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Le projet du nouveau système comptable financier algérien, anticiper et préparer le passage du PCN 1975 aux normes IFRS

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par Samir Merouani
Ecole Superieure du Commerce Alger - Magister 2007
  

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CONCLUSION GÉNÉRALE.

Conclusion générale

Le PCN est élaboré pour une économie planifiée où l'état exerce un contrôle sur ses ressources. La comptabilité ne fournit pas des informations à des parties externes pour la prise de décision concernant les crédits ou les investissements. Les utilisateurs ne sont, ni des actionnaires, ni des créanciers mais les différentes institutions de l'état.

La mondialisation de l'économie a montré la nécessité de s'imprégner et de s'adapter en matière de normalisation comptable et financière internationale, d'où la réflexion sur l'élaboration d'un nouveau référentiel comptable d'entreprise pour Algérie était devenue inéluctable. Ce nouveau projet de référentiel comptable prend en considération la majeure partie des normes existantes en matière d'IAS-IFRS, ce qui constitue un choix d'avant-garde.

Le travail que nous présentons est conçu pour approfondir la connaissance de notre projet de nouveau système comptable financier, cette nécessité nous apparue évidente en raison d'application de ce nouveau référentiel que connaît notre pays mais aussi en l'absence de travaux consacrés à l'étude d'application des normes IFRS dans les PVD et les pays en transition.

Dans ce contexte, nous avons choisi de nous intéresser à l'introduire à la mise en oeuvre des normes IAS-IFRS en Algérie, notre objectif est d'une part de contribuer à la réflexion sur les conséquences ou implications qui en découlent sur la gestion comptable et financière de nos entreprises, et les convergences et divergences envisagées avec le système fiscal actuel; et d'autre part, de faire connaître un domaine de recherche peu exploré.

En ce qui concerne la présentation de notre travail de recherche, celui-ci s'articule en quatre chapitres et un chapitre préliminaire dont nous récapitulons les principaux aspects et conclusions.

Le chapitre préliminaire a pour objectif de donner quelques définitions, de décrire les acteurs sociaux qui s'intéressent à la comptabilité et les principes comptables.

Dans le premier chapitre nous avons décrit l'évolution de l'environnement comptable internationale, nous pouvons distinguer les deux systèmes de normalisation comptable : la normalisation confiée au secteur privé (pays anglo-saxon) et la normalisation confiée au secteur public (Europe continentale), les caractéristiques de chaque système. Il faut dire que la mondialisation financière et l'internationalisation de l'économie avec l'émergence de multinationales ont créé la nécessité de tenir un langage comptable commun, pour pouvoir lire et comprendre les états financiers de la même façon, par-delà toutes les frontières, et c'est justement dans ce but que fut créé en 1973 le comité international de la normalisation comptable (IASC), devenu en 2001 l'IASB, pour élaborer les standards comptables de base et

qui seraient acceptés dans le monde entier. Les normes produites par cet organisme s'appellent les IAS/IFRS.

L'Europe ne s'y pas trompée ; en adoptant les normes IFRS, elle a souhaité se doter du grand référentiel comptable qui lui faisait défaut. Toutefois, se nouveau langage, résolument fondé sur de principe - plutôt que sur des règles détaillées - et sur l'analyse en substance des opérations, constitue une véritable révolution culturelle dont l'apprentissage n'est pas aisé et la mise en oeuvre parfois délicate. Son adoption ne sera pas non plus sans conséquence sur la communication financière et les politiques opérationnelles des entreprises.

Du fait de la mondialisation de l'économie et de la globalisation croissante des marchés financiers, les IFRS ont connu une évolution et une acceptation considérables. Les PVD considèrent l'IASB comme un assistant pouvant les aider dans l'amélioration de leurs normes comptable par manque de profession locale capable de produire des normes nationales. L'adoption des IFRS est sans coût ; quelque PVD adoptent les IFRS par souci de gagner du temps et de l'argent, pour augmenter la confiance des investisseurs étrangers, mais en contrepartie le prix a payer peut être l'adoption de normes comptables complexes et non adaptées à leur besoins, surtout les pays qui n'ont pas les compétences professionnelles pour modifier les IFRS afin de refléter les condition locales.

Dans le deuxième chapitre, nous avons présenter l'actuel système comptable algérien (le PCN 1975), de développer en trois sections, la première consacrée à la présentation du PCN, à l'évaluation du PCN, la deuxième concernant les travaux de réforme. Et la troisième section présenté une étude descriptive du projet n° 6B du nouveau système comptable financier.

Le PCN présente des insuffisances au niveau des objectifs qui lui sont assignés par ses concepteurs, car il ne fournit que des réponses suffisantes pour la construction des agrégats macroéconomiques. Par contre, pour la construction des tableaux macroéconomiques de synthèse et l'évaluation des faits comptables, ses apports sont limités. Aussi des insuffisances conceptuelles et techniques, l'information fournie par le PCN est peu utile pour la prise de décision ; il privilégie l'obtention des informations macroéconomiques et statistiques par l'analyse des charges par nature, l'élaboration d'agrégats proches de ceux de la comptabilité nationale. Aussi, après les travaux menés par les deux organismes chargés de la reforme et à l'orientation que va prendre la comptabilité algérienne, le chois algérien d'adopter les normes comptables internationales IFRS comportent des risques.

Ce nouveau projet de référentiel comptable prend en considération la majeure partie des normes existantes en matière des IFRS. Le projet reprend des aspects liés à la définition du cadre conceptuel, les règles générales et spécifiques d'évaluation et de comptabilisation et présentation des états. À l'image du PCN 1975, le nouveau projet de référentiel comptable intègre également dans sa démarche méthodologique la nomenclature et le fonctionnement des comptes. Le Conseil de gouvernement avait examiné et endossé, le 12 juillet 2006, un avant-

projet de loi portant système comptable financier, présenté par le ministre des Finances. Le nouveau système comptable sera appliqué par toutes les entités concernées une année après la promulgation de la loi.

Ce nouveau système comptable introduit le concept de cadre conceptuel, Le cadre conceptuel présente les concepts sous-jacents à la préparation et la présentation des états financiers, Selon le projet toute entité entrant dans le champ d'application de ce règlement doit établir annuellement des états financiers, un bilan, un compte de résultat, un tableau des flux de trésorerie, un tableau de variation des capitaux propres, et une annexe.

Selon le nouveau SCF, un actif immobilisé dont la durée de vie est limitée dans le temps doit être amorti sur sa durée d'utilité, à partir de sa date d'utilisation effective, déduction faite de sa valeur résiduelle. Le mode d'amortissement doit refléter le rythme selon lequel les avantages économiques futurs liés à l'actif sont consommés par l'entreprise ; le critère permettant de distinguer un contrat de location simple d'un contrat de location financement est selon le SCF, le transfert au preneur de la quasi-totalité des risques et des avantages inhérents à la propriété d'un actif. ainsi, la constitution de provisions répond à des exigences beaucoup plus strictes dans le référentiel SCF qu'en PCN 1975 ; Une provision, conformément au SCF, suppose en effet l'existence d'une obligation impliquant la sortie de ressources dont le montant peut être estimé de manière fiable. Un simple risque ne suffit pas.

Par application du SCF, il y a lieu d'apprécier chaque année s'il existe un indice, interne ou externe à l'entreprise, que certains actifs ont pu perdre de la valeur. Si c'est le cas, il y a lieu de procéder à un « impairment test» permettant de vérifier si la valeur comptable dudit actif n'excède pas sa valeur de recouvrabilité, c'est-à-dire la valeur la plus élevée entre le prix de vente net de cet actif et sa valeur d'utilité pour l'entreprise. La valeur d'utilité est la valeur actualisée des flux de trésorerie futurs estimés attendus de l'utilisation continue d'un actif et de sa sortie à la fin de sa durée d'utilité. Les nouvelles règles font de plus en plus souvent appel au concept de juste valeur, en lieu et place de celui du coût historique (coût d'acquisition, coût de revient, ...), afin que la valeur de certains actifs correspond, dans toute la mesure du possible, à celle que le marché leur reconnaît.

Le troisième chapitre est consacré aux exigences de préparation au niveau macroéconomique, préparation du CNC, la profession comptable et l'enseignement de la comptabilité, et les divergences avec les règles juridiques et fiscales.

Ce nouveau système comptable financier sera mis en application par un cadre législatif et réglementaire conformément au projet d'une loi comptable relative au système comptable des entreprises, un décret portera l'approbation du cadre conceptuel de la comptabilité et d'une arrêté du ministère des finances portera les règles d'évaluation et comptabilisation ainsi la nomenclature des comptes. Le nouveau système comptable sera appliqué par toutes les entités concernées, une année après la promulgation de la loi. Ce délai permettra d'assurer la

préparation de la mise en oeuvre de ces nouvelles procédures et d'organiser des séminaires de sensibilisation et de formation au profit des professionnels et praticiens de la comptabilité.

L'application du nouveau système comptable financier entraînera nécessairement un allongement de la liste des éléments figurant dans le rapprochement fiscal, car les normes IFRS sont nécessairement plus éloignées de la fiscalité algérienne.

Dans le quatrième chapitre, on a présenté les incidences d'application du nouveau système comptable, et comment les entreprises peuvent faciliter la transition selon des plaquettes du passage, et, explication la norme IFRS 1 qui consiste à la première adoption des IFRS, et enfin on a proposer un projet de passage pour éviter de travailler dans l'urgence.

En effet, une telle conversion implique de mettre en oeuvre de nouvelles procédures, par exemple pour acheminer vers les services comptables les nombreuses informations à fournir dans les annexes requises par le nouveau SCF, et de procéder à des adaptations parfois lourdes aux systèmes informatiques.

Mais plus encore, ce que certains appellent déjà la << révolution IFRS>> implique un véritable changement de culture au sein de l'entreprise car les fondements sur lesquels reposent ces normes et leur contenu diffère dans une large mesure des règles appliquées aujourd'hui par les entreprises, Ces entreprises devront par ailleurs veiller à ce que le personnel concerné et les membres des conseils d'entreprises soient formés d'une manière appropriée.

On n'ai trouvé, lors de la rédaction de cet mémoire, aucune règle à propos des personnes << qualifiées >> devant réévaluer les immobilisés. On en déduis donc que c'est l'organe de gestion qui lui-même les réévalue. Mais dans ce cas, les entreprises n'auront-elles pas tendance à l'exagération, à la surévaluation de leurs actifs immobilisés, afin de gonfler leurs fonds propres et ainsi justifier des investissements ? N'y aura-t-il pas plus d'abus, voir de fraudes ?

De ce qui précède, on peut déduire que la mise en oeuvre des normes IAS/IFRS se traduira probablement par d'importantes différences au niveau des résultats, de la situation patrimoniale et du volume des informations fournies par rapport à ce qui résulte de l'application du PCN 1975.

Leur mise en oeuvre pratique sur le terrain ne se fait pas sans poser la problématique liée aux exigences dans la concrétisation de l'application de ces normes par rapport à la nature, la complexité et les règles juridiques et fiscales qui relèvent des sources et souveraineté de chaque pays.

A la lumière de ces conclusions, nous essayons de répondre aux interrogations que nous nous sommes posées.

La présentation du PCN et son évaluation permettent d'avancer qu'il présente des insuffisances qui doivent être prises en compte dans le cadre de la reforme comptable algérienne, surtout celles relative à sa conception conceptuelle et technique.

Les normes IAS-IFRS ont été élaborées pour s'appliquer aux états financiers des entreprises et autres organismes ayant une certaine importance quelque soit leur secteur d'activité ou leur forme. La mise en oeuvre des normes IAS-IFRS répond au souci majeur de normaliser les standards internationaux de présentation des états financiers dans le cadre du processus de la mondialisation de l'économie (Adhésion ou accords de l'Algérie quant à son intégration aux organes internationaux régissant les rapports financiers et commerciaux avec les autres pays du monde).

L'application de ces normes internationales doit tenir compte de la taille des entreprises concernées et de l'environnement économique et social dans lequel on se situe en Algérie.

Les impacts opérationnels sur les entreprises sont nombreux. Il s'agit dans ce contexte : d'évaluer le coût du basculement aux normes IAS-IFRS car ce dernier ne se fera pas sans un minimum de coût, et de créer un vaste chantier de formation des professionnels du métier de la comptabilité tant au niveau des cabinets que des entreprises, ce qui va constituer une oeuvre de longue haleine (voir expérience de mise en place du PCN de 1975).

La mise en oeuvre de ce nouveau référentiel comptable ne peut pas tout résoudre. Il est important de souligner que leur implantation dans le terrain ne peut réussir ou avoir une certaine efficacité qu'avec :

- Le CNC doit s'assure la direction aux problématiques et au calendrier, et qu'elle possède les ressources et les compétences appropriées pour la mise en oeuvre des normes IFRS de manière efficace et efficiente. Aussi doit tenu compte des répercussions et des incidences sur touts les aspects de l'entreprise algérienne et les entreprises étrangères, et enfin, établi un plan de conversion afin de satisfaire aux différentes exigences, y compris les contrôles appropriés nécessaires à la gestion de ce changement et au maintien de l'intégrité de l'information ;

- L'application étalée et progressive dans le temps du nouveau référentiel comptable, en fonction du niveau d'organisation et des ressources humaines (compétences appropriées) par rapport aux exigences demandées pour l'utilisation de ce référentiel ;

- La mise en application du nouveau système comptable financier est le meilleur choix pour le CNC algérien, mais doit être précédée d'une formation des professionnels de la comptabilité, des praticiens et des divers utilisateurs aux nouvelles normes que le ministère des finances doivent engagés dans le cadre d'un plan d'action du conseil national de la comptabilité sous formes des séminaires de sensibilisation ;

- l'administration fiscale s'implique dans la concentration avec la profession et avec les entreprises pour l'adaptation du cadre réglementaire fiscal existant sur la détermination du résultat de entreprise ;

- Autres travaux doivent débuter pour objectif d'étudier les conséquences qu'aurait dans les différentes branches du droit algérien l'application du nouveau système comptable ;

- Il est important que les sociétés concernées et les professionnels comptables internes et externes qui les assisteront pour cette conversion se préparent immédiatement à ce changement fondamental. Le passage au nouveau SCF représentera un effort important pour une entreprise tant au plan humain que matériel et financier ;

- Les entreprises doivent organiser un projet de conversion pour éviter de travailler dans

l'urgence, et pouvoir limiter les risques d'erreurs de traitement dans les comptes.

En général, Avant ou pendant la mise en application du nouveau référentiel comptable d'entreprise, de mettre en place un groupe de travail associant l'ordre des experts-comptables, commissaires aux comptes et comptables agrées algériens, et les pouvoirs publics concernés (Direction générale des impôts, direction générale de la comptabilité, conseil national de la comptabilité et d'autres institutions). qui aura pour mission d'approfondir ou d'étudier l'impact des normes comptables telles qu'elles sont prévues sur la fiscalité tant sur le plan du choix des méthodes et règles qu'au niveau des incidences sur le plan des ressources fiscales de l'Etat.

Nous espérons que ce travail contribuera à enrichir la connaissance de notre nouveau système comptable et peut aider les entreprises algériennes a utilisé ce nouveau référentiel. Et le CNC prend en considération les enjeux qu'on a montrés. Et nous espérons aussi que notre travail ouvre un nouveau domaine de recherche qui est celui de la comptabilité.

Enfin, ce travail de recherche a destinée au comprendre aux praticiens, aux enseignants et aux étudiants, ce qui va changer dans la comptabilité des entreprises algériennes dans les années à venir. Il s'agit aussi de recherche appliquée visant à préparer les praticiens de demain à utiliser cette nouvelle approche, ces nouveaux concepts et cette nouvelle méthode. L'objectif est de leur faire comprendre que la nature de leur métier, la comptabilité, a changé, et qu'il faut parler maintenant de traitement de l'information financière et non plus seulement de débitcrédit, sans oublier toutefois les mécanismes comptables et financiers de base qui, eux, demeurent à jamais.

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