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La Gestion du Risque de Crédit: un enjeu majeur pour les Banques

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par Ousmane BAH
Université de Dakar Bourguiba - Maitrise en Banque Assurance Finance 2008
  

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SECTION 2 LES GARANTIES :

Elles sont les conséquences d'une situation emprunteur - préteur et permettent au créancier de se prémunir contre le risque d'insolvabilité de son débiteur en prenant sur celui-ci des suretés.

Elles peuvent se présenter sous comme suit : les suretés classiques, et les garanties liquides.

I) les suretés classiques :

Elles viennent se greffer pour garantir au créancier de recouvrer au moins le principal prêt.

A) les sûretés personnelles :

Pour quelques entreprises, elles peuvent se présenter sous la forme de caution du dirigeant qui présente un double avantage car le dirigeant va se sentir impliqué dans les activités de l'entreprise et veillera à la réussite de l'investissement, mais également en cas de procédure collective, la banque peut saisir directement le patrimoine du dirigeant pour éviter la concurrence des créanciers.

B) les suretés réelles :

La panoplie est d'autant plus large qu'il existe de suretés réelles. En effet, pour l'entreprise, la banque sollicitera cette deuxième forme sous les formules de nantissement (fonds de commerce, du matériel de l'entreprise, ...) ou d'hypothèque de rang privilégié.

Ces suretés ont un caractère illusoire car si le débiteur est en procédure collective, le rang de la banque va s'effriter au profit de l'Etat et des travailleurs de l'entreprise.

II) les garanties liquides :

Elles sont composées de dépôts à terme et autres placements et des ordres de virement irrévocables et permettent à la banque de suivre le circuit des ressources de l'entreprise pour pouvoir très vite recouvrer le montant de son crédit.

Les garanties dans leur objectif premier auraient du suffire pour prévenir les risques de défaillance du débiteur mais en général elles ne satisfont pas à cet objectif. Néanmoins, elles permettent aux entreprises d'accéder au crédit car améliorant le regard des créanciers vis-à-vis de l'emprunteur.

SECTION 3 : LES CLIGNOTANTS

La banque peut détecter les risques plus particulièrement le risque de crédit doit analyser l'entreprise depuis sa création jusqu'à la situation actuelle par le biais des clignotants suivants à savoir :

I) LA PRESENTATION DES COMPTES :

L'activité économique de l'entreprise génère des mouvements des biens, de services, de moyens de règlement dans l'entreprise et les agents économiques. Ces mouvements sont dits des flux et répondent à une classification selon que le flux soit lié :

- à la nature :

Réel : concerne des biens matériaux et services,

Financier : monnaie ou autres moyens de règlement

- à la destination :

Externe : concerne l'entreprise dans ces échanges avec des partenaires (achat, vente,...)

Interne : concerne les échanges entre deux composantes de l'entreprise (ateliers, usine, filiale,....).

Toutes ces opérations doivent faire l'objet d'enregistrement pour chaque partie de l'entreprise (biens, services, ressources,...) et d'une ouverture de compte qui enregistre tous les mouvements du dit élément (augmentation de valeur, diminution, destruction, ...). A la suite de l'enregistrement des divers flux, l'entreprise pourra générer des documents de synthèse qui servent de présentation des comptes. Ce sont :

Le bilan

Le compte résultat

La balance

Le tableau financier des ressources et des emplois (TAFIRE).

II) VIE DE L'ENTREPRISE :

La vie de l'entreprise doit être étudiée pour apprécier le risque dans la mesure où l'entreprise effectue des échanges dans son milieu qui améliore sa situation initiale. Donc, il est important de tenir compte de la vie de l'entreprise pour refléter à temps opportun, une nouvelle image du patrimoine

Mais quelque fois, les banques ne l'utilisent pas car certaines entreprises ne disposent pas des états financiers.

III) LES INFORMATIONS EXTERNES :

L'entreprise est régie par des réglementations juridiques, monétaires et comptables qui accompagnent sa vie de la naissance à sa mort. Au Sénégal, les entreprises sont encadrées par les textes de :

L'UEMOA : union économique et monétaire ouest africain qui régie l'activité économique et des banques par le biais d'organes comme la BCEAO qui assure le contrôle du respect des dispositifs de gestion qu'ils réalisent ;

L'OHADA : organisation pour l'harmonisation en Afrique du droit des affaires, a pour objectif de mettre en place un cadre réglementaire uniforme dans l'ensemble des Etats qui ont adhéré à son programme.

Le SYSCOA : système comptable ouest africain définit le cadre comptable pour un traitement plus clair des états financiers mais également décompose ses derniers et précise le contenu de chaque poste composant les divers états financiers

IV) FONCTIONNEMENT DU COMPTE DE L'ENTREPRISE DANS LA BANQUE :

La banque dispose d'information sur la tenue du compte de l'entreprise. Elle examinera avec soin les événements relatifs à la société c'est-à-dire :

- les impayés,

- le respect des échéances,

- le solde moyen du compte.

V) LES AUTRES CLIGNOTANTS

Ø la direction : un changement principalement ;

Ø les associés ou actionnaires : les cessions de titres, l'entrée d'u nouvel associé, etc.

Ø le décès du principal animateur de l'entreprise le cas des PME

Ø les produits obsolètes ou marchés saturés,

Ø un changement de législation,

Ø la défaillance du bailleur le plus important,

Ø la perte de licence,

Ø le redressement fiscal,

Ø la tendance baissière du chiffre d'affaire,

Ø le changement du régime,

Ø une tension de la trésorerie,

Ø une baisse de l'activité,

Ø etc.

Tous ces éléments montrent que la mesure du risque de même que sa gestion constituent des elements que la banque doit maitriser pour sortir vainqueur des maux liés au crédit. En effet, la banque est confrontée à des éléments externes et internes aux entreprises et à leur environnement qu'il lui sera assez difficile de comprendre.

C'est pourquoi, tant au niveau national, qu'à l'international, de même qu'en son sein, la banque développe des moyens de gestion qui lui permettent de minimiser les effets du risque de crédit, tenant compte de tous les aspects (réglementaire, économique,...) de l'environnement aussi bien interne qu'externe de l'entreprise.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery