39

La bonne volonté des diverses parties intéressées permet de passer outre aux difficultés juridiques qui pourraient naître de la pratique de la fouille personnelle et de l'interdiction du transport d'armes. L'article 35

38Jean Com Bacau - Serge Sur, Droit international public, 6ème édition, Montchrestien, 2004, p475.

39 Aux Etats-Unis avant le 11 septembre 2001 ce sont les compagnies elles-mêmes qui assumaient le coût des contrôles de sécurité. Par conséquent après 2001 c'est la TSA, l'administration de la sécurité de la transportation, qui assume le contrôle de sécurité dans les aéroports.

de la Convention de Chicago se borne à indiquer que : « les munitions de

guerre et le matériel de guerre ne peuvent être transportées à l'intérieur ou

au-dessus du territoire d'un Etat... sauf permission dudit Etat ».

Il y a donc renvoi aux droits nationaux tant pour le transport d'armes que pour la fouille personnelle. Des mesures ont été prises dans la plupart des Etats, en conformité avec les pratiques recommandées par l'OACI. Leur généralisation a eu pour effet d'empêcher ou de décourager des attentats possibles. L'élimination totale des actes d'intervention illicite ne serait possible que si les mesures de prévention s'appliquaient sans la moindre faille, à tous les bâtiments aéroportuaires, pour tous les vols, dans tous les pays du monde... ce qui est en vue de l'esprit !

2- Mesures de sûreté à bord des aéronefs en vol

Ici l'action des organisations internationales, notamment de l'OACI, a été limitée faute de consensus sur l'orientation générale à adopter. La question essentielle est de savoir si des gardes armées doivent être placées à bord aéronefs et riposter par la force à toute tentative de détournement.

La plupart des compagnies européennes et nord-américaines se sont déclarées hostiles à toute réaction de force à bord des avions, conscientes de l'énorme risque qui serait alors encouru par l'équipage et les passagers. Leurs gouvernements ont finalement suivi : les équipages ne sont jamais armées et reçoivent comme consigne essentielle de tout faire pour la sécurité des passagers. D'autres pays comme l'Union Soviétique ou Israël auraient penchée pour la solution fermeté : ils n'ont pas rencontré un

accueil favorable auprès des grandes pays « commerçants » de l'aviation civile.

En l'absence d'harmonisation internationale, la prévention en vol relève de la seule compétence de l'Etat pavillon. Les mesures prises par la compagnie exploitante se limitent généralement à améliorer les communications entre le poste de pilotage et les autres membres de l'équipage à bord, à permettre aux pilotes, en cas de piraterie, d'avertir discrètement les centres de contrôle de la circulation aérienne. Elles ont eu des résultats variables.

L'effort général de prévention accompli depuis 1970 a cependant porté ses fruits : le pourcentage d'échec des détournements s'est élevée de 20 a 80% entre 1968 et 1974. Cependant, comme le succès est encore possible, des mesures de répression organisée viennent compléter l'appareil de prévention, et jouent elles-mêmes indirectement un rôle préventif.

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