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Perception de la vulnérabilité des OEV au Cameroun : cas de la région du centre


par Salomon Gottlieb M. MASSODA TONYE
Institut Sous régional de Statistique et d'Economie Appliquée
Traductions: Original: fr Source:

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2.1.2 L'école des besoins de base

Pour cette école, la " chose " manquante dans la vie des pauvres est un sous ensemble de biens et services jugés indispensables à une vie acceptable des individus en société. Le minimum de biens et services indispensables varie très peu d'une région à une autre et ce, quelles que soient la culture, la religion des individus. La pauvreté est ici perçue comme un manque de moyens de subsistance, qui se traduit par une impossibilité de satisfaire des besoins élémentaires tels que se nourir, se soigner, s'instruire, se loger,...etc

Cette approche de la pauvreté est surtout humaniste et va au-delà de l'économie pour en appeler à la morale et à la promotion du développement de l'homme sur toutes ses

dimensions (Destremau et Salama, 2002).

Une difficulté de cette approche se situe au niveau de la détermination de ce minimum, qui est supposé ne pas varier significativement quels que soient le sexe, l'âge, la région, la religion, le contexte géographique ou politique.

2.1.3 L'école des capacités

Pour cette école, la " chose " qui manque n'est ni l'utilité ni la satisfaction des besoins de base, mais des habilités ou capacités humaines. Cette approche découle des travaux de Sen, prix Nobel d'économie en 1998. Selon cette approche, la pauvreté peut être considérée comme le résultat d'une incapacité à saisir les opportunités qui se présentent dans l'environnement de vie de l'individu, en raison d'un manque de capacités résultant d'une santé déficiente, d'une éducation insuffisante, de déséquilibres nutritionnels, etc.

Les politiques de réduction de la pauvreté devraient consister aux renforcements des capacités humaines. Cette école a reçu un écho favorable du PNUD qui publie depuis les années 90, une série d'indicateurs composites dont l'indice de développement humain (IDH) et l'indice de pauvreté humaine (IPH).

Ces différentes écoles de pensée relèvent la difficulté de définir la pauvreté compte tenu de son caractère multidimensionnel, ce qui explique la diversité des méthodes de mesure de la pauvreté des ménages.

Suite à la présentation de ces trois écoles, il apparaît clairement qu'elles n'ont pas la même approche du concept de pauvreté. Toutefois, elles admettent toutes qu'il est indispensable, pour tout individu d'avoir un niveau minimum de biens et services pour pouvoir s'épanouir dans son environnement. C'est la nature de ce minimum qui les différencient (Asselin et Dauphin, 2000).

L'existence d'un lien étroit entre les concepts de pauvreté et de vulnérabilité a très souvent laissé croire qu'il suffisait de mesurer la pauvreté des enfants pour avoir une bonne approximation de leur état de vulnérabilité. Aussi, présenterons-nous les différentes approches de mesure de la pauvreté.

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