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Microfinance et développement: une mise en évidence théorique et empirique de la relation

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par Hermann-Didier TEBILI
Université Paul Cézanne Aix en Provence Faculté d'économie Appliquée - Master Institutions et Développement 2008
  

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§2 : La promotion de d'autres instruments de développement : les fonds de garanties

La mise en place de fonds de garanties aux microcrédits en appui à l'articulation nous semble nécessaire. Bien que cela puisse paraître paradoxal de recommander ce dispositif compte tenu des échecs passés, toutefois ce mécanisme ne nous semble pas défectueux en lui-même. En effet, ce mécanisme fournir un excellent effet de levier pour réduire le rationnement du crédit aux

microentreprises. De plus, Servet [2005] montre que ce mécanisme peut servir de substitue à l'aide direct au développement57. Pour illustrer son propos, il donne l'exemple du fonds international de garantie (FIG) qui une expérience très originale en ce domaine qui permet de rompre avec la logique de l'apport extérieur de fonds ainsi de valoriser et de dynamiser les ressources locales en s'appuyant sur des partenariats à différents niveaux. De plus, il souligne que la défaillance de ce type de fonds avait conduit à négliger les potentialités que les fonds de garantie offrent pour le financement des petites entreprises et refinancement des organisations locales de microcrédit et d'épargne et de crédit. En effet, ces fonds de garantie peuvent être individuels, dans ce cas, chaque crédit fait l'objet d'une garantie particulière. Néanmoins, le scepticisme à l'égard des fonds de garantie peut être justifié par la mauvaise gestion de celles-ci par le passé. Ces fonds étaient pour la plupart alimenté par des fonds publics, qui dépendaient des budgets des états ou d'appui extérieur, principalement pour les prêts à l'agriculture et n'ont pas fonctionné correctement dû au manque de contrôle et de surveillance des projets financés. Cependant, nous estimons que les fonds doivent être le fruit de la collaboration entre emprunteurs et les institutions financières. Ceci dans la mesure où les fonds cofinancés par les emprunteurs pour réduire le crédit improductif dans le portefeuille des institutions peuvent être un gage de réussite de ce mécanisme. Toutefois, ce dispositif n'est pas une panacée et d'autres mécanismes tels que le crédit bail par exemple peuvent être promus. Ce mécanisme particulier donne la possibilité d'utiliser des biens d'équipements sans les acheter. Il s'agit d'une mise en location, l'organisme de crédit garde la propriété de l'équipement mis à disposition de l'entreprise ou du particulier. Néanmoins, en cas de défaillance de l'utilisateur, le bailleur pourra récupérer son bien. Par ailleurs, un autre avantage de ce dispositif est la possibilité d'avoir accès aux équipements sans nécessairement fournir d'apport préalable en argent. Et enfin, promouvoir la création d'agence de ratings spécialisés dans l'évaluation en microfinance qui pourraient apporter une évaluation professionnelle et objective des IMF. D'autre part, ces dispositions pourront être mises en oeuvre avec l'aide l'état si ces capacités budgétaires le lui permettent pour contribuer à l'essor du microfinancement provenant des IMF.

57 Cf. Servet, J-M. [2005, p253], «Banquiers aux pieds nus », Odile Jacob, Paris, 2005

Enfin, on retiendra comme nous l'avons souligné précédemment que, bien que la société civile fut à l'origine de l'émergence de la de la microfinance, à travers les groupes de militants de filiations diverse, ce qui est valable quel que soient le pays. Il n'en reste pas moins que l'intervention des autorités publiques est irréfutable dans le développement des initiatives, dans leurs formes et dans leur ampleur. En effet, cette intervention publique se joue à différents niveaux (créateur, organismes de microfinance, établissements bancaires, particuliers, épargnants) et prends diverses formes (soutien budgétaire, incitation, réglementation, coordination). Il nous semble difficile de notre point vue d'affirmer que telle modalité d'intervention est supérieure a une autre non seulement leurs objectifs sont différents mais les résultats dépendent étroitement de la manière dont elles sont mises en oeuvre. En revanche, il est possible, pour chacune d'elles de mettre l'accent sur les conditions de leur efficacité. L'institutionnalisation est très importante pour les activités alternatives d'épargne et de crédit. Une typologie des différentes modalités d'intervention de l'État dans le domaine de la microfinance nous est donnée par le graphique suivant :


· Les différentes modalités de l'intervention de l'État

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille