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Le processus de gestion et de mesure du risque opérationnel selon les exigences de comité de Bâle


par Kawtar TanTan
Université TIME
Traductions: Original: fr Source:

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CONCLUSION GÉNÉRALE

Les différentes définitions de la notion du risque opérationnel, les difficultés rencontrées par les banques à mesurer et à mettre en place un dispositif de gestion et à éviter les pertes financières au fils des ans (société générale, Baring, Daiwa, Sumitomo...) ont apporté de l'intérêt pour mener une réflexion dont l'objectif était la modélisation du risque opérationnel et en faire une discipline autonome.

Le comité de Bâle s'en est d'ailleurs préoccupé en intégrant dans les nouveaux accords sur la surveillance prudentielle des établissements de crédit un traitement explicite de gestion et de couverture du risque opérationnel.

En fait Bâle II porte un véritable projet stratégique qui est d'inciter les banques à mieux gérer leurs risques par l'usage des meilleures pratiques et des meilleures méthodes existantes : notation interne, quantification interne des risques, gestion des risques, procédures documentées et contrôle interne. L'ensemble se traduisant par un système interne d'allocation des fonds propres qui est le meilleur indicateur des risques et des performances.

Dans le cadre de notre mémoire, il était utile d'adopter les principes de gestion du risque opérationnel du comité de Bâle.

Une fois on a parcouru les différentes définitions de la notion de risque opérationnel, on a adopté la définition qui apparait la plus claire et précise actuellement et elle est communément admise par « BâleII ».

Le comité de Bâle définit le risque opérationnel comme le risque de perte résultant de carences ou de défaillances attribuables à des procédures, aux personnels et au système interne ou à des événements extérieurs. Cette large définition englobe sept catégories d'incidents, touchant à des domaines très différents de la fraude, de la sécurité et des procédures ; c'est la typologie des risques opérationnels que le comité de Bâle a dressé tout en indiquant les différentes lignes de métiers en forte relation avec ces risques.

Il faut en rappeler que l'attention attribuée au risque opérationnel n'est pas née au pur hasard mais suite aux sonnettes d'alarmes tirées de temps à autre a cause des différents désastres financiers vécus par le monde depuis les années quatre vingt.

Une fois les périmètres du risque opérationnel définis nous nous somme pencher sur les outils proposés par le comité de Bâle afin d'identifier les facteurs de ce derniers.

Une multitude d'outils est mise en place pour servir la première phase de gestion du risque opérationnel et la quantification du risque a été appréhendée soit par l'adoption de deux méthodes d'évaluations propres aux banques (Top-Down, Bottom-up), soit par un recours à l'une des approches définies par le comité de Bâle (approche indicateur de base, approche standard, et approche mesure interne).

Une fois identifié et quantifié, il fallait présenter tout un dispositif de gestion , d'atténuation et de couverture du risque opérationnel basé sur les saines pratiques pour la gestion et la surveillance du risque opérationnel tel que édicté par le comité de Bâle.

Suite à notre démarche nous avons cerné les principes de gestion du risque opérationnel ; ces principes touchent à trois éléments essentiels l'environnement, la gestion du risque et la surveillance et communication.

· L'environnement  qui nécessite une connaissance et responsabilité des risques par l'organe exécutif. Toutefois le contrôle de la gestion du risque opérationnel doit se faire d'une manière indépendante c'est-à-dire pas de responsabilité directe de l'audit interne ; et bien définir la responsabilité des cadres dirigeants pour la mise en place de la stratégie décidée par l'organe exécutif.

· Gestion du risque : c'est Identification, mesure, analyse et couverture des risques dans chaque activité, processus et système, y compris nouveaux produits, disposer d'une politique et procédure de contrôle et de réduction des risques ; faire d'étude des coûts et bénéfices des nouvelles actions, mise on place d'un processus de surveillance et de reporting et l'existence de plans de secours.

· Assurer la surveillance et la communication d'information par l'imposition par les régulateurs de l'existence d'une structure de gestion des risques opérationnels, une évaluation indépendantes menées par les régulateurs (directes ou indirectes) et la communication doit permettre aux autres acteurs d'évaluer les risques et leur gestion.

La démarche de maitrise et de mesure du risque opérationnel a été clairement appréhendée par le comité de BâleII.

La réforme induite par les accords Bâle n'est pas une nouvelle contrainte appliquée au secteur bancaire. Il s'agit d'une modernisation des systèmes de prise en compte des risques. En effet, le monde de la finance à vu son environnement changer rapidement avec le développement des nouvelles technologies de l'information et doit donc aussi adapter sa législation, convaincu par la nécessité de basculer a Bâle II , les pays du Maghreb comme le Maroc et la Tunisie ont pris les mesures essentiel pour l'implémentation des accords de Bâle II et par la suite respecter les exigence prévus par Bâle en matière du risque opérationnel et les deux autre risques de marché et crédit.

A ce stade de notre travail nous avons présenté le dispositif réglementaire des superviseures des deux pays.

En la matière, les banques tunisiennes sont en train de travailler sur les préalables afin de pouvoir appliques les nouveaux accords de Bâle II dans les meilleures conditions, à travers la modernisation des systèmes d'information, la formation et la mise en conformité de leur systèmes de gestion aux règles de la transparence financière en vigueur imposée le troisième pilier de ce dit accord ; une publication des textes législatifs et réglementaire est probable courant 2009 et la mise en place effective es à l'horizon 2010.

La banque centrale de Tunisie a renforcé son dispositif de contrôle interne et audit interne par le circulaire relatif au contrôle interne, et si l'approche qui sera adapté pour la mesure du risque opérationnel dans un premier lieu est l'approche d'indicateur de base, l'approche avancé est prévu a l'horizon 2012 et un ensemble de réflexion est en cours pour s'appliquer au exigence de Bâle en la matière comme par exemple ; Création au sein des banques de structure dédiée au risque opérationnel ; Création, au sein de l'APTBEF, d'un comité chargé de définir la cartographie des risques opérationnels au titre des activités les plus partagées par le secteur ; Prospection de solution informatique pour prise en charge de ce risque ; Mise en place, au niveau de la BCT, d'une base de données relative aux incidents sur risque opérationnel....

Le Maroc se trouvant dans une étape plus avancé que la Tunisie. Adoptant le premier pilier, le système bancaire marocain a opté pour une démarche progressive.

Un ensemble de circulaires et de directives sont édictés par Bank Al-Maghrib pour une meilleure gestion du risque opérationnel. Dans une première étape le Maroc a adopté l'approche standard et l'adoption des normes dites avancées est attendue pour 2009-2010.

D'après la démarche que nous avons suivie dans le cadre de ce travail, il est possible de conclure que les banques aujourd'hui sont exposées à un des risques les plus importants de leur activité, leur défi à le gérer apparaît dans la difficulté à mettre au point une base de données observable et quantifiable. Dans ce contexte les banques sont incitées par l'évolution de la réglementation à travailler activement sur ce domaine. Elles doivent adopter des mesures stratégiques pour qu'elles puissent avancer et économiser leurs temps de réaction face à des évènements peu fréquents mais générateurs d'immenses pertes.

En s'appuyant sur les exigences de comité de Bâle en matière de gestion du risque opérationnel qui ont fait l'objet de notre partie théorique et en examinant le degré d'avancement du Maroc et de la Tunisie dans ce domaine nous avons essayé de présenté les facteurs clés pour réussir une gestion active du risque opérationnel et ce en se basant sur les éléments d'un cadre conceptuel mise en oeuvre pour la gestion de ce risque.

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