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Microfinance et développement: une mise en évidence théorique et empirique de la relation

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par Hermann-Didier TEBILI
Université Paul Cézanne Aix en Provence Faculté d'économie Appliquée - Master Institutions et Développement 2008
  

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2. Indicateurs de performance financière

Excédent d'exploitation

La performance des institutions, mesurée par l'excédent d'exploitation a été de 7,3 milliards de milliards de FCFA (4788,5euros) contre 6,1 milliards de FCFA (4001,3) en 2003(20%): Un résultat excédentaire observé dans tous les pays de la zone à l'exception de la Côte d'ivoire. L'accroissement des excédents constatés dans tous les pays, à l'exception du Burkina et de la Côte d'ivoire où une diminution a été enregistrée.

Fonds propres

Les fonds propres de 70milliards de FCFA (45,9millions d'euros) contre 60 milliards de CFA (39,3 millions d'euros) en 2003 (16,7millions d'euros). On a une consolidation des fonds propres dans tous les pays, à l'exception du Burkina et de la Côte d'ivoire où une contradiction a été enregistrée.

Graphique5: Indicateurs de rentabilité

Source BCEAO-UEMOA, 2007

Graphique 6: capitalisation-ratio fonds propres sur actif (%)

Source : BCEAO-UEMOA, 2007

Graphique7: évolution du taux brut de dégradation du portefeuille des SFD

Source BCEAO-UEMOA, 2007

Graphique8: Taux de couverture de risque : Provisions pour prêts
irrécouvrables, ajustée Par> 30 jours

140

120

100

40

80

60

20

0

70

Taux de couverture de risque

51

zone géographique

90,1

121,1

95,2

85,3

Série1

Source : Microfinance information Exchange, Inc, 2006 Benchmarks

Le faible taux de couverture de risque de 51 pourcents contre 70 pourcents pour le reste de l'Afrique illustré par le graphique est représentatif de l'insuffisance prudentielle énoncée par le cadre législatif Parmec. En comparaison aux autres régions du monde, le taux de couverture reste faible ne permettant pas aux IMF de se prémunir pleinement contre leur portefeuille à risque. En effet, contrairement à l'approche conservatrice du CGAP qui établit un provisionnement pour créances douteuses dès le premier mois de retard, le cadre réglementaire régit par la loi Parmec prévoit une dotation aux provisions seulement au bout de trois mois.

C/ dysfonctionnements constatés dans le secteur

1. Du coté des autorités de tutelle

Nous avons une forte augmentation du nombre d'autorisations d'exercice accordées à des institutions non-viables, insuffisances, tant au plan qualitatif et des contrôles effectués.

Des difficultés dans la prise et l'application de sanctions en cas de non respect des prescriptions réglementaires et aussi l'insuffisance dans la collecte et l'exploitation de l'information financière sur le secteur.

2. Au niveau des SFD

Au niveau des SFD, on note pour la plupart du temps un non respect de dispositions législatives et réglementaires en vigueur et la faiblesse du contrôle interne au sein des institutions. De cette insuffisance résulte, en partie, les problèmes de gouvernance d'entreprise et la non- disponibilité, dans certains cas de manuels de procédures administrative, comptable et de crédit. Les défaillances des systèmes d'information de gestion résultant, en partie, de l'absence, dans la plupart des institutions, d'un schéma directeur informatique et des charges pour les logiciels utilisés. On relève par ailleurs, des difficultés liées à l'activité d'intermédiation financière des SFD, notamment la faiblesse des procédures d'analyse des dossiers de crédit. Il y aussi le niveau élevé des charges d'exploitation des SFD qui se traduit par des coûts élevés d'offre de service de microfinance.

Tableau 2.4: conséquences des dysfonctionnements

 

%SFD ayant

taux de

dégradation portefeuille supérieur à 5%

%SFD ayant

fonds propres

négatifs

% SFD ayant

total actif

inférieur à 10
millions FCFA

% SFD ayant

enregistré un

résultat net

négatif

Bénin

34, 6

8, 6

19,8

24,7

Burkina

26,8

12,2

2,4

41,5

Côte d'ivoire

52,6

36,8

5,3

63,2

Mali

37,6

9,7

30,1

23,7

Niger

47,5

16,4

26,2

37,7

Sénégal

28,6

3,4

16,9

14,1

Togo

39,7

20,7

8,6

39,7

UEMOA

34,1

9,3

18,0

24,6

 

Source BCEAO-UEMOAnon comprise Guinée-Bissau

Au total, la situation de la micro finance laisse apparaître une évolution favorable des principaux indicateurs de suivi. Toutefois les efforts sont à poursuivre pour préserver l'intégrité et la stabilité du secteur et élargir davantage l'accès des populations aux services financiers de qualité et répondant à leurs besoins.

CONCLUSION DU CHAPITRE 2

Nous noterons que les IMF de la zone UEMOA, depuis leur avènement ont permis à un nombre considérable de personne exclu du marché formel du crédit d'avoir accès au crédit. En effet, les résultats statistiques attestent de la croissance sans cesse grandissante du nombre de bénéficiaires malgré quelques ralentissements [Montalieu 2002] .Toutefois, malgré leur difficulté pour atteindre l'autonomie financière qui leur permettrait de pérenniser leur activité, ces institutions touchent un nombre toujours croissant de micro-entrepreneurs leur offrant ainsi l'opportunité de développer leur activité. Néanmoins, jusque là dans la zone UEMOA, aucune IMF ne s'est encore transformée en Banque contrairement aux autres parties du monde. A titre d'exemple nous pouvons évoquer de la BancoSol en Bolivie, créé initialement comme une ONG, elle est devenue une banque [Mosley, 1996]. Par contre dans le cas de l'UEMOA, l'articulation entre le secteur bancaire et les IMF nous semble judicieuse compte tenu des bénéfices qu'il procure aux deux secteurs et contribue à un approfondissement financier de l'union.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand